A moins d’une semaine de la fin de la campagne, l’Union européenne appelle Bujumbura à respecter l’esprit et la lettre de l’Accord d’Arusha. C’est ce qui ressort d’une déclaration sortie ce mardi 8 par Federica Mogherini, haute représentante de l’UE aux affaires étrangères.
Selon elle, cet accord a servi de base pour le transfert pacifique du pouvoir. En plus, il a promu la paix et la stabilité dans la région. Cette haute responsable de l’UE rappelle que son organisation est garante de de l’Accord d’Arusha.
En outre, Mme Mogherini indique que sa communauté reste «vivement préoccupée par la situation des droits humains au Burundi». Elle évoque entre autres la persistance d’exécutions extrajudiciaires et d’arrestations arbitraires.
Elle avance que des défenseurs des droits humains ne sont pas épargnés. A titre d’exemple, Germain Rukuki est menacé par un verdict aussi arbitraire que sévère.
Avant d’ajouter l’absence de l’espace politique et la restriction des libertés d’expression et d’association. Ces dernières nuisent à toute initiative de réconciliation, de paix et de justice.
Par rapport au référendum prévu le 17 mai, poursuit-elle, l’UE déplore «la nature non-inclusive de cette phase préparatoire». Pourtant, l’Union africaine avait appelé à initier toutes les réformes constitutionnelles à travers un large consensus national de toutes les parties prenantes.
D’après Federica Mogherini, le processus actuel va à contre-courant des efforts de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est et de l’Union africaine.
L’UE regrette également la suspension des radios BBC et VOA. «Le manque d’information officielle publique sur les éléments clé du projet de Constitution et le contrôle étroit des journalistes et des médias risquent de compromettre davantage ce processus».