Ils sont maçons, étudiants, vendeuses de fruits et légumes, chômeurs … Bref de simples citoyens, anonymes, qui vaquaient à leurs activités quotidiennes ou qui rentraient à la maison après une journée de dur labeur. Dans la soirée de ce lundi 20 septembre leur vie a basculé dans l’horreur.
Mardi 21 septembre. 10 heures. Nous sommes au service des « Urgences de l’hôpital Prince Régent Charles. » Des blessés sont assis, alignés sur un banc attendant chacun leur tour. « La priorité est aux blessés des attaques à la grenade d’hier », lance un infirmier en blouse bleue à l’ensemble des blessés qui se pressent devant la porte d’entrée des Urgences.
Nyandwi Jean-Paul surnommé « Mashiriri » est maçon et habite le quartier Ngagara (commune Ntahangwa). L’air fatigué dans sa chemise et pantalon jeans noirs, il a un long pansement blanc autour de de sa cuisse droite. Il pose à peine son pied droit au sol. « Ce lundi soir aux alentours de 19 heures, à peine assis dans le bus qui devait me ramener chez moi (le quartier Mutakura de la Commune Ntahangwa), il y a eu explosion d’une grenade qui a fait éclater toutes les vitres de notre bus», raconte-t-il.
Selon lui, tous les passagers présents dans le bus ont vite compris que la grenade à l’origine de cette explosion avait été lancée à l’intérieur du bus. « Après l’explosion, la panique a gagné les passagers. Assis près de la porte, un homme à mes côtés m’a enjambé brusquement pour passer à travers la fenêtre et sauter au sol », témoigne « Mashiriri ».
A son tour, relate-t-il toujours avec une faible voix, il a sauté au sol par la même vitre. M. Nyandwi a pris très vite la direction du parking des bus qui desservent les quartiers sud de Bujumbura sur l’autre rive de l’ex-marché central de Bujumbura. Dégoulinant de sang, le maçon a peu à peu perdu ses forces. Il a fini par s’effondrer sur la petite chaussée qui longe le grand centre commercial « Plazza ». « C’est là que j’ai entendu une autre grenade dont j’apprendrai plus tard qu’elle a visé les passagers d’un bus en partance pour Gatumba »
Très vite, selon lui, des policiers sont arrivés pour porter secours aux nombreux blessés allongés sur le petit trottoir goudronné. Regroupés à l’entrée de la Poste centrale, ils seront évacués à bord d’un bus affrété vers l’hôpital Prince Régent Charles. Un convoi dont M. Nyandwi fera partie.
Laetitia, la vendeuse de tomates
A l’autre bout du centre-ville, presque au même moment, Laetitia, une vendeuse de tomates sur la dixième avenue du quartier Jabe de la zone Bwiza (commune Mukaza), reçoit des clients qui se pressent pour s’approvisionner en fruits et légumes. « J’avais mon bébé sur mes genoux quand une grenade a éclaté juste à côté de moi », témoigne la jeune maman qui nous montre les blessures laissées par la grenade au pied gauche de son bébé assis sur ses genoux.
Laetitia raconte que les éclats de la grenade se sont logés dans sa cuisse gauche qu’elle tapote. Elle montre aussi son avant-bras gauche tout gonflé également impacté par des éclats de grenade. « Je n’ai pas eu la force de courir », dit-elle. Et d’ajouter n’avoir pas ressenti les douleurs sur-le-champ. « C’est quelques minutes après l’explosion que j’ai commencé à éprouver des douleurs ».
D’après elle, à la suite de cet attentat terroriste, des policiers ont débarqué sur les lieux assez rapidement et se sont chargés d’évacuer les blessés. Certains, comme Laetitia, arrivaient à peine à marcher et d’autres étaient allongés à même le sol sur cette avenue qui longe le grand marché de Jabe. Tous ont été dirigés vers l’hôpital Prince Régent Charles dont un infirmier nous confiera qu’il a accueilli en tout 37 blessés.
