Y a-t-il une crise de leadership au sein du parti Sahwanya-Frodebu ? Cette question mérite d’être posée après des incohérences et des contradictions exprimées par le président de cette formation du héros de la démocratie et son adjoint dans les colonnes d’Iwacu.
Dans le numéro paru le 1er juillet, Léonce Ngendakumana, vice-président, a accordé une interview exclusive à notre journal. Il voulait expliquer pourquoi son parti a consacré les mois de juin et de juillet à la démocratie. Il n’y est pas allé avec le dos de la cuillère en revenant sur l’état des lieux du processus démocratique au Burundi, ses défis. Dès la parution de l’article, Pierre-Claver Nahimana, son président, a pris le contre-pied de son adjoint.
Il a exigé à Iwacu un droit de réponse pour réfuter les propos tenus par « son compagnon de lutte ». Entre autres : «Aujourd’hui, tous les partis politiques, y compris Sahwanya-Frodebu, sont sous l’emprise du Cndd-Fdd dans ce que l’on appelle Forum de dialogue des partis politiques… Au Burundi, les partis politiques sont là comme des demandeurs d’emplois ». Pour lui, ces propos n’engagent que leur auteur et ne pourraient en aucun cas engager le parti Sahwanya-Frodebu. En plus, «la quête d’un emploi digne dans le secteur public ou privé est un droit absolu pour tous les citoyens burundais membres ou non membres des partis politiques. L’Etat doit promouvoir et protéger ce droit».
Certes, le journal Iwacu lui a accordé la possibilité de présenter son point de vue, ses explications et ses protestations. Toutefois, ce n’est pas le journaliste de notre média qui a mis en cause le parti Sahwanya-Frodebu. Je me demande si tous ces partis (plus de trente) « incriminés » par Monsieur Ngendakumana exigeaient le droit de réponse, Iwacu pourrait-il s’en sortir.
« Le linge sale se lave en famille », dit-on. Comme toute association, je pense que le parti Sahwanya-Frodebu dispose des statuts qui prévoient des sanctions. Ils auraient dû passer par là.
Quel mal ronge ce qui reste du parti de Melchior Ndadaye ? Les relations entre ses leaders ne sont pas au beau fixe, le ver est dans le fruit. Les deux premières personnalités de cette formation politique, supposées en être les fers de lance, la colonne vertébrale, ne devraient pas régler leurs différends dans les médias. Depuis, bientôt trente ans, elles ont exercé de hautes fonctions de la République. Il y a toute une génération née dans le « Burundi nouveau ». Au lieu d’étaler leurs rivalités dans les colonnes d’Iwacu, les deux personnalités devraient faire montre de retenue, soigner leurs attitudes. Sinon, elles risquent d’éteindre ce qui reste de la flamme allumée par Melchior Ndadaye…
Emwe, ibintu vyo mubihugu bimwe bimwe vy-Afrika ntivyoroshe pe !
https://www.lefigaro.fr/flash-actu/mort-de-l-ex-president-angolais-en-espagne-la-justice-s-oppose-a-la-remise-du-corps-a-la-famille-20220715
None aho bariririye ntibobisa abandi???
Mubisanzwe gutwara si ukurya. Ni ukwigorera abandi n-igihugu mw-iterambere. Nitwaba tubona ko gutwara ari ukurya, ubukene ntangere buzokwama ho.
Ce qui est bien avec Ndadaye, c’est qu’il a « rouvert » des possibilités et a implanté une idée dans la conscience des Burundais : une idée. Les films « The Social Network » (Octobre 2010) et « Inception » (Juillet 2010) illustrent bien les phénomènes qui bousculent les idées préconçues et forcent les gens à évoluer malgré eux.
Vers la fin du premier film, l’acteur (Jesse Eisenberg) qui joue le rôle du fondateur de Facebook (Mark Zuckerberg) déclare que « Facebook est une idée, et les idées ne meurent pas : elles évoluent. » (compréhension personnelle approximative).
Le second film exploite le même principe : « Déscendre dans les profondeurs du subconscient d’un individu afin d’y installer une idée qui va influencer ses décisions sur son propre avenir et celui de l’entreprise qu’il hérite de son père. »
Les Rwagasore, Ndadaye, Napoléon Bonaparte, César, George Washington, Jésus de Nazareth (aucune intention d’offenser!), Galileo Galilei, Isaac Newton, Albert Einstein… ont changé le cours de l’histoire (chacun à son niveau et dans son domaine), parce qu’ils ont bousculé des idées existantes et préconçues. Par ce fait même, ils ont provoqué de nouvelles conceptions et une réévaluation des interprétations d’idées, pratiques, coutumes, sciences existantes… Cela s’appelle une évolution d’idées!
Le Frodebu continue de s’éteindre parce que ses dirigeants ont été incapables d’être les véritables porte-étendards de l’idée de Ndadaye. La population l’a senti et les a punis.
Les dispu*tes, les chicanes et les chamailleries entre Ngendakumana et son « non-vrai » patron… Qu’ils gardent cela entre eux! La raison est très simple : « Qu’est-ce que cela apportera pour la population? »
S’il est vrai qu’il faut qu’ils lavent leur linge sale en famille, je dirais « en corps » plus : « Nous savons que vous avez du linge, mais gardez la saleté de votre linge pour vous-mêmes et pour vous-mêmes seuls! »