« Le Rwanda, la RDC et le Burundi doivent profiter de leur proximité géographique, se concerter sur la possibilité de créer des synergies pour une régulation des flux transfrontaliers. Faute de quoi, les retombées des ressources minières ne pourront jamais impacter sur la vie de leur population », a fait remarquer Pr Gilbert Midende.
C’était vendredi 23 février, lors de la soirée dédiée à l’entente mondiale, organisée par le Rotary Club Kigobe 2012.
L’expert géologue explique que pour profiter pleinement des retombées de ces ressources, les gouvernements de ce pays doivent élaborer un cadre juridique légal, profitable à tous les acteurs du secteur. « Tous les circuits d’exploitation doivent être formalisés, connus des services publics afin que d’amont en aval, les acteurs du secteur y trouvent leur compte ».
Au-devant de la chaîne, selon lui, les orpailleurs artisanaux. «Ce sont eux les principaux producteurs, mais malheureusement leur production n’impacte pas sur la vie des communautés comme il se devrait. Elle n’est pas bien gérée et profite à une infime partie des gens, alors qu’elle peut être à l’origine d’une nouvelle dynamique».
Pour ce, il fait savoir que cette structuration du secteur leur permettrait de sortir de l’ombre, de travailler en toute légalité en jouissant de tous les droits y relatifs. Bien plus, ajoute M. Midende, cela permettrait en retour d’accroître les recettes des gouvernements. « Parce que les redevances et taxes liées à cette exploitation seraient collectées ».
Dans ce sens, il appelle les dirigeants des 3 pays à plus de concertation « Dans l’intérêt commun, ils doivent comprendre qu’une fois canalisées dans de circuits connus, les recettes liées à l’exploitation de ces ressources vont doubler voire tripler. »