Au même endroit, en ce lundi soir, Mireille Ininahazwe fait ses courses et veut acheter quelques fruits et légumes pour le dîner. Soudain, une terrible explosion. « Je me suis retrouvée dans un caniveau », raconte-t-elle avec une voix étouffée par la douleur de ses blessures au menton et au bras droit couverts de pansements.
En dépit de sa souffrance physique, Mireille se dit reconnaissante à Dieu d’avoir eu la vie sauve. Elle ne veut pas se plaindre « Je m’estime chanceuse, surtout quand je vois l’état grave dans lequel se trouvent certains blessés ». En face de Mireille, la vue d’un enfant allongé sur un brancard, la jambe droite plâtrée, illustre terriblement les propos de la jeune femme.
« Des actes terroristes commis par des inciviques »
Aux alentours de midi, le Premier ministre de la République, Alain-Guillaume Bunyoni, arrive à l’hôpital Prince Régent Charles. Quelques personnalités du Gouvernement sont aussi présentes, à l’instar du ministre de la Défense, Alain-Tribert Mutabazi.
Accompagné du ministre de la Santé publique, Thadée Ndikumana, le Premier ministre va à la rencontre des malades. Il leur apporte du réconfort, que ce soit au service des Urgences ou au Bloc opératoire où un militaire a opéré un filtrage des journalistes à l’entrée.
‘’Un privilège’’ qui ne sera finalement accordé qu’aux professionnels de la presse travaillant pour le compte de la RTNB et la Radio Rema Fm. Ce qui suscite confusion et déception auprès des journalistes d’autres organes de presse.
Dans son interview accordée aux médias, M. Bunyoni annonce un bilan officiel de 104 personnes touchées par des éclats de grenades. « Deux personnes ont succombé à leurs blessures, plus de 50 autres ont été soignées avant de rentrer chez elles. Le gros des patients est actuellement soigné à l’hôpital Prince Régent Charles », déclare le Premier ministre Alain Guillaume Bunyoni.
Et de remercier le personnel de cet hôpital public « pour n’avoir ménagé aucun effort » en vue de soulager la douleur des nombreux blessés transportés dans cette structure de santé.
Le Premier ministre Bunyoni parle « d’actes terroristes commis par des inciviques qui sont chèrement payés pour déstabiliser notre pays et démontrer que notre pays connaît une insécurité afin que ceux qui profitent de cette situation puissent revenir profiter de cette situation pour assouvir leurs intérêts sectaires ».
Le Premier ministre Alain-Guillaume Bunyoni affirme également que les forces de l’ordre et de sécurité « avaient déjà pris les dispositions nécessaires pour limiter les dégâts » pouvant être occasionnés par de tels attentats.
La primature promet aussi que ces criminels seront poursuivis. « Ces malfaiteurs seront traqués, arrêtés et traduits devant la justice pour répondre de leurs actes ignobles ».
A l’endroit des victimes de cette tragédie, il assure que le Gouvernement burundais va payer toutes les factures relatives aux soins des victimes. « Les patients vulnérables seront assistés par le ministère en charge de la Solidarité ».
Elvis, le jeune homme responsable
Diplômé de l’ETS et gérant d’un petit commerce au quartier Kinama, Elvis Kubwimana, 28 ans, est décédé dans la nuit de ce lundi 20 septembre suite aux attaques à la grenade. Encore sous le choc, sa mère évoque le souvenir d’un fils qui faisait tout pour vivre en harmonie avec les autres.
« J’ai appris le décès de mon enfant à vingt-trois heures par le biais de ses frères installés à Bujumbura », témoigne la mère qui s’apprête à enterrer son fils ce jeudi 23 septembre.
Né sur la colline Shombo de la province Muramvya en 1993, Elvis a effectué ses études primaires et secondaires dans sa commune natale avant d’obtenir son diplôme de fin d’études secondaires à l’Ecole Technique secondaire de Kamenge (ETS).
