La police a opéré une fouille-perquisition au campus Mutanga de l’université du Burundi ce samedi. Son porte-parole parle d’une activité de routine visant la prévention de la criminalité.
Au total, c’est 98 personnes qui ont été arrêtées à l’université du Burundi, au campus Mutanga. La police y a mené une fouille-perquisition dans la matinée de ce samedi 19 août. Elles ont été emmenées au commissariat municipal (Bureau spécial de recherche) pour des interrogatoires.
Selon des témoignages recueillis au campus Mutanga, les forces de l’ordre l’ont encerclé vers 3 heures du matin. Des étudiants soutiennent qu’aucune chambre n’a été épargnée par cette opération : «Un véritable ratissage».
Des étudiants interrogés reconnaissent tout de même que la police n’a pas fait usage de la force. «C’est rare que les hommes en uniformes fassent preuve de professionnalisme dans les campus. Sinon personne n’allait ouvrir sa chambre dans le noir. Ils auraient dû défoncer les portes».
Pierre Nkurikiye, porte-parole de la police, répartit les personnes arrêtées comme suit : 78 lauréats en attente de la soutenance de leurs mémoires, 15 étudiants des autres universités et 4 visiteurs non étudiants. Et de confier qu’un étudiant de cette université a été appréhendé en possession de 8 boules de cannabis.
Il fait savoir qu’il y aura des poursuites pour ceux dont les actes vont être avérés infractions pénales. «Comme cet étudiant appréhendé avec du chanvre.» On va confectionner le dossier comme il en est de même pour tous les autres criminels.
Et quant à ceux qui logeaient illégalement au campus, M. Nkurikiye dit qu’ils vont être relaxés. Cependant, il souligne qu’il leur est interdit de retourner dans les résidences universitaires.
Ce porte-parole de la police indique que cette activité s’inscrit dans la prévention de la criminalité. «Un contrôle de routine qui vise l’identification des personnes qui habitent certains endroits pour voir si elles y sont établies conformément à la loi».