Le ministère de la Sécurité publique a présenté, ce mardi 12 avril 2016, un bilan trimestriel sur la sécurité. Un bilan qui accuse surtout l’opposition. Cette dernière parle de bilan fallacieux.
115 attaques à la grenade dont 112 sur Bujumbura, 46 civils tués, 215 blessés dont 8 policiers et 2 militaires. Des assassinats ciblés notamment contre 3 officiers de la FDN (Force de défense nationale), d’un officier et d’un agent de la police nationale burundaise et de deux conseillers collinaires. Au cours de ce trimestre 2016, ce bilan fait état d’une tentative d’assassinat d’un commandant adjoint d’un camp militaire.
Selon le ministre de la Sécurité publique, Alain Guillaume Bunyoni, 28 bandes armées ont été démantelées et 698 ‘’criminels’’ ont été appréhendés parmi lesquels 150 lanceurs de grenades. Il a mentionné la saisie de 117 fusils, 121 grenades, 10 bombes de mortier 60, 3 lance-roquettes, 4 mines et plus de 5.000 munitions. Le ministre de la Sécurité Publique parle de 35 ‘’terroristes’’ qui se sont rendus aux mains des forces de l’ordre et qui ont avoué travailler sous les ordres d’Alexis Sinduhije, Godefroid Niyombare et Hussein Radjabu «qui sont hébergés et appuyer par le Rwanda.»
Organisations internationales et journalistes en ont eu pour leur compte
D’après le ministre Bunyoni, ces mêmes ‘’repentis ‘’ mettent en cause certaines organisations internationales comme Human Right Wacht et certains journalistes burundais et étrangers notamment Hermès Ntibandetse, Jean Régis Nduwimana, Sonia Rolley et les journalistes du Monde arrêtés à Nyakabiga. «Ils ont joué et monté des vidéos qu’ils ont présenté comme preuve des exactions commises par les membres des forces de l’ordre burundaises.» Le ministre Bunyoni a qualifié HUMURA, un média constitué d’anciens journalistes de la RPA, comme un «médium de la haine qui assure toujours la propagande des ‘’terroristes’’ et de leurs crimes en manipulant l’information et en tordant les faits et en diffusant des montages à la place de la vérité.»
« Le régime se moque des Burundais »
«Comment parler d’une situation sécuritaire globalement bonne dans un Burundi où des assassinats ciblés, des arrestations et des emprisonnements arbitraires augmentent du jour au jour », réagit Jérémie Minani, porte-parole du Cnared. Ensuite, énumère-t-il, des dirigeants vivent cachés ou circulent dans des blindés, des Burundais continuent de fuir les atrocités de masses imputables aux corps de défense et de sécurité, l’armée et la police sont au bord de l’implosion, etc. Bref, le porte-parole de l’opposition dit que le pays est au bord d’une guerre civile.
Par ailleurs, l’opposition affirme détenir des preuves montrant que le nombre des personnes tuées sont de loin supérieur à 46. « Nulle part, ce ministre ne parle des tortures, des disparitions forcées devenues quotidiennes au Burundi. Les victimes finissant leurs calvaires dans des fosses communes.» Pour M. Minani, les grenades lancées dans des lieux publics, les attaques et assassinats ciblés s’inscrivent dans la logique de Bujumbura de commettre des attentats barbares imputés par après à l’opposition.
Et ce, pour un double objectif. D’une part, explique-t-il, c’est pour justifier une répression aveugle des opposants et les discréditer et d’autre part, trouver un motif de refuser les négociations inclusives sous médiation internationale.
Pour le porte-parole du Cnared, au lieu de continuer à sortir des bilans fallacieux, et à se moquer des Burundais, le régime doit plutôt sortir de son entêtement et accepter les négociations inclusives sous médiation internationale.
Cette opposition sans assise politique qui a toujours boycotte les elections doit etre ecartee de la politiques Burundaise. Cependant, incapable d’entretenir une rebellion parce que la population Burundaise s’y oppose farouchement, le CNARED a pris une option de lancer des grenades sur la population Burundaise pour dissuader la Communaute Internationale qui est d’ailleurs au courant de tout ce qui se fait au Burundi. Les Burundais sont alors convaincus que la seule facon de montrer leur mecontentement envers ces terroristes, c’est qu’en 2020, pendant les prochaines elections, ils auront un score qu’ils meritent. Merci
Le tristement célèbre Bunyoni n’a pas vraiment de place dans un gouvernement. Le mec est connu dans des affaires de malversation, corruption et assassinats ciblés. Il est lui meme sur que s’il prend 35 secondes dans les rues de Buja sans escorte, il est vite liquidé par les nombreux orphelins qu’il a créé au Burundi qu’on ressense dans toutes les éthnies, provinces, religions, familles, etc…. Vive le Burundi
Vu ses agissements passés et présents, la place de Bunyoni devrait être à la CPI et non dans un gouvernement.