La plupart des politiques estiment que la mise en application de la feuille de route, convenue entre le gouvernement et la classe politique, est une déconfiture.
La suspension pour une durée de quatre mois du parti MSD, la dispersion de ses militants, le 8 mars, par des tirs réels, le lancement des gaz lacrymogènes aux femmes regroupées au sein de l’Union des Femmes Burundaises (Uprona), la division perpétuelle des formations politiques, le forcing dans l’amendement de la Constitution par le refus du consensus, les menaces envers certains médias, etc. Ce sont quelques griefs de certains partis à l’encontre du parti au pouvoir.
Pourtant, en mars 2013 dans les enceintes du Bureau des Nations unies au Burundi (Bnub), le gouvernement et la classe politique s’étaient convenus sur une feuille de route pour les préparatifs des élections de 2015. Notamment la création d’un environnement sécuritaire propice à la tenue des élections libres et apaisées, la liberté pour les partis politiques de mener leurs activités dans le respect de la loi et la création d’un climat de confiance mutuelle. Il s’agit aussi de veiller à la participation politique de la femme à tous les niveaux, à la protection des médias et de la société civile pour la consolidation des acquis démocratiques.
La classe politique observe un recul inquiétant
« A l’Uprona, nous constatons juste le contraire de ce qui avait été convenu », déclare Tatien Sibomana, porte-parole de l’Uprona pro Charles Nditije. Au 25ème point de la feuille de route, signale M. Sibomana, il est question de favoriser la réunification des partis politiques divisés en ailes. Mais il déplore que le ministère de l’Intérieur brille par sa volonté de poursuivre sa politique de division des partis. « Le dernier en date, c’est le nôtre. »
Léonce Ngendakumana, président de l’ADC, note que la situation s’empire :« On en arrive à un moment où le pouvoir s’en prend à ses citoyens devant des cours internationaux, le Conseil National de Sécurité profère des menaces à l’endroit des médias, et le porte-parole de l’armée annonce que son corps ne se laissera pas faire face au comportement des jeunes du parti au pouvoir, etc. » Il fait remarquer que la feuille de route a manqué de suivi, de chronogramme et de mécanisme de suivi de sa mise en application. « Il n’y aura pas d’élections dans ces conditions », lâche-t-il.
Même son de cloche chez Agathon Rwasa, se réclamant président du parti FNL, Jacques Bigirimana, président des FNL reconnu par le ministère de l’Intérieur et François Bizimana, porte-parole du Cndd. Ces derniers assurent que des gens continuent à être assassinés pour leur appartenance politique : « La feuille de route est constamment et sciemment violée par le pouvoir. »
Contacté, le président du Cndd-Fdd a renvoyé Iwacu à Onésime Nduwimana, porte-parole, en vain.
jewe icombonaco CNDD FDD irafise ubwoba bwamatora yegereje, ariyompamvu badurumbanya muri vyose kandi badashaka kureka iyindi migambwe ikore imirimo yayo.
jewe nohanura opposition ije hamwe ngo Union fait la force, batangure kwiyunvira guhiga moyens zoguteguramatora , bongere barabe umugambwe ufise abanywanyi benshi abariwo barekera umu candidat azitoze abandi bamushigikire.
nahandiho bagumye basamara kazi kabo Nkurunziza ariyongera kunguvu .
ariko abarundi barakanuye barabona ingorane igihugu kirimwo.
Le bilan de cette feuille de route est à l’image de celui de tout le pays, sur les neuf ans de règne du Cndd-Fdd.