Samedi 28 décembre 2024

Editorial

Un État qui protège tous ses citoyens

20/05/2014 7

Antoine KaburaheDepuis quelques mois, l’action de certains Imbonerakure, cette ligue des jeunes du parti au pouvoir fait couler beaucoup d’encre. Le CNDD-FDD, réfute toujours toutes les accusations et parle de « manipulation ».

Ce que les défenseurs de cette ligue oublient, c’est que (certains) Imbonerakure , par leurs actions violentes amoindrissent fortement le pouvoir de l’Etat. On a vu en Côté d’Ivoire le danger de ces groupes de jeunes qui étaient devenus à un certain moment incontrôlables. Comme l’écrit bien le professeur Bugwabari «  l’Etat doit être suffisamment fort pour assurer toute la paix et toute la sécurité nécessaires à ses citoyens. Dans le cas contraire, même la démocratie cesse d’exister. »
Les autorités doivent éviter la constitution de la moindre «  force parallèle » à l’administration, l’armée et la police. Un Etat qui laisse naître une telle force travaille à sa perte.

Le Burundi a bien avancé sur le chemin de la démocratie. Le pluralisme politique est une réalité et retourner à la pensée unique serait une régression terrible.
A propos des Imbonerakure, partageons cette belle phrase du professeur Bugwabari : «  Que l’Etat redevienne l’Etat, capable de protéger tous les citoyens, sans passer par une milice. » La violence ne construit pas.

Forum des lecteurs d'Iwacu

7 réactions
  1. compassion

    A propos de : « Un État qui protège tous ses citoyens », IWACU Éditorial
    1. « Ce que les défenseurs de cette ligue oublient, c’est que (certains) Imbonerakure, par leurs actions violentes amoindrissent fortement le pouvoir de l’État. »
    2. « Comme l’écrit bien le professeur Bugwabari : «l’État doit être suffisamment fort pour assurer toute la paix et toute la sécurité nécessaires à ses citoyens. Dans le cas contraire, même la démocratie cesse d’exister. » »
    Commentaire
    De (1), … « par leurs actions violentes ». Hélas ! Sans nier que la violence est une réalité, voire qui a augmenté considérablement dans le monde, dont notre pays fait partie, nous regrettons infiniment que depuis Moïse jusqu’à Mohammed, en passant par Bouddha et Jésus, le monde continue à «regarder la paille qui se trouve dans l’œil de son voisin, au lieu de voir la poutre qui se trouve dans son œil ». Continuer à nous comporter de cette façon entraîne la suspicion, conduisant à la méfiance et à l’intolérance génératrices de conflits qui fragilisent la société. Mais, la violence et l’intolérance qui s’observent aussi bien chez nos dirigeants que nos dirigés, font partie de ce « ego », notre nature à tous : notre personnalité s’habille d’un caractère, bon et mauvais. Elles peuvent être innées, acquises génétiquement ou par l’environnement, notamment par les films de violence. Cet égo a toujours tendance à s’enfler et se dire par exemple « moi, je suis bon, les autres mauvais ». « Moi, je suis au dessus de tout et de tous, y compris Dieu et la Loi », etc. Éviter de tomber dans les pièges de notre égo, est-t-il ce possible ? Oui, souscris-je. La première chose à faire, c’est d’accepter qu’on est avec des défauts et des qualités. En second lieu, lorsque nous voyons chez un voisin un acte violent se dire « quelques que soient les circonstances, je m’abstiendrai ». « A la place, je ferai de mon mieux pour faire montre de la non-violence ». On doit user de la non-violence avec soi-même et éviter de « chasser le naturel, la violence, qui revient au galop », mais de l’apprivoiser en la substituant par la non-violence. Mais ceci ne suffit pas : en troisième lieu, il faut accepter d’être guidé par une école qui transmet les leçons, à qui veut, qui conduisent à la maîtrise de soi et du destin. Notamment par l’étude et la connaissance de soi qui en découle.
    A propos de la non-violence : http://www.blog-rose-croix.fr/20110630appel-a-la-non-violence/
    De (2), … « l’État doit être suffisamment fort pour assurer toute la paix et toute la sécurité nécessaires à ses citoyens. Dans le cas contraire, même la démocratie cesse d’exister. » »
    Contrairement à ce qui se dit souvent : à mon avis, l’État ce n’est pas le chef d’État et son gouvernement, l’État est l’entité morale constituée par les conventions que les citoyens d’un pays se conviennent pour gérer au mieux leur société. En bref, l’État que nous sommes convenus est une Démocratie. Tous nous sommes des garants de cette démocratie au même titre que le gouvernement. Si la démocratie balbutie, nous sommes tous responsables devant ce fait. Nul ne doit se sentir petit ou grand. Celui qui dévie de notre convention de démocratie, dirigeant ou non, quelle que soit la place qu’il occupe, doit être remercie, sans fracas, démocratiquement. Les valeurs démocratiques sont – avis personnel – : l’humilité, la tolérance, la non-violence, la patience, la sincérité, la compassion, la générosité, la force de l’âme, la charité. Mais ces valeurs relèvent, non de la matérialité, mais de la pure spiritualité. L’étude et la connaissance de l’âme s’imposent. Les avons-nous acquises, chacun et tous ? Sinon, soupirons, tous, sans nous lancer chacun la balle dans le camp de l’autre. Tant que ces qualités humaines feront défaut, la démocratie sera toujours à mal. Mais, je ne pense pas qu’elle puisse cesser à l’état actuel de nos consciences.
    En conclusion, la force d’un gouvernement de n’importe quel pays, ne réside pas dans ce qu’il a comme organes, mais dans ce que ces organes, parmi lesquels le peuple, sont. Le peuple est l’organe suprême, et non la présidence qui est le reflet du pouvoir du peuple. Le reflet ne dépasse jamais, l’objet dont il est l’image. Si le peuple est fort, le gouvernement le devient aussi, l’inverse est aussi vrai. Comme nous avons opté pour des gouvernements matérialistes purs et durs, nous devons encore subir les effets de nos choix, en attendant des choix plus raisonnables, des gouvernements par des hommes et des femmes sages, plus humains.

