Bob Rugurika, rédacteur en chef de la Radio Publique Africaine a répondu à une convocation au parquet de la mairie de Bujumbura, ce lundi 18 juillet. Il est retourné travailler après une heure de débat.
Comme le précise François Nyamoya, son avocat, le motif de la convocation est relatif à la lettre ouverte que le porte- parole du FRODEBU, Pancrace Cimpaye, a adressé au Président de la République et qui a fait objet de commentaires à la RPA, le 24 juin: « Rugurika était donc convoqué pour expliquer ces commentaires afin de vérifier s’il n’a pas outrepassé la loi.»
Pour Me Nyamoya, ce n’est pas normal qu’un commentaire qui a été diffusé, il y a un mois, fasse objet de convocation aujourd’hui. Il appelle le CNC (Conseil National de la Communication), les médias et la justice, à une franche collaboration.
Du côté des collègues de monsieur Rugurika, Alexandre Niyungeko, président de l’UBJ (Union Burundaise des journalistes), affirme que la comparution du rédacteur en chef de la RPA, après celle du rédacteur en chef de la radio Isanganiro, montre l’existence des mesures d’intimidation à l’endroit des journalistes.
Il interpelle ses confrères à ne pas céder aux intimidations, à rendre compte et d’essayer de respecter les règles du métier. La justice, à son tour, devrait « respecter la loi. »
Rappelons que dans sa lettre, M. Cimpaye appelait avec insistance le Président de la République au dialogue, soulignant que » le héros de l’Indépendance, le héros de la Démocratie et Domitien Ndayizeye avaient tous négocié « .