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Un léger mieux dans la commercialisation du sucre de la Sosumo

05/05/2013 Commentaires fermés sur Un léger mieux dans la commercialisation du sucre de la Sosumo

Il y a presque 4 mois, le sucre de la Société Sucrière de Moso (Sosumo) se faisait rare sur le marché burundais. Et le prix d’un kilo oscillait entre 2400Fbu et 2700Fbu. Actuellement, la situation s’améliore, même si elle reste préocupante. Iwacu a fait le tour de certains quartiers, ce 21 décembre.

<doc2466|left>Au quartier Nyakabiga, les habitants ne se lamentent plus beaucoup : « Maintenant ça va mieux, par rapport aux mois passés. Certaines boutiques ont du sucre et le prix est à 1600Fbu le kilo, alors que c’était très rare de trouver du sucre dans notre quartier il y a quelques mois», précise Ange Mugisha. Elle rappelle qu’auparavant le prix pouvait aller jusqu’ à 2700Fbu le kilo. Pourtant la Sosumo avait fixé le prix d’un kg à 1500Fbu.

A Ngagara, commune du nord de la capitale Bujumbura, l’approvisionnement en sucre s’est aussi amélioré, selon certains habitants : « Certaines boutiques du Quartier VI sont servies en permanence. C’est une bonne chose parce que même si les autres quartiers n’en ont pas, les gens peuvent s’alimenter dans ce quartier. »

En commune urbaine de Bwiza, où la question du sucre n’est plus aussi préoccupante, l’administrateur affirme avoir pris toutes les précautions nécessaires pour que le sucre parvienne à la population. « Maintenant, nous avons une liste bien connue de tous les grossistes qui s’approvisionnent à la Sosumo. Lorsqu’ils amènent le sucre nous les accompagnons dans la distribution chez les détaillants. Les chefs de quartiers veillent aussi à ce que les boutiquiers écoulent tout le sucre reçu», explique-t-il.

A côté de cela, certaines alimentations et boutiques de la commune Rohero disent qu’ils viennent de passer des mois sans avoir de sucre.

Des spéculations

Au marché central de Bujumbura, le sucre reste très rare et le prix par kilo aussi élevé : il est à 2000Fbu le Kg. Quand vous demandez de ce produit, l’on vous regarde avec attention qui vous êtes ; histoire de vérifier si vous n’êtes pas un agent de l’inspection. Et quand l’on est rassuré, l’on vous répond: « La plupart des commerçants d’ici ont carrément abandonné la vente du sucre. Nous ne sommes plus servis par la SOSUMO. Ceux qui continuent à vendre du sucre s’approvisionne illégalement et haussent le prix parce l’ayant aussi acheté à plus cher », déplore une ancienne vendeuse du sucre.

<doc2467|right>Un suivi strict

La Sosumo indique avoir pris des mesures strictes en vue d’une meilleure distribution du sucre : « Pour le moment, nous approvisionnons seulement les boutiques et alimentations qui sont dans les normes. Ceux qui respectent le prix fixé par la Sosumo et qui distribuent toute la quantité reçue», indique Audace Bukuru, directeur général de la Sosumo. Il précise aussi que certains commerçants ont été rayés de la liste des grossistes du sucre pour l’avoir caché: « Ce n’était normal qu’au marché central de Bujumbura, par exemple, le sucre se raréfie alors qu’il y avait 300 personnes qui en recevaient! »

Le directeur général salue, par ailleurs, l’engagement de l’administration locale dans le suivi de la commercialisation: « Actuellement, les administrateurs nous aident dans la distribution et veillent à ce que notre sucre ne soit pas détourné.»

Rappelons qu’une commission chargée d’étudier le problème de la commercialisation du sucre a été mise en place par le ministère du Commerce, de l’Industrie et du tourisme, il y a plus d’un mois. Elle devait présenter son rapport le 25 novembre 2011. Mais contacté à ce sujet, le directeur du Commerce intérieur dans ce ministère et président de ladite commission, Térence Nzeyimana, nous a répondu que le rapport attend d’être validé : « Je ne saurais dire un mot sur les résultats de ce rapport tant que l’on ne l’a pas encore signé. »

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