Les Burundais se souviennent du 59è anniversaire de l’assassinat du Prince Louis Rwagasore. Son idéal reste toujours vivant.
Ils étaient tous là pour se souvenir de ce jeune Prince qui a marqué l’histoire de notre pays : le couple présidentiel, les hauts dignitaires, les représentants des corps diplomatiques, des membres proches de la famille du Prince, des compagnons de lutte, des citoyens anonymes…
La messe de requiem à la Paroisse Saint-Michel a été célébrée par l’archevêque de Bujumbura, Mgr Gervais Banshimiyubusa. Il a souligné deux qualités essentielles du Prince Louis Rwagasore, des qualités chères Christ : l’humilité et la sagesse.
Mgr Gervais Gervais Banshimiyubusa a regretté« qu’il n’y ait plus de liberté et de volonté des personnes de bien faire pour la survie de son prochain ». Il a rappelé qu’un pays dépourvu des libertés et de droits fondamentaux ne peut pas prospérer ni vivre pacifiquement. « Une paix sans liberté est vaine », a insisté le prélat.
Au Mausolée du héros de l’indépendance, sur la colline de Vugizo, les différents orateurs sont revenus sur le « brave parcours et les réalisations du prince Louis Rwagasore ». Un moment toujours fort, la rediffusion du discours du prince Louis Rwagasore, lors de la 1ère victoire du parti Uprona qui a été suivie du dépôt de gerbes de fleurs.
Interrogé sur ce qu’il retient de ce 59è anniversaire, Abdul Kassim, président UPD Zigamibanga, a déclaré que le pays a prospéré depuis 1961, mais qu’il faut « travailler davantage, pour un réel développement du Burundi, au même titre que d’autres pays ».
Nancy Ninette Mutoni, porte-parole du CNDD-FDD, a pour sa part témoigné que les aspirations de son parti se sont inspirées des idées politiques de Rwagasore.
Le parti Uprona a profité de cette commémoration pour demander que la justice soit faite sur l’assassinat du prince Louis Rwagasore. Il a plaidé pour que la famille du Prince Louis, le parti Uprona ainsi que le Burundi soient dédommagés.
Le prince Louis Rwagasore a été assassiné le 13 octobre 1961, à l’hôtel Tanganyika à Bujumbura dans ces circonstances qui, à ce jour, n’ont pas été complètement élucidées. 25 jours plus tôt, son parti, l’Uprona, avait remporté les élections du 18 septembre1961. Le Prince n’a pas eu la chance de voir le 1er juillet 1962 l’accession du Burundi à l’indépendance pour laquelle il s’était tant battu.