« Il vivait en harmonie avec les autres. Personne ne se plaignait de lui », dit sa mère qui, quelques années plus tôt, avait déjà perdu un autre fils. Résignée, la maman endeuillée révèle n’avoir pas encore été contactée par les pouvoirs publics. Nous lui apprenons que l’Etat, par la voix du Premier ministre, a promis une aide aux victimes de la tragédie. « L’idée d’un appui de l’Etat est la bienvenue même si je ne vois pas trop ce qu’on aurait à réclamer aux pouvoirs publics », soutient la citoyenne de Shombo.
Joint au téléphone, Jean-Paul, oncle maternel d’Elvis, évoque le souvenir d’un jeune homme toujours prêt à venir en aide aux autres et qui prenait soin de sa famille. « Mon neveu était un jeune homme responsable. Si tu lui soumettais un problème, il faisait tout pour t’aider à le résoudre. En plus, c’était un vrai bourreau de travail », témoigne cet homme installé dans la province Kirundo.
Jean-Paul demande aux pouvoirs publics de venir en aide à sa sœur en deuil de son fils. « Les funérailles exigent un coût difficilement supportable pour les parents du jeune homme venant du milieu rural et qui ont encore des enfants à charge », plaide l’oncle d’Elvis.
La peur s’installe
Trois jours après les attentats meurtriers de ce lundi 20 septembre, rencontre avec des citadins de la Mairie de Bujumbura qui confient leur inquiétude face à la multiplication d’actes d’insécurité visant notamment les transports en commun.
Il est 8 heures ce jeudi 23 septembre au marché de Jabe en zone Bwiza de la Mairie de Bujumbura. Les gens vaquent tranquillement à leurs activités quotidiennes. Tout autour du marché, les commerçants ont déjà étalé leurs marchandises. Côté sud du marché, les différentes boutiques ont déjà ouvert. Les restaurants tournent déjà. A l’intérieur du marché, les commerçants s’activent. Tout est calme. A première vue, aucune trace de l’attaque à la grenade survenue dans la soirée de ce lundi 20 septembre tout près d’ici.
A la 10ème avenue où la grenade a été lancée, les vendeurs de poisson ’’Ndagala’’ ne sont plus là. On remarque seulement les tables que les vendeurs utilisaient. « Pour leur protection, ils ont été sommés de vider les lieux », confie un vendeur des unités de recharge téléphonique. Selon lui, cette attaque à la grenade est toujours dans les esprits malgré ce calme apparent. « Depuis l’incident, nous sommes obligés de rentrer plus tôt que d’habitude. A 17 heures, je songe déjà à partir », indique une vendeuse d’oignons. « Nous vivons avec cette peur, mais on ne peut abandonner notre commerce. Nous espérons que ça ne se reproduise pas. »
Au centre-ville, sur les différents parkings de bus, le traumatisme est encore palpable. « On ne peut s’empêcher d’y penser en venant prendre le bus. Je ne peux pas faire autrement, car j’habite à Ngagara », confie une jeune fille. « Après cette attaque, c’est devenu stressant quand il faut se déplacer en transport en commun », renchérit un autre jeune homme. Certains citadins ont choisi de rentrer désormais à pied. « Au lieu d’aller passer une heure sur la file, je préfère y aller à pied », fait savoir un homme de la zone Musaga. Ceux qui ont les moyens prennent un taxi.
« Je dépense beaucoup d’argent, mais je ne peux rien face au destin », confie une habitante de Mutanga nord. Toutefois, certains habitants font plutôt preuve de résilience. « Pourquoi se traumatiser alors qu’on ne peut rien changer », s’interroge une maman de la zone Nyakabiga.
