Une petite fillette d’un mois a été retrouvée sur la colline Mugimbu, commune Murwi de la province de Cibitoke. Elle est, pour le moment, prise en charge par l’administration et les organisations de défense des droits des enfants. Le bébé a été retrouvé le 13 décembre 2011 à l’entrée de l’église et pleurant à chaudes larmes. Madeleine Hatungimana, une vieille femme qui l’a récupéré l’a directement présentée à l’administration communale de Murwi grâce à l’appui des membres du Comité de protection de l’enfant (CPE) de la colline de Mugimbu. Cette octogénaire explique avoir décidé de récupérer ce bébé après avoir remarqué que sa maman souffre de déficit mental. « J’ai appris que sa maman se rendait à cette église dans des prières espérant pouvoir guérir sa maladie », ajoute-t-elle. D’après certaines sources sur place, le lieu de provenance des parents de ce nourrisson reste toujours inconnu. Selon une autre source, ce couple était engagé journellement dans les champs des habitants de la colline Mugimbu. « Quelques jours après la naissance de cette enfant, le mari est parti en premier lieu laissant sa femme et son enfant. Le manque de moyes pour entretenir sa famille est à l’origine de son départ.» La commune et les associations s’impliquent Selon l’assistant social de l’Association pour la protection et la défense des droits des enfants marginalisés (APRODEM-GIRIZINA), Albert Ndayishimiye, cette organisation a contribué pour l’acheminement de cette enfant jusqu’au bureau communal de Murwi. Car l’enfant doit bénéficier de tous ses droits et cette association s’est assigné de faciliter la réinsertion sociale des enfants à travers les structures communautaires. « En attendant une solution définitive, l’administration et l’APRODEM ont décidé que ce nourrisson sera pris en charge par la commune en collaboration avec les membres du CPE communal », indique-t-il. Selon l’administrateur communal de Murwi, Madame Rose Ndihoreye, la décision de garder l’enfant été prise « en attendant qu’on puise trouver un orphelinat qui pourra l’accueillir. » Face aux moyens limités de la commune, l’administrateur lance un appel aux bienfaiteurs pour sauver cette enfant. Pour cette autorité, même la mère de l’enfant mérite d’être soutenue, car elle femme souffre triplement : l’abandon, les troubles mentaux et une extrême pauvreté. L’administrateur promet que la commune va assurer tous les besoins primaires de l’enfant, notamment la nourriture et les vêtements. Mais, précise-t-il, l’enfant a été confié à Anne Nibizi, une mère de quatre enfants travaillant à l’inspection communale de l’enseignement primaire. Selon Mme Nibizi, l’avenir de cette enfant dépendra de la volonté des âmes charitables au moment où beaucoup de ménages n’ont pas de moyens d’assurer le bien-être familial. Toutefois, des inquiétudes ne manquent pas à propos de la prise en charge de cette enfant. D’après J.Bosco Nahayo rencontré au bureau communal de Murwi, la famille d’accueil et l’administration ne seront pas toujours en mesure d’assurer les besoins d’un enfant dont on ne connaît pas le père et qui a une mère souffrant de troubles mentaux. « A la longue et à défaut de trouver d’autres bienfaiteurs, l’enfant aura du mal à trouver quelqu’un pout continuer à assurer ses besoins en éducation et en soins de santé », conclut-il.