Le 3 juillet marque la Journée mondiale sans sacs plastiques. A cette occasion, l’environnementaliste Jacques Nkengurutse recommande leur recyclage après usage.
«Le gouvernement devrait revoir la gestion des sacs plastiques par une éventuelle introduction de nouveaux emballages biodégradables». Tel est le souhait d’un bon nombre de citadins rencontrés ce mardi 3 juillet. C’était à l’occasion de la célébration de la Journée internationale sans sacs plastiques.
L’endroit communément appelé «Ku mase» dans la zone Ngagara de la commune Ntahangwa en contient beaucoup. «C’est comme si cette place était un dépotoir», explique Nathan Nkurunziza, serveur au Holly Beach, un bar-resto des environs.
D’après lui, les déchets qui s’y entassent proviennent des ménages. Ils sont emportés dans le lac via les différentes rivières. Ce sont essentiellement des bouteilles et sacs plastiques.
«Je ne vois aucune conséquence néfaste de l’usage de ces sacs», lâche un autre serveur du même bar. Au contraire, ils sont d’une importance capitale. «Car sans eux, comment ferons-nous pour le transport de nos produits notamment vivriers ?» Ce serveur relève tout de même un hic : «Ils constituent souvent des saletés».
Lin Ciza (nom d’emprunt), un citadin rencontré près d’un dépotoir au cercle hippique dans la commune Mukaza, déplore «un manque» de politique environnementale claire. «La population n’est pas suffisamment sensibilisée sur les méfaits de la pollution par les objets en plastique». Il suggère des poubelles publiques pour les sacs plastiques. Par la suite, ils seraient recyclés en vue d’en tirer d’autres objets.
«Il faut une sensibilisation contre les sacs plastiques»
Selon l’environnementaliste Jacques Nkengurutse, la pollution issue des sacs plastiques constitue un problème d’envergure nationale. Le lac Tanganyika est pollué, ce qui plombe la reproduction des poissons. En cascade, la vie de la population n’est pas épargnée : «C’est une source d’alimentation qui n’est plus saine».
Ce n’est pas tout. Les sacs usés, déposés sur le sol, ne pourrissent pas, ils rendent la terre infertile. «Ils arrêtent l’activité des champignons qui aèrent le sol et partant, le rendent fertile».
Cet environnementaliste appelle à penser à des mécanismes qui rendent l’environnement plus sain. Entre autres, le remplacement des sacs plastiques par d’autres emballages biodégradables. A l’absence de cette décision, il recommande une éducation environnementale : «Sensibiliser la population à ne pas recourir aux sacs plastiques».
M. Nkengurutse suggère également de récupérer les sacs plastiques usés pour leur recyclage. Il fait savoir qu’ils peuvent servir à la fabrication des bancs et des pavés.