>>Réactions
Le parti Sahwanya Frodebu : « Aucune violence ne peut être revendiquée comme voie de revendications politiques »
Par le biais d’un bref message diffusé sur Twitter, le président du parti Sahwanya Frodebu dit constater une recrudescence des attaques aux engins explosifs dans le pays, perturbant la quiétude et la sécurité des citoyens. « Les violences ne peuvent en aucun cas être validées comme voie de revendications politiques et sont condamnables et à bannir », a soutenu le parti de feu président Melchior Ndadaye.
Simon Bizimungu : « Une véritable barbarie »
« Aucune revendication ne peut justifier de s’en prendre à des citoyens lambdas qui rentraient à la maison après une journée de dur labeur et qui n’ont absolument rien à voir avec la politique », s’indigne le secrétaire général du Cnl.
Le haut cadre du parti d’Agathon Rwasa évoque « une véritable barbarie » et remet aussi en cause le discours officiel faisant souvent état d’une paix garantie sur tout le territoire national. « On nous parle régulièrement d’une paix garantie à 100% dans le pays. Pourtant, la multiplication de tels faits d’insécurité soulève des inquiétudes et interroge sur le degré d’efficacité du travail mené par les forces de sécurité ».
Hamza Vénant Burikukiye : « Rien ne peut justifier cette sale besogne »
Pour Hamza Vénant Burikukiye, représentant légal du CAPES+, une organisation de la Société civile, les attentats terroristes perpétrés ce lundi soir sont l’émanation d’une barbarie de la part de malfaiteurs criminels lâches et désespérés. « Rien ne peut justifier une telle sale besogne consistant à ôter la vie d’innocents, quelle que soit telle ou telle autre revendication », a-t-il souligné dans un communiqué rendu public ce mercredi 22 septembre.
Et de remercier le Gouvernement du Burundi pour avoir décidé de prendre en charge les frais de soins des victimes.
Olivier Nkurunziza : « Des actes de sabotage pour ternir l’image du Burundi »
Via un communiqué rendu public ce mercredi 22 septembre, le président de l’Uprona a dit condamner « des actes terroristes commis sur des citoyens paisibles ».
Le leader de l’Uprona s’est dit indigné d’autant que, d’après lui, le Gouvernement burundais ne ménage aucun effort pour la consolidation d’une paix durable. Et de parler « d’actes de sabotage visant à ternir l’image du Burundi aux yeux de la Communauté tant nationale qu’internationale ».
Kefa Nibizi : « Des investigations approfondies pour déterminer les causes de ces attaques récurrentes »
Le président du parti du Conseil pour la Démocratie et le Développement durable au Burundi (CODEBU, Iragi rya Ndadaye) se dit inquiet des attaques intempestives qui s’abattent sur des populations qui vaquent tranquillement à leurs occupations.
Le leader du CODEBU a sollicité « des investigations approfondies pour déterminer les causes de ces attaques récurrentes et trouver des solutions pouvant permettre à la population de mener une vie paisible ».
Et d’appeler la population à demeurer vigilante et unie en évitant tout ce qui pourrait la diviser pour des raisons diverses.
Moussa Faki Mahamat : « Je condamne ces actes criminels »
Dans un communiqué sorti ce mercredi 22 septembre 2021, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, indique qu’il a appris avec une profonde consternation les attaques à la grenade perpétrées dans la ville de Bujumbura.
Moussa Faki Mahamat évoque un bilan d’au moins cinq morts et plusieurs blessés contrairement au bilan officiel faisant état de 2 morts et de 102 blessés. « Le président de la Commission condamne ces actes criminels dont les acteurs doivent être retrouvés et traduits en justice. »
Un procureur accuse Alexis Sinduhije et Cie d’attentats terroristes
Le leader du parti MSD, Alexis Sinduhije a été accusé par le procureur général de la République du Burundi, Sylvestre Nyandwi, comme étant le cerveau d’une ’’bande de terroristes’’ accusés d’être responsables des violences commises avant le 20 septembre 2021.
