Un crocodile blessé par les braconniers sauvé

«Sans moyens techniques modernes pour immobiliser ce crocodile blessé, ils ont fait recours aux moyens artisanaux », a confié Claude Ndayishimiye, responsable de ce parc.  « Pour l’attraper vivant, nous avons installé nos pièges. Il a vite mordu à l’hameçon».

L’opération a duré plus de deux heures. Après avoir constaté que ce carnivore aquatique redoutable est déjà tombé dans le piège, six éco-gardes sont partis le récupérer, c’était vers 14 heures. Ils étaient à bord d’une pirogue munie d’un moteur.

L’opération n’était pas facile. Les éco-gardes devaient d’abord maîtriser cet animal d’environ quatre mètres et le ligoter surtout au niveau de ses mâchoires. Et puis est venu le moment de le faire monter à bord de la pirogue et le conduire hors de l’eau pour être soigné. Une autre bataille.

Et c’est autour de 16 heures qu’ils ont réussi à le sortir de la Rusizi. «C’est une réussite», s’est réjoui M. Ndayishimiye, en même temps président de l’association pour la protection des animaux sauvages (APRASAMI).

Ce gros crocodile portait déjà une blessure profonde au niveau du cou. « Nous allons le garder et le soigner, des points de sutures seront nécessaires. La guérison peut prendre un mois vue l’entaille laissée par les pièges des braconniers», a-t-il promis. 

Pendant tout ce temps, il sera casé dans la cage métallique aménagée dans le temps pour la capture du célèbre crocodile surnommé Gustave. D’après M. Ndayishimiye, une position militaire sera installée tout près de cet endroit afin que les braconniers ne viennent pas le récupérer.

Et de mentionner que ces éco-gardes restent à la recherche d’un autre crocodile qui a échappé de justesse aux pièges des braconniers. «Nous avons constaté que ce crocodile traîne avec lui des fils de fer. Plus ils s’enfoncent dans la chair, plus il s’affaiblit et risque de mourir».

D’après ce responsable du parc national de la Rusizi,  il s’agit du deuxième animal sauvé des pièges des braconniers dans en moins de deux semaines.