Éric Seigneur Bakije, capitaine de la marine du Burundi, a été retrouvé sans vie dans sa chambre dimanche 15 août à Carama. La cause de son décès reste un mystère. Selon une version non-officielle, il s’est tiré une balle dans la tête.
Lundi, il est 10 heures. A l’avenue Forest du quartier Carama, au ménage numéro 33 se trouve un dispositif militaire inhabituel. Selon les habitants de ce quartier, c’est un groupe de militaires dépêché pour évacuer la dépouille mortelle d’un capitaine. Ils affirment qu’il a été retrouvé mort dans sa chambre dans la nuit de dimanche 15 août.
Selon nos sources fiables, le capitaine Eric Seigneur Bakije aurait mis fin à ses jours à l’aide de son pistolet dans la nuit de vendredi 13 août. Les mêmes sources témoignent que le défunt s’est visiblement tiré une balle dans la tête à travers la bouche.
Un jeune homme rencontré sur les lieux témoigne : « Il vivait seul dans cette maison, car il a divorcé, il y a maintenant environ trois ans. Depuis vendredi, personne n’avait la moindre idée de l’endroit où il se trouverait ».
Dimanche soir, renchérit-il, son père accompagné par ses amis a entamé la recherche de son fils. Il a toqué sur la porte de la chambre du défunt, espérant que ce dernier était à l’intérieur et vivant. « Personne n’était apparemment là et la porte était fermée à double tour ».
Inquiet, il a pris la décision de forcer la porte à l’aide d’un marteau. Après quelques coups, la porte a cédé et son père s’est directement introduit à l’intérieur de la chambre.
De retour de la chambre, raconte ce témoin, son visage était renfrogné, l’air triste, de grosses gouttes de larmes dégoulinaient de ses yeux devenus rouges. Là, tout le monde a compris que les craintes de retrouver cet officier mort se confirmaient.
Après quelques minutes de silence, ce père de famille a littéralement explosé en sanglots : « Il est mort ». Ce jeune homme affirme que ce militaire s’est tiré une balle dans la tête.
Un ami d’enfance de cet officier témoigne : « Taciturne, ce capitaine était un homme d’un abord difficile. A bord de sa voiture, il passait, il ne saluait même pas les gens. » Selon lui, le défunt n’avait aucun litige connu dans le quartier. Il se dit choqué par sa mort.
Antoine Ndayishimiye, chef de la cellule III du quartier Carama, s’est refusé à tout commentaire. « Étant donné que les enquêtes sont encore en cours, je ne peux rien dire là-dessus ». Aucun des membres de la famille du défunt n’a voulu s’exprimer au sujet de ce décès.
Deux hommes dont un certain Jean-Marie, son domestique, ont été embarqués dans un pick-up de l’armée. Selon des sources sur place, c’est pour des raisons d’enquêtes.
C’est dommage mais heureusement qu’il s’est fauché lui-même; il n’a pas tiré sur un innocent comme le colonel de Kinanira
On ne dit pas d’une personne décédée qu’il « s’est fait sauter la cervelle ». Il me semble que c’est un langage familier qui n’a rien à faire dans un article de ce genre. Juste un avis.
Réponse d’Iwacu
Absolument, vous avez tout à fait raison ! C’est un langage inacceptable dans un média sérieux. Je présente les excuses du journal . Le secrétariat de rédaction, nous tous (j’avoue que je n’avais pas lu le papier) nous avons failli.
Mea culpa
Antoine Kaburahe