Invité par l’Unicef, Mr. Ivan Lewis, député de l’opposition britannique (Shadow Cabinet), au Parlement de Grande-Bretagne, en charge du développement international, vient d’effectuer une visite au Burundi. Ce 26 juillet, il a partagé avec les médias ses satisfactions et ses désolations.
Il est venu identifier les différents projets soutenus par l’Unicef. Sa mission était de se rendre compte de la situation des enfants au Burundi.
Mais avant tout, M. Ivan Lewis se dit déçu par son gouvernement qui a stoppé l’aide qu’il octroyait au Burundi. « C’est une mauvaise idée de suspendre cette aide, alors que la Grande-Bretagne continue à soutenir d’autres pays. Dès mon retour, je vais continuer à faire pression sur mon gouvernement pour qu’il reconsidère son aide pour le Burundi. Heureusement, une partie des membres du Parlement britannique sont du même avis », indique-t-il.
Dans quelques provinces et communes, comme Gitega, Kirundo, Kanyosha, … il a visité certains projets. Ce sont des projets pour lutter contre la malnutrition, pour la prise en charge des orphelins et des victimes (femmes et enfants) des violences sexuelles, etc.
Il trouve que les projets sont bien gérés et bien intégrés. « Mais dans la prison de Gitega, j’ai été très choqué par les mauvaises conditions dans lesquelles vivent les plus jeunes », regrette le député de l’opposition britannique.
Pour lui, il faut faire le maximum pour diminuer le nombre d’enfants dans les prisons. « L’enfant doit évoluer dans un environnement sécurisé pour son meilleur développement mental et physique », conseille-t-il. Il a également été offusqué par la discrimination faite à l’endroit des homosexuels.
M. Ivan Lewis apprécie des avancés visibles du Burundi, notamment la mise en place d’une loi pour protéger les enfants, l’élaboration du Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP II), la gratuité à l’école primaire,… « Je tiens à préciser que les défis ne manquent pas. Beaucoup de travail reste à faire. La corruption est une réalité, les violences faites aux femmes et aux filles, ainsi que l’impunité sont monnaie courante,…», lance le député du Shadow Cabinet.
Il fait savoir qu’un bon leadership signifie une société civile forte, une opposition politique à qui on donne la parole, l’existence des bailleurs, un secteur privé actif et des citoyens très impliqués avec des moyens pour se faire entendre.
Lors de cette visite, il a également rencontré le 2è vice-président, le ministre de la Santé, le ministre de l’Industrie, du commerce et du Tourisme et le secrétaire général de la chambre de commerce. Mais pas l’opposition burundaise.