Accusé d’avoir violé une dizaine d’écolières, les parents des élèves qui s’attendaient à un procès en flagrance crient au scandale.
«Qu’est-ce que la justice attend pour l’écrouer?», s’exclame, fou de rage, un des parents des petites filles qui auraient été violées par leur enseignant, Corneille Munyankindi. Ce dernier enseigne à l’Ecole la Bergeronnette, une école primaire qui se trouve dans le centre-ville de Gitega. Arrêté le 19 janvier 2016, Corneille Munyankindi, 59 ans, n’a pas encore comparu devant un juge. Le prévenu est soupçonné d’avoir violé une dizaine de fillettes de la 4ème et 5ème primaire de cet établissement. «C’est un monstre car on le dit séropositif», confie un parent d’un élève de cette école. «On s’attendait à un procès en flagrance mais la justice tergiverse. Qu’est-ce qu’elle veut de plus?», s’interroge un autre parent.
Une source au sein du parquet de Gitega indique qu’il était effectivement prévu un procès en flagrance. «Ce projet a été abandonné car il faut vérifier d’autres éléments.» Sylvie Nzeyimana, directrice du Centre Humura de Gitega, une institution qui prend en charge des victimes de violences basées sur le genre (VBG), n’a pas voulu s’exprimer sur le dossier. «Les enquêtes sont toujours en cours. Le Centre Humura fait seulement des enquêtes et transmet le dossier à la justice. Par après, c’est à elle de prendre les choses en main.» Toutefois, elle indique qu’après les expertises médicales, les fillettes sont retournées dans leurs familles respectives. «Nous continuons à collaborer avec les parents afin que les fillettes continuent à mener une vie normale.»
Que s’est-il passé?
Selon Dominique Nininahazwe, directeur de l’Ecole la Bergeronnette, Corneille Munyankindi abusait de ces enfants pendant les séances de cours du soir. «C’était en dehors des heures de service.» D’après les informations recueillies auprès des élèves, poursuit-il, il les violait pendant les minutes de la pause. « Il faisait sortir les élèves, mais une fillette restait en classe. Puis, il fermait la porte.» Les élèves ont révélé qu’il leur donnait des limonades qui contenaient des drogues. Selon le directeur, l’enseignant menaçait les élèves aux dires de ces dernières. «D’après eux, il leur disait qu’il va leur coudre la bouche si elles osent parler. La fille qui l’a dénoncé en premier a dit à sa mère qu’elle va lui révéler un secret mais qu’il ne faut pas le répéter. Elles avaient peur.»
«Comment est-ce possible?»
«Comment a-t-il violé autant de fillettes sans que personne ne s’en aperçoive?» C’est cette question que les habitants de la ville de Gitega se posent. Dominique Nininahazwe se dédouane : «Les cours du soir, c’est un contrat entre les parents et un enseignant. En dehors des heures de service, la direction ne s’implique pas. Néanmoins, nous allons renforcer la communication entre la direction, les parents et les élèves.»
Après cette affaire, les parents se posent alors des questions sur la sécurité de leurs enfants à l’école. «Je ne serais plus tranquille. Dorénavant, je me demanderais toujours si mon bébé ne subit pas de mauvais traitements », confie une maman. «Les écoles ainsi que les parents doivent multiplier les contrôles à l’école et pendant les cours du soir», renchérit une autre.
De l’avis de Jean Bosco Ndayishimiye, psycho-sociologue, ces cas relèvent de la pédophilie. «Il faut d’abord consulter l’auteur et les victimes afin de déterminer les causes qui sont à l’origine de ces actes.»
En province Cibitoke, un enseignant de l’Ecole fondamentale de Kaburantwa en commune Buganda, a arrêté, mardi 24 janvier 2017. Il est accusé d’avoir violé 8 enfants dont 6 de la même famille. Parmi les victimes figure un garçon. L’âge de ces enfants varie entre 3 et 16 ans.
Selon la maman de ces 6 enfants, cet enseignant est un voisin. «Il appelait les enfants chez lui tous les jours et on ne se méfiait pas.» Dernièrement, poursuit-t-elle, cet homme a commencé à toucher une de mes filles qui a subitement crié. «Nous nous sommes alors rendu compte que ce n’est pas la première fois.» Cette mère se dit inquiète car, d’après elle, cet enseignant aurait le Sida. Pour le moment, ces enfants sont suivis par le Centre Seruka de Bujumbura, un centre spécialisé de prise en charge globale (médicale, psychosociale, juridique et judiciaire) des victimes de violences sexuelles.
Dans les prisons américaines, un violeur d’enfant est un paria vis à vis des autres prévenus. Violer un enfant est odieux pour ces prisonniers. D’abord, c’est lui qu’on viole et réviole jusqu’à ce qu’il développe une incontinence anale puis la police pénitentiaire finit souvent par le mettre au noir pour lui eviter une morte certaine…Pour dire que violer un enfant, c’est plus qu’un crime…
Il faut castrer ces pédofiles qui violent nos enfants, les mettre en prison n’est pas une solution parce qu’en prison il ya aussi des enfants mineurs qui risquent d’etre violés par ces obsedés sexuels. Il faut une loi qui protegent nos enfants, notre burundi de demain.
Bien dit!
Je pense que castrer n’est pas suffisant dans ce genre de situation. Un pseudo-homme comme Munyankindi est capable d’utiliser des choses autres que son sexe pour violer, car un obsédé sexuel de ce lamentable niveau n’y va plus seulement par la voie normale. Il mérite l’isolement, le cachot le reste de sa vie.