<doc516|right>Le procès dit « Ruvakuki » pourrait être un cas d’école ? Lorsque Baranderetse Méthode, le premier prévenu, un instituteur et militant du FNL (aile Rwasa) a montré à la cour les marques de torture sur ses bras, les policiers présents dans les enceintes du tribunal étaient un peu gênés.
Peut-être que nos agents de sécurité vont finir par intégrer que les aveux extorqués sous la torture ne valent rien dans un procès régulier…
Lors de ce procès, entre le siège et les avocats, la bataille s’est engagée sur le terrain juridique. Dans un respect mutuel. Les accusés, appuyés par leurs avocats, ont pu présenter leur défense. Un procès normal, quoi !
Quand on sait comment la première instruction a été bâclée, les plus sceptiques estiment que l’on doit la régularité de ce procès, du moins jusqu’à présent, à la présence à Gitega de nombreux diplomates (France, Belgique, Allemagne, UE, USA), des membres de la société civile et des journalistes.
J’ai envie de croire que l’on peut avoir un procès correct au Burundi. Que l’on soit un simple citoyen, anonyme ou pas. Ce procès très suivi et médiatisé peut être une bonne occasion pour nos magistrats de redorer leur blason.
Notre confrère sera blanchi, je l’espère, ou régulièrement condamné. Nous nous inclinerons devant un verdict juste.
Entretemps, nous serons là pour les prochaines audiences pour rendre compte du déroulement du procès. Certes, ce n’est qu’un cas mais ô combien emblématique…