Depuis le 17 juillet, le diocèse catholique de Bujumbura organise un forum des jeunes à la paroisse Saint Michel. L’abbé Ignace Nkurunziza, coordinateur de l’Apostolat des laïcs et aumônier universitaire nous en parle.
<doc4677|left>Quel est l’importance de l’apostolat des laïcs ?
Cet apostolat accompagne les fidèles laïcs pour qu’ils soient comme le levain dans la pâte. Nous nous occupons de toutes les catégories au niveau des paroisses : les petits enfants, les jeunes du secondaire que nous réunissons dans des fora pendant les grandes vacances. Nous organisons une semaine dédiée à l’étudiant catholique. Il y a aussi des rencontres de réflexion pour les différents groupes professionnels : les journalistes, les juristes, les médecins, les banquiers etc.
Y a-t-il des résultats ?
Dieu nous appelle à semer et c’est lui qui arrose. Maintenant il y a des témoignages qui tombent. Vous savez les cœurs sont abîmés mais il y a beaucoup de témoignages de gens qui disent combien ils retrouvent la joie de vivre en participant à ce genre de rencontre.
D’où est née cette idée d’organiser chaque année un forum des jeunes ?
Elle est venue petit à petit. C’est une idée qui a fait son chemin, des journées qui ont été organisées par des jeunes qui se retrouvaient au stade FFB. Par après, grâce à l’impulsion de la communauté de l’Emmanuel, en 2000, on a organisé un premier forum des jeunes. Toute une semaine de prière et de louange. La bougie s’est allumée et celase fait même dans d’autres diocèses.
Quels sont les thèmes sur lesquels vous insistez souvent ?
Nous revenons souvent sur les défis qui guettent nos jeunes. C’est le cas du modernisme qui ne manque jamais. Comme le pays a traversé des périodes de crise, nous insistons sur comment guérir les blessures, sans oublier le pardon et comment vaincre la haine. Cette année, le thème est la parole de Jésus qui nous dit : « Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimé ».
Comment sont accueillis les jeunes qui viennent de l’intérieur du pays ?
Ils sont accueillis dans des familles qui se sont fait inscrire dans différentes paroisses. Comme je le disais, nous essayons de briser les murs de toute forme de division. Au point de vue logistique, c’est un rendez-vous familial. Les paroisses s’y mettent en nous donnant des bancs. La communauté religieuse de Mont Sion (Gikungu) et les militaires nous prêtent des tentes.
Un appel ?
Je lance un appel pressant aux parents de nous envoyer leurs jeunes. Ici c’est un milieu sûr. Quand ils y passent la semaine, ils rentre chez eux, recréés et regénérés. Nous leur proposons un message divin qui est différent des idéologies humaines. C’est très différent d’envoyer son jeune dans un mouvement affilié à un parti politique par exemple.