Thilo Kehrer, défenseur de l’équipe française Paris Saint Germain, burundais par sa mère et allemand par son père, en collaboration avec la Fondation Stamm et Burundi kids vient d’ouvrir en province Gitega un centre culturel pour la culture et le sport dédie à son nom.
Haut de 1,86 m et accompagné par ses parents, sœur et frère, de l’ambassadeur d’Allemagne au Burundi, les représentantes des Fondations Stamm et Burundi Kids et de l’Ombudsman du Burundi, le jeune défenseur du leader de la Ligue 1 en France n’est pas passé inaperçu à Gitega. Ce mercredi 22 juin, il ne pouvait pas satisfaire l’envie de toutes les personnes qui voulaient se prendre en selfie avec lui. Que ce soit au Stade Ingoma ou au Quartier Rango où est érigé le centre dédié à son nom, Thilo Kehrer, était beaucoup sollicité. Des adultes jusqu’aux simples badauds, tous voulaient le voir ou l’approcher.
« Erega sumuzungu hemwe, raba ingene areha Mana yanje ameze nkakumwe twamubona kuri tereviziyo (littéralement en français : Euh il n’est pas blanc, regardez comme il est de grande taille, il est comme nous l’avons vu à la télévision), chuchotent les enfants massés tout près du dit centre. Après la coupure de ruban et la visite guidée de la maison, c’était le tour des brefs discours ponctués par des danses et tambours.
Du conseiller socio-culturel du gouverneur de Gitega, à la directrice de la Fondation Stamm en passant par l’ombudsman du Burundi, tous ont loué cette volonté de ce jeune homme de mère burundaise et de père allemand. Selon eux, c’est un acte important qui montre que ce jeune homme a la détermination de faire évoluer ses semblables.
Pour le représentant du gouverneur de Gitega, les jeunes qui viennent de bénéficier de ce centre ont une grande chance. En plus de se familiariser avec l’outil informatique, ils pourront connaître la culture burundaise. Même souhait de Verena Stamm, représentante de la Fondation Stamm. D’après elle, c’est un espace où les jeunes de tout âge pourront s’épanouir et développer leur créativité.
« Le centre est pour les enfants et à la jeunesse, aux acteurs culturels, artistes, organisations culturelles et les sportifs. En plus d’être une fenêtre sur le monde, il prévoit de renforcer les connaissances littéraires, sportives, peinture, multimédia, etc. !».
« Une occasion pour la jeunesse de montrer sa potentialité ! »
Le clou de la soirée était le bref discours de Thilo Kehrer. Tant attendu, il a laissé entendre qu’il est très ému et touché d’être sur la terre de ses parents. Selon lui, c’est le fruit d’un travail de longues années qui prend forme aujourd’hui.
« Ma mère burundaise et mon père allemand m’ont transmis des valeurs essentielles comme l’effort, le partage, la détermination et j’aimerais les transmettre à la jeunesse à travers la fondation Thilo Kehrer !» Pour lui, la jeunesse doit voir en chaque opportunité qui se présente un challenge, une chance de démontrer son potentiel et son engagement.
Quant à l’ambassadeur de la République d’Allemagne au Burundi, il a n’a pas caché son émerveillement devant l’initiative de ce jeune allemand qui a réussi dans sa vie professionnelle. Il indique que ce sportif a voulu donner son amour, son appui aux jeunes du pays de sa mère. D’après lui, la collaboration entre l’Etat et les organisations de la société civile mène tout un pays vers le développement économique, politique et social.
« Les travaux des fondations sont quelque chose d’important et essentielle pour le bon fonctionnement de nos sociétés. Certes, l’Etat fait beaucoup de choses mais il ne pourra jamais tout faire », a-t-il fait savoir. Même son de cloche de la part de l’Ombudsman burundais. D’après lui, ce centre va offrir au peuple burundais en général et aux habitants de Gitega en particulier des opportunités de revivre encore la culture burundaise et la culture allemande à travers certains écrits.
« Cet acte est immortel, la population de Gitega saura toujours qu’il y’a eu un fils burundo-allemand qui s’est toujours souvenu du développement de notre pays », a déclaré Edouard Nduwimana
Umwana wo mu Kayanza iwacu komera wirambire
Bravo ! Et il y a encore du boulot pour tous les bienfaiteurs. Par contre ne décevons pas en voulant tout politiser.
https://www.iwacu-burundi.org/enfants-en-situation-de-rue-un-lendemain-qui-dechante/