« Budget 2023/2024 : Comment justifier l’augmentation extraordinaire de 64% par rapport au budget 2022/2023 ? Ex. Kenya : +6,5% ; Tanzanie : +7,0% ; Ouganda : +9,6% ; Rwanda : +5,6%. S’agit-il de recettes extraordinaires nouvelles ou plutôt des dépenses courantes à couvrir ? »
En lisant ce constat troublant sur le compte twitter de l’économiste André Nikwigize, j’ai pensé à une erreur au niveau des chiffres. Un article de nos confrères de Yaga, où les dépenses de la commune Matongo sont évaluées à 87,2 milliards de Fbu pour l’exercice budgétaire 2023-2024 alors qu’elle envisage collecter 0,61 milliards de Fbu, m’a poussé à revisiter certaines rubriques du budget général de l’Etat.
Qu’on se limite aux seules communes puisque leur budget est intégré dans le budget général de l’Etat. Les top cinq communes dont les dépenses sont élevées sont successivement Matongo, Buraza, Rugombo, Nyabihanga, Bwambarangwe.
Parmi ces dernières, aucune n’envisage collecter 1 milliard de Fbu comme recettes mais presque toutes cherchent à dépenser des dizaines de milliards de nos francs.
La spécificité du budget général de l’Etat 2023-2024 est qu’il est basé sur la notion du budget-programme pour toutes les institutions dites constitutionnelles.
Une première dans la gestion des finances publiques. Comme plus-value, ses concepteurs soulignaient entre autres, l’obligation de rendre compte, « c’est-à-dire que le gouvernement doit garantir aux contribuables que les ressources publiques sont allouées, dépensées et gérées avec efficience ».
Le 23 mai 2023, une séance a été organisée à l’intention des représentants des communes dans l’optique de comprendre le fonctionnement des plans communaux de développement communautaire. Les communes pourront ainsi concevoir des projets à réaliser ainsi que leur budgétisation.
« Le diable est dans les détails », dit-on. Le cas de Matongo qui prévoit 540 millions de Fbu pour créer un site web a défrayé la chronique, il est sous les feux des critiques.
Le conseil communal parle d’une erreur au niveau des chiffres. Soit. Donnons-lui le bénéfice du doute. Toutefois, le cas n’est pas isolé et cela dénote, tout au moins, une certaine légèreté.
La commune Bwambarangwe envisage la distribution de 600 caprins à la population pour un montant de 2 840 400 000 Fbu. C’est-à-dire qu’un seul caprin coûtera 4 734 000 Fbu. Aussi, chaque porcin qui sera donné est estimé à 4 905 660 Fbu. Pareils cas sont légion, même pour d’autres instances en dehors des communes.
Selon le projet de loi des finances 2023/2024, le déficit global du Budget général s’élève à 728,9 milliards de BIF. Ce montant que les contribuables doivent supporter en vue d’alléger l’assiette fiscale est énorme.
Les sommes allouées à certains projets semblent gonflées, exagérées. Par ailleurs, la pertinence de certains projets et l’effectivité des dépenses laissent à désirer.
Le budget-programme prévoit une évaluation trimestrielle ou semestrielle, selon les instituions, des résultats. En cas de manquements dus à l’absence de transparence, à l’incompétence, à la mauvaise gestion, etc., l’autorité habilitée pourra en tirer les conclusions qui s’imposent. Ainsi le budget pourra être revu à la baisse et la charge du contribuable allégée.
Souvent je me demande ce que font nos honorables députés qui laissent passer, approuvent des choses pareilles. Pourtant, ils sont appelés représentants du peuple. Qu’ils prennent un mois de retraite pour mieux comprendre ce que cela implique.
parfois je me demande comment nos honorables députés laissent passer des choses pareilles, les approuvent. On les appellent les représentants du peuple. Qu’ils prennent une semaine de retraite pour mieux appréhender ce que cela signifie.
l Homo Sapiens n a jamais mis les pieds au Burundi
Ce ou ces ministres devraient être illico mis au d usage et aller complèter la liste des chômeurs
Ces individus insultent le pays
ily a tellement de compétences burundaises à l extérieur du pays qu ils viennent occuper ces deux postes ministériels.
C est la même chose dans la Justice ……
« La commune Bwambarangwe envisage la distribution de 600 caprins à la population pour un montant de 2 840 400 000 Fbu. C’est-à-dire qu’un seul caprin coûtera 4 734 000 Fbu. Aussi, chaque porcin qui sera donné est estimé à 4 905 660 Fbu. Pareils cas sont légion, même pour d’autres instances en dehors des communes. »
Distribution ou Investir? J’ose espérer que j’ai pas compris et que ces fonts sont prêtés aux gens qui ont des projets (fermes etc…) qui seront rentables et les capitaux seront retournés au gouvernement avec un taux d’intérêt aussi minime soit il. Si c’est la distribution gratuite de l’argent imprimé , je trouve que le prix du caprin est bas. Sérieusement, j’ose espérer que c’est des investissements.
Un porcin budgétisé à plus de 4million et ça passe comme une lettre à la poste, il serait intéressant d’apprendre ce qui s’est réellement passé.
1. Cela semble etre la nature meme du regime DD. il a la specialite des chiffres invraisemblables comme ceux des elections de 2020, tellement mal triches que les enfants des ecoles d’alphabetisation catholiques Yagamukama auraient mieux fait les additions pour plus de credibilite.
2. C’est le meme regime DD qui a refuse l’introduction de l’ane par un Ambassadeur francais pour alleger le fardeau de la paysanne burundaise qui est une bete de somme taillable et corveable a merci. Pourquoi changer une oppression qui date de l’homo sapiens burundais?
3. J’habite dans un pays ou tout est digitalise sauf a l’Ambassade du Burundi. Les milliers de jeunes emigres economiques doivent remplir les formulaires a la main et un conseiller d’Ambassade (lisez bien un conseiller d’Ambassade, pas un commis aux documents) doit recopier a la main les donnees pour etablir le document officiel souhaite. Ensuite il faut descendre en ville payer 20$ dans une banque dediee. Cela vous prend 2 heures d’embouteillage. Toute une journee est perdue dans un pays ou toutes les formalities se font sur Internet. Ensuite il faut revenir le lendemain avec le bordereau de paiement et esperer que l’Ambassadeur a signe le document. S’il est absent vous attendrez une deuxieme journee. Plus bete que le Burundais tu meurs. No wonder nous sommes le pays le plus pauvre et le plus malheureux du monde.
C’est effectivement là que réside la pauvreté, un mindset très court termiste et le fait de ne pas chercher à mieux faire qu’hier… Néanmoins, gardons espoir et faisons de notre mieux chacun à son niveau pour faire ce que nos aînés n’ont pas pu faire.
Apparemment ils ne savent pas ce qu’ils font: planifier des dépenses qu’on prévoit pas obtenir. Ça c’est du jamais vu au monde. Mais je demande si le CNDD a des économistes qualifiés ou tous ont fui le pays étant des frondeurs. Il leur faut une formation sur planification budgétaire. PARCEM est disponible pour les former.
« Les top cinq communes dont les dépenses sont élevées sont successivement Matongo, Buraza, Rugombo, Nyabihanga, Bwambarangwe. »
Bobo kuki? Paartout on gonfle les chiffres, même au sommet. Un entretien d’un avion qui n’existe que de nom, par exemple. Au grand dam du contribuable. Au fait, ces communes concrétisent la sagesse rundi: « Umwera uva ibukuru ugakwira hose. »
@Maningo Jean claude
Sauf que dans ce cas ci il s’agit bel et bien de akaranda/peste et non d’umwera/lumiere.