Les invités à l’émission passée de club de la presse se sont inclinés devant la mémoire des deux reporters de RFI qui ont été froidement abattus dans l’exercice de leur métier. Cet assassinat a été perpétré, en début du mois, par des hommes armés dans le nord du Mali.
L’une des grandes leçons qu’en tire Abbas Mbazumutima, du groupe de presse indépendant, « Iwacu » est qu’ « un bon journaliste est avant tout celui qui est en vie ». Et de rappeler qu’« il y a des gens qui ne partagent pas les mêmes valeurs que nous les journalistes. »
L’autre leçon est de « savoir où on met les pieds », de l’avis de Innocent Muhozi, directeur général de la radio-télévion « Renaissance ». Pour le reste, il considère que « tuer gratuitement des journalistes ou quelqu’un d’autre est inadmissible et que les auteurs de tels forfaits doivent être recherchés et neutralisés.»
« Des illuminés ont toujours assassinés des journalistes croyant résoudre des problèmes, mais ils se trompent », a souligné Jérôme Niyonzima, coordinateur du studio Ijambo, avant d’ajouter : « Il y a encore des gens qui ignorent l’importance du journaliste dont le rôle et la mission sacrée est d’éclairer, former et informer l’opinion. »
Quant à Freddy Nzeyimana, directeur de la radio nationale, il affirme que le problème posé est celui de la sécurité du journaliste du moment que l’assassinat fait aussi partie des risques du métier. « Il revient en premier lieu au journaliste de mesurer le danger avant de s’engager sur le terrain », a-t-il estimé.