Il s’appelait Pascal Hitimana alias Gaciyubwenge, il a été tué dans la nuit de ce mercredi 6 janvier à jeudi vers 20 heures à Butere I, c’est à la 12ème avenue.
Il vivait à la 8ème avenue. Selon des témoins, il venait d’un cabaret et rentrait à la maison quand des inconnus lui ont tiré dessus. Il a reçu trois balles en pleine poitrine.
Son cadavre était encore ce matin vers 7 heures du matin tout près de la mosquée. Il gisait littéralement dans une mare de sang avant que l’administration ne décide d’évacuer sa dépouille vers la morgue de l’hôpital Roi Khaled de Kamenge.
Son épouse était sous le choc, elle n’a pas voulu parler. Elle laissait échapper quelques soupirs et de gros sanglots comme réponse. Le regard perdu, la gorge nouée, elle n’arrivait pas à articuler ses mots. L’émotion était grande, ses yeux rouges en disaient long.
Cette jeune veuve était accompagnée à la morgue par une élue collinaire, Mme Joceline Niyongere. «Il faut que la sécurité des citoyens soit renforcée», a-t-elle lâché avant quelques confidences : «Pascal Hitimana était un militant du Fnl. Ce sont, peut-être, des règlements de compte. Il est vrai que notre quartier a connu des manifestations mais c’était fini, les gens vivaient en harmonie», a-t-elle révélé.
D’autres sources contactées à Butere indiquent que ce pro Rwasa était ’’soupçonné d’avoir des fréquentations peu appréciées dans ce quartier qui a connu des manifestations contre le troisième mandat du président Nkurunziza’’.
Cet assassinat intervient quelques jours après le meurtre d’un autre militant du Fnl à Kamenge, William Nimubona. Il était président de la Ligue des jeunes de ce parti dans cette zone. Son cadavre a été retrouvé dimanche matin à Carama.
Le camp Rwasa s’indigne
Aimé Magera, porte-parole d’Agathon Rwasa, parle d’intolérance politique du pouvoir de Bujumbura. «La violence s’amplifie de plus belle envers nos militants. La liste des victimes s’allonge», déplore-t-il.
Selon lui, il n’y a jamais eu de répit envers les militants du Fnl. «Quand nous avons décidé d’entrer dans les institutions, l’intensité des assassinats de nos fidèles avait diminué.»
Interrogé si le camp Rwasa n’envisage pas de se retirer des institutions face à ces meurtres, Aimé Magera indique que ce n’est pas une solution : «Même en dehors des institutions, différents pouvoirs ne nous ont jamais épargnés, depuis bientôt 36 ans.» Et de lancer un appel à la Communauté internationale: «L’envoi de la Maprobu est plus qu’une priorité.»
Aucun répit pour les anti-troisièmes mandat. »Obéir ou mourir » est apparemment la nouvelle devise de la police et des Imbonerakure qui rivalisent désormais de zèle (sans se soucier de quoi que ce soit en termes de poursuites judicaires) dans le harcèlement, le kidnapping, la raquette, la torture et même l’exécution extrajudiciaire pure et simple des suspects ou avérés opposants au 3e mandat de Présidaient Fondateur. J’espère que tous ces innocents, souvent brutalement arrachés à la vie dans la fleur de l’âge, seront un jour vengés par la justice internationale puisque celle burundaise est inoperante si pas simplement complice de ce qui se passe en matiere de violations massives des droits de l’homme depuis avril 2015. Il y en a qui risquent de finir leurs jours a La Haye comme Milosevic.
Ce Magera est frustration. Avant toute enquête lui connaît déjà les résultats. Au moins son chef lui est prudent
Hahaha!
Son chef,du coup devient votre idole et modele! Pauvres Fnl! Des brebis sans berger!
Ah bon?! Parce qu’il y a des enquêtes au Burundi?