«Il n’y a pas de mot pour expliquer ce qui s’est passé», s’indigne Pierre Célestin Ndikumana, président du groupe parlementaire de cette coalition.
Bernard Ndayisenga, député élu dans la circonscription de la mairie de Bujumbura, a été tabassé dans la matinée de ce vendredi 13 avril 2018 par des Imbonerakure du quartier Kizingwe, zone Kanyosha, commune Muha en Mairie de Bujumbura.
Il intervenait pendant que 4 sympathisants d’Agathon Rwasa, Premier vice-président de l’Assemblée nationale, étaient en train d’être tabassés par ces mêmes militants du parti au pouvoir. «Ils l’ont agrippé à la gorge en le traitant de chien. Ils l’ont tabassé avant de confisquer ses téléphones portables», raconte Félicien Nimbona, lui aussi tabassé.
Deux de ces fidèles de Rwasa ont été grièvement blessés et sont en train d’être soignés par Médecins Sans Frontières. Les présumés agresseurs sont Kennedy, Claver, Masoro et Adronis. «Ils criaient qu’ils sont intouchables et qu’ils bénéficient d’une immunité.»
Tout le groupe parlementaire a alors décidé de boycotter la séance de ce vendredi à l’Assemblée Nationale. Ce qui n’a pas du tout plu au président de cette institution, Pascal Nyabenda. La session a été reportée faute de quorum. Elle était consacrée à l’étude du projet de loi portant révision de la loi régissant la presse au Burundi.
Les élus de la coalition Amizero y’Abarundi se sont rendus aux bureaux de la zone Kanyosha. «Nous dénonçons tout le temps mais rien n’est fait pour stopper ce genre de criminalité. Nous sommes ici pour porter plainte afin que la police fasse son travail», a indiqué Pierre Célestin Ndikumana.
Ce dernier soutient que cette agression est liée au prochain référendum de mai prochain. Rappelons que c’est le troisième député d’Amizero y’Abarundi tabassé par les jeunes du parti au pouvoir.