Sept autres personnes ont également été citées comme étant aux côtés d’Alexis Sinduhije et à la tête du ’’groupe terroriste’’. Il s’agit entre autres du secrétaire général du MSD, François Nyamoya et Marguerite Barankitse dit Maggy, fondatrice de la Maison Shalom et lauréate du Prix Aurora 2016.
Le procureur général de la République a indiqué que des mandats d’arrêt internationaux ont été lancés contre ces personnes qui ne se trouvent pas sur le sol burundais. Il demande la collaboration des pays qui les hébergent afin qu’ils les arrêtent et les livrent à a la justice burundaise.
« Au regard du droit national et international, ces attaques constituent des actes de terrorisme et crimes contre l’humanité. Il est demandé aux pays de l’EAC et de la CIRGL où ces personnes transitent, de prêter main-forte pour qu’elles soient arrêtées. Cela entre dans le cadre des différents pactes judiciaires ».
Ce n’est pas tout. Le procureur Nyandwi pointe aussi Alexis Sinduhije et « son groupe » constitué notamment de Maggy Barankitse, d’être à l’origine d’une autre attaque survenue dans la nuit de samedi à dimanche aux alentours de l’Aéroport international de Bujumbura, pourtant revendiqué par le groupe rebelle Red-Tabara. Selon lui, l’attentat perpétré samedi 18 septembre dans la province de Gitega ainsi que les attaques survenues dans la province de Karusi leur sont également imputables.
Dans un communiqué publié ce jeudi 23 septembre, le MSD (Mouvement pour la Solidarité et la Démocratie), a dit condamner fermement les attaques de lundi soir et a adressé aux familles « sa réelle solidarité et ses sincères sentiments de compassion ». Le parti dirigé par Alexis Sinduhije a dit rejeter des accusations de terrorisme « de la part d’un Gouvernement incapable d’assurer la sécurité de ses citoyens ».
« Ni nos dirigeants, ni nos membres ne sont orientés vers la violence contre nos concitoyens », s’est défendu François Nyamoya, secrétaire général de ce parti suspendu par le Gouvernement de Gitega depuis Avril 2017.
Me Nyamoya a assuré que son parti s’est engagé dans « une lutte politique » mais qui n’est en rien terroriste. « La terreur est depuis plus d’une décennie du côté des autorités du Cndd-Fdd et de leurs suppôts ».
Quant aux propos du procureur Nyandwi appelant à des poursuites judiciaires à l’encontre du leader du MSD et le secrétaire général du parti, François Nyamoya a évoqué « des menaces qui ne tiennent pas compte des vrais défis auxquels fait face le peuple ». Selon lui, la menace la plus grave qui pèse sur le peuple burundais est la Covid-19 à propos de laquelle il a promis que son parti allait s’exprimer très prochainement.
Quelque chose m’a frappé . La grenade meurtrière a été lancée sur un colonnel qui aurait « Kunyuruza » le représentant du CNL à Bubanza, maintenant porté disparu. Chez nous au Burundi cela équivaut à une mort certaine. Souvenez vous de Bigirimana.
Le Procureur général doit avoir des preuves accablantes pour accuser Marguerite.
Iwacu, je constate que le president avait raison de dire que vous avez change de ton dans votre langage journalistique car vous n’etes plus menacant envers le regime en place comme avant.
Et cela est bon pour votre survie.
Courage de continuer a caresser dans le sens du poil pour ne pas subir les critiques du regime en place comme Humura et inzamba, mais s’il vous plait ne dites plus que vous etes un journal independant dans le sens journalistique mais plutot dans le sens financier.
La police burundaise doit chercher efficacement ces barbares pour qu’ils répondent à leurs actes !Ils sont là quelque part Bujumbura !! Pourquoi jetter la colère à des personnes en exil comme Maggy, François et autres?
Le procureur général de la république communiquera-t-il sur éléments qui l’ont amené à désigner nommément les terroristes ? Que ces indications ne divisent pas les barundi dont vous avez décrit l’unité dans ces malheurs dans votre article « Douleur et Dignité ».