  2. SANTANA FABIO

    Bonjour à tous.
    Je m’appelle Santana et j’habite au Brésil.
    Je suis passionné par l’Afrique, specialement par le Burundi.
    J’ai commencé à aimer ce pays, à partir du moment que j’ai appris la langue française.
    J’habite au nord-est du Brésil et je vois beaucoup de choses qu’il se paraît entre ces deux pays.
    Dans vraie, je voudrais savoir, s’il y aurais la possibilité que je reçoive l’hebdomadaire IWACU, à mon adresse par postal.
    Cordialement,
    Santana Fabio
    [email protected]

  3. abavuga muvuge natwe dukore, amarementanya twayamenyereye, ico mwomenya gusa cndd fdd n’umugambwe w’abanyagihugu . muvuge. muravuga ngo ubuzima buzimvye mugasendwa, ngo ibigwanisho bitangwa mugasendwa, ngo abana baturiwe kumase tugasanga n’ububeshi, tutibagiye gushongomorera urwaruka rw’igihugu gufata en otage abapolisi ,n’ibindi vyinshi, … uburero mugeze muri Congo! lol! Mbe muri abavugizi ba Congo! abanyagihugu burakeye babambike umutamana w’ikimaramare. kuva twikukiye kugeza uno muso baratahuye umurundi uwariwe, baratahuye abakunda amahoro. murajahu mugahera abantu ngo bavuge ivyo mugomba ariko muzohinyuka, muzotebamuruha! mbe vya biroberivyo bigeze he?mbe imbonerakire zikora imyitozo kugira zirwanye umugambwe wazo? ubwanyu mukumbure mwivuze umengo bwarahindukiye!!lol!

    • Munyare

      Ewe Teshwamute urambabaje ugikwega umuda n’amaguru inyuma yabansi b’amahoro aribo b’Uburundi. Burakeye Imana ibagaragaze. Uzotangara abaowahora wemera ukingira ikibaba mujanye ubutagaruka. Kwicira abandi ubusa, gupfunga kwanganza kubuza umwidegemvyo abantu ubusa ngontimuhuje ivyiyunviro, biteba …….heraheza gito. Garuke mukunde i Gihugu nabakibamwo.

    • Burunga

      aho wiheze wangu;abo banyagihugu ubabwiye ngo bateshwe bate wumva uri umunyepolitique ?Examinez ta conscience te dire plus mon frère

  4. Muhoriki Papa

    Hahaha!! Barabesha les exactions des imbonerakure l’histoire les imputera sur les dirigeants cndd-fdd et leurs fils.

  5. Karadiririmba du Canada

    Nkurunziza et sa clique qui règne sur les Burundais doivent comprendre que la démocratie exige des droits et obligations. Que ces Messieurs cessent de croire que c’est en fonction du % des urnes que la capacité de nuisance doit croitre.

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