Lundi 23 décembre 2024

Économie

Un gilet obligatoire pour les conducteurs de taxis-vélos

31/10/2016 9
Des milliers de conducteurs de taxis-vélos cherchent le gilet obligatoire devant leur association.
Des milliers de conducteurs de taxis-vélos cherchent le gilet obligatoire devant leur association.

13.000 Fbu est le coût d’un gilet désormais obligatoire pour tous les conducteurs de taxis-vélos de la capitale. Depuis ce lundi 31 octobre, une chasse à ceux qui ne portent pas ce gilet est opéré par la police. Ceux qui sont attrapés verront leurs vélos confisqués et seront obligés d’aller immédiatement acheter le gilet.

Depuis 7h, de longues files s’observent devant la Sotavebu, l’association des conducteurs de taxis-vélos, sise au Boulevard du 1er novembre. Des milliers de conducteurs venant de toutes les communes sont contraints d’y acheter le gilet obligatoire. La route est presque bloquée.

« Acheter un gilet de 13 mille Fbu alors que nous gagnons à peine 1000 Fbu par jour !», s’indignent la plupart d’entre eux. Ils demandent que ce prix soit revu en baisse. Pour ceux qui ont vu leurs vélos confisqués, il faut ajouter 5.000 Fbu d’amende pour les récupérer.

Ces conducteurs demandent que ces gilets soient récupérés dans leurs communes respectives, l’association n’ayant que deux bureaux pour tout Bujumbura. « Sinon, on risque d’y passer toute la journée.»

Le président de la Sotavebu, Emmanuel Nimbona, indique que la mesure a été prise par la police spéciale de roulage, depuis deux mois. « Le délai donné est d’ores et déjà expiré. » Selon lui, c’est surtout pour la sécurité des clients des taxis-vélos. Le gilet comporte un numéro, ainsi tout conducteur sera facilement identifiable.

Forum des lecteurs d'Iwacu

9 réactions
  1. Dora kabingo

    Bientot on exigera les memes souliers aux taxi velos ou taxi motos et plus tard un uniforme et plus tard encore les memes sous vetements . L’uniformisation à tout prix et n’importe comment. Il faudrait qu’on arrive à obtenir le principe de la pensée unique pour tout le monde .

  2. roger crettol

    Héhéhé …

    Cela me rappelle ce passage de l’histoire burundaise, lu dans un ouvrage publié au début des années 1980 par un historien burundais. Ouvrage emprunté un soir d’ennui à un curé responsable d’une paroisse de la province de Kayanza.

    Ma mémoire n’est pas très précise, mais voici l’histoire. Les colonisateurs belges, autour des années 1930, ont décidé que les habits traditionnels, tissés avec les fibres du pays, ne convenaient plus à un peuple en marche vers la Civilisation, et ont insisté – ou décrété, quand on gouverne, il faut bien décréter un peu – que le peupls burundais serait désormais habillé de coton. Importé d’Inde et acheté au marché.

    Pour faire face à ce soudain besoin de devises, dans ces années-là, une partie de la jeunesse burundaises s’en allait travailler une ou deux saisons en Ouganda, pour payer la taxe d’entrée dans la Civilisation … La construction des routes, qui avait débuté, était menée par des groupes de travailleurs astreint à la corvée. Elle n’offrait pas de possibilité de gagner de l’argent. Que voulez-vous, quand on vous offre la Civilisation, il faut bien consentir à des sacrifices.

    Je ne sais pas trop pourquoi je vous raconte cette histoire, qui n’a visiblement aucun rapport avec l’histoire des gilets. Sinon que quand on doit gouverner, il faut hélas se résoudre à décréter…

    Le problème inquiétant que posaient ce taxis-vélos sauvages est heureusement réglé.
    ——————-
    Réglé également ce problème évoqué récemment, celui des couples qui se retrouvent plus ou moins clandestinement sans être en mesure de montrer patte blanche. L’amende, quelle solution radicale et révolutionnaire !

    Par curiosité, j’ai consulté le Code Pénal du Burundi, et vérifié que l’adultère -une « infraction contre le mariage » – est punissable d’une amende de 20’000 à 100’000 francs, à chacun des deux contrevenants.

    Malheureusement, la poursuite et condamnation « ne peut avoir lieu que sur plainte du conjoint qui se prétend offensé ».

    Heureusement que les policiers de Bujumbura ont un sens moral irréprochable. Où irait ce pauvre Burundi, sans la courageuse rectitude de ses gardiens de la loi ?

    JerryCan, seul dans mes draps.

  3. Avenir

    None mushaka ko champagne iva hehe? Mushaka ko inzu y’umushefu idahera?

  4. Jereve

    C’est trop demander pour ces vélos et motos taxis, tuks tuks et autres. D’abord on leur demande de régulièrement manifester pour des causes qu’ils maîtrisent à peine (contre la CPI, la MAPROBU, Le Rwanda, la France…). Et maintenant on leur demande de payer pour les gilets, les casques, la peinture de leurs engins, les taxes, les cotisations aux associations et au parti… Attendez-vous à un ras-le-bol général.

  5. KABADUGARITSE

    Qui est le vendeurs de ces gilets? Il va sans nulle doute se faire du fric sans beaucoup d’efforts.-

  6. Mutima

    Hanyuma bakama mumabarabara ngo bagira imyirekano yo kwiyamiriza amakungu! ! Hahaha! Nta mpera y’ umurozi basha! !!

    • Nganji

      Burya amakungu asubiye kudukoloniza twoca dukora ivyo twishakiye mukajagari ntangere?

  7. Pablo

    Iyo gillet ayambara igihe kungana iki akaca aba obligé yo gutanga encore 13 mille etc umuntu qui gagne 1000 fr par jour !?je mbona les pauvres taxi- vilo bazokorera iyo gillet gusa! EMwe ba DD ntakigongwe mugira!

    • Nganji

      Ayo bakorera kumusi ntibazigera bayavugira hejuru k7mvo twese tuzi. Iyo biba bimeze nkuko babivuga 13000 bayivye he?

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