Il s’appelle Michel Maniatis. il a quitté Gitega à l’âge de 14 ans. Aujourd’hui, c’est un homme d’affaires. Il est revenu dans cette ville qui l’a vu naître avec de l’aide
pour des vulnérables.
Son choix s’est porté sur les enfants alités à l’hôpital régional de Gitega. Et c’est lui-même qui a procédé ce dimanche 30 avril à la distribution de ces habits. Il y avait plusieurs ballons de friperie et plusieurs lots de linges pour bébé. Les parents des enfants hospitalisés racontent être touchés par ce geste.
A son arrivée à l’hôpital régional de Gitega, la nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre. Des garde-malades se sont passé le mot mais les femmes du ’’bloc pédiatrie’’ étaient aux aguets depuis le matin de ce dimanche.
Personne n’a pas pu justifier comment tout ce monde a pu être informé de cette distribution d’habits aux enfants démunis hospitalisés. Chaque véhicule qui franchissait le portail de l’hôpital éveillait des soupçons. Et des femmes s’approchaient pour voir s’il ne s’agissait pas du véhicule de ce ’’blanc né à Gitega’’.
Devant une foule essentiellement constituée de femmes, Michel Maniatis, aidé par quelques amis, a eu du mal à distribuer ces habits. Ces femmes se bousculaient pour être servies en premier.
Heureusement, le directeur de l’hôpital était là pour ramener à l’ordre tout ce monde. Interrogé M. Maniatis. a indiqué qu’il est toujours reconnaissant de l’accueil que les Burundais ont réservé à sa famille. En revenant dans sa ville natale, il a expliqué que c’est pour honorer la mémoire de ses parents décédés qui ont passé toute leur vie à Gitega.
«J’ai toujours gardé ce souvenir et je ne pourrais pas m’empêcher de faire quelque chose envers les démunis. Mon geste est certes insignifiant, mais si j’avais beaucoup, j’aurais pu donner plus parce que tout ce monde est dans le besoin», a-t-il souligné.
Les bénéficiaires interrogés louent cette action. Béatrice, mère d’un enfant souffrant de malnutrition, a indiqué qu’elle n’a pas de mots pour exprimer sa satisfaction. Elle dit qu’il lui était difficile d’avoir des habits pour ses enfants.
Satisfecit également Séraphine. Elle a eu des linges pour son nourrisson et deux shorts pour son bambin.
Avant de partir, Michel Maniatis a souligné, sans précisions, qu’il a un projet pour cette province qui l’a vu naître.