OPC2 Didier Nyambariza a annoncé ce mardi 3 janvier 2012 sa démission au sein de la police burundaise et a pris le large. Selon cet ex-combattant du FNL sa sécurité n’était plus garantie suite aux menaces et différentes manœuvres et tentatives pour son élimination physique. Il accuse certains agents de la police et du Service national des renseignements d’être à la base de toutes ces manigances et de la perturbation de la sécurité dans le pays. <doc2559|left>Selon des sources contactées à la police, ces propos n’engagent que lui : « Il n’est ni le premier ni le dernier déserteur. Il n’a pas beaucoup de mérite pour qu’on épilogue sur son parcours professionnel. Il aurait fallu au moins qu’il remettre son arme et d’autres effets de service et ne pas confier cette tâche à son avocat comme il l’a souligné», signalent ces sources dignes de foi. Le fugitif explique les raisons de son abandon de poste : « J’ai été suspecté ou accusé faussement d’avoir facilité la fuite d’un chef rebelle, membre du FNL fidèle à Agathon Rwasa connu sous le nom de Shuti. Ce n’est pas tout ; on m’a accusé aussi d’être un agent de renseignement de l’ADC-Ikibiri », souligne OPC2 Didier Nyambariza qui ajoute : « A un certain moment, on a raconté que j’ai déserté alors que j’étais en mission en Ouganda. A ce moment, le feu a complètement consumé ma maison et les pompiers n’ont pas intervenu arguant qu’il y avait des bombes.» Il avance encore une autre raison : « J’ai été mêlé à tort dans l’affaire de cet ancien officier de l’armée burundaise rentré de Belgique appelé Libère Nzeyimana alias Mahopa qui a été tabassé et qui a fui alors qu’il était hospitalisé. » Pour cet ex-combattant du FNL, sa démission et sa décision de fuir le pays ne sont pas motivées par une volonté de rejoindre les groupes rebelles qui se sont récemment déclarés à l’est et à l’ouest du Burundi. Le colonel Nyambariza rejette tout en bloc et pense qu’une solution durable doit passer par la voie du dialogue. Il appelle d’ailleurs le couple présidentiel à s’impliquer dans la rechercher de la stabilité du pays. Selon lui, seul le couple présidentiel peut rétablir la discipline au sein de la police et du Service national des renseignements.