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Un nouveau cinéma à Bujumbura

05/05/2013 Commentaires fermés sur Un nouveau cinéma à Bujumbura

Situé à la galerie Alexander, au Tempo Grill Bar, le Ciné-club Horizon, qui se tiendra désormais chaque lundi soir, a ouvert ses portes ce lundi 13 février. A la première affiche, {Teza} de l’éthiopien Hailé Gérimé, primé à de nombreuses reprises…

<doc3003|left>La salle est petite, voire même rustique (à peu près une cinquantaine de places) mais dégage ce petit air de famille qui rendent les choses simples charmantes. A l’image d’une bande de copains qui se donneraient rendez-vous chaque semaine pour partager, échanger, discuter sur le cinéma. Mais pas n’importe quel cinéma. « Un cinéma de qualité au service d’histoires et de vécus exceptionnel, inspirants, simplement émouvants ou parfois dérangeants » s’exprime Natacha Songore, initiatrice du projet.
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> A noter que l’entrée est gratuite !
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Fini donc les blockbusters, les films commerciaux à la sauce hollywoodienne ? « Oui ! » répond catégoriquement Natacha. « La programmation fera une part belle au cinéma africain, d’ici et d’ailleurs, malheureusement trop souvent méconnus (c’est le cas de le dire !) ou peu diffusés dans les salles de cinéma ou les télévisions. »

Pour preuve, le film programmé de ce soir {Teza} : au début des années 70, Anberber est parti de son village de Minzero pour aller étudier en Allemagne. Il n’est plus du tout le même lorsqu’il revient chez lui en Éthiopie, au début de l’année 1990, pour, dit-il, y mourir. Que lui est-il arrivé pendant toutes ces années ? Beaucoup d’épreuves et d’aventures, liées aux changements radicaux du régime et à sa situation d’étudiant étranger. Au travers du destin hors normes d’Anberber, {Teza} raconte l’histoire de l’Éthiopie contemporaine, dans ses rêves et dans ses désillusions, dans ses drames et dans ses espoirs.

Un bon film avec une belle histoire mais que je n’aurai jamais choisi s’il ne m’avait pas été proposé. La faute à la mondialisation, certainement ou alors « un manque de culture cinématographique » me souffle une amie cinéphile, réfractaire à Hollywood et à ses sirènes. (Ca existe! Si, si!)
Un projet qui vient vraiment à point nommé. Au moment où le Ciné Caméo, dernier cinéma de Bujumbura s’apprête à fermer ses portes n raison du faible taux d’affluence des spectateurs, le Ciné-club Horizon est une lueur d’espoir pour tous les amoureux du septième art. Un horizon de découverte, « provenant des quatre coins du monde » chaque lundi, à 19h. On y reviendra.

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