Vendredi 22 novembre 2024

Politique

UE/Burundi : les politiques entre optimisme et fatalité 

09/04/2021 6
UE/Burundi : les politiques entre optimisme et fatalité 
Le ministre Albert Shingiro entouré de l’ambassadeur de l’UE, Claude Bochu, ainsi que les ambassadeurs de quatre pays de l’union des vingt-sept.

Ce vendredi 9 avril, est prévu le deuxième round des négociations entre l’Union européenne et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération. Dans le sillage de ce dialogue qui a repris depuis quelques mois, des politiques livrent leurs analyses et leurs attentes.

Tout commence le 13 janvier 2021. Des informations font état d’une rencontre d’experts techniciens de l’Union européenne et du ministère des Affaires étrangères. Selon nos sources, cette rencontre aurait eu pour objet la préparation d’une réunion entre le ministre Shingiro et les représentants de l’UE pour le mois de février. Contacté, le ministre Albert Shingiro confirme la tenue de cette rencontre. D’après lui, cet échange consistait en l’analyse des éléments qui seraient abordés au cours de la réunion de février. Le ministre ne donne pas d’amples détails mais affirme toutefois que la réunion sera l’occasion d’aborder la question de la levée des sanctions contre le Burundi.

Selon une source proche de ce dossier, les exigences du gouvernement burundais portaient principalement sur deux points : l’arrêt de l’application de l’article 96 de l’Accord de Cotonou et la levée des sanctions à l’encontre de certaines personnalités dont le ministre de l’Intérieur, Gervais Ndirakobuca.

Du côté de l’Union européenne, les préoccupations majeures tournaient autour de la liberté d’expression, le respect des libertés publiques, la lutte contre l’impunité, la bonne gouvernance, l’appui au secteur privé (climat des affaires), etc.

Selon la même source, par souci de pragmatisme, l’Union européenne se garderait dorénavant de trop insister sur la question du respect des droits de l’Homme dans ses entrevues avec les officiels burundais « pour ne pas saboter les efforts de reprise de la coopération directe ».

Toujours d’après cette source, le retrait du Burundi de l’agenda du Conseil de Sécurité et la levée des sanctions de la part de l’OIF auraient accéléré les choses. Elle a souligné également que la libération des quatre journalistes d’Iwacu entrait également dans le cadre de concessions faites par le gouvernement Ndayishimiye vis-à-vis de ses partenaires européens.

Des signaux positifs après quatre ans de tumultes

Depuis l’accession d’Evariste Ndayishimiye au pouvoir, les contacts se sont multipliés. Le 7 décembre 2020, le président Ndayishimiye a reçu en audience l’ambassadeur de l’Union Européenne au Burundi, Claude Bochu, en compagnie des ambassadeurs d’Allemagne, de Belgique et de France.

Manifestement ravi de cette rencontre, M. Bochu a parlé « d’un climat amical » qui a imprégné les échanges. Il a précisé avoir discuté avec le président des domaines prioritaires pour le chef de l’Etat : santé, éducation, lutte contre l’impunité, développement agricole, sécurité alimentaire, mais aussi création d’emplois. Claude Bochu a précisé que l’UE est disposée à soutenir le Burundi dans ces domaines.

Le 11 décembre, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Albert Shingiro, a invité à déjeuner l’ambassadeur de l’Union européenne et tous les ambassadeurs des pays membres de l’UE présents au Burundi. C’est au cours de ce déjeuner qu’ont été mises en place les équipes d’experts de l’UE et du ministère des Affaires étrangères devant préparer une réunion entre le ministre Shingiro et l’Union européenne et ses Etats membres.

A l’occasion de son message de vœux pour le Nouvel an, l’Union des vingt-sept s’est félicitée « de la réciprocité dans le réchauffement des relations avec le Burundi ».  Et de souligner que l’UE et ses États membres ont fait à plusieurs reprises des gestes d’ouverture. Ce qui a abouti à la reprise de la coopération financière de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Elle s’est réjouie en outre, de voir que le Burundi n’est plus considéré comme “un facteur de risque sur le continent”, le Conseil de sécurité l’ayant retiré de son agenda, le 4 décembre.

Ainsi, l’UE et ses États membres saluent les priorités du président de la République Evariste Ndayishimiye. Et de promettre « une normalisation graduelle et complète des relations avec le Burundi ».

Le 2 février : discours de courtoisie qui cache mal les dissensions entre l’UE et le Burundi

Dans son allocution prononcée à cette occasion, le ministre Albert Shingiro a affirmé que cet échange arrivait au moment où la température dans les relations entre le Burundi et l’Union européenne et ses États membres « commence à remonter ».  « Nous sommes confiants que cette température atteindra le niveau normal de réchauffement au terme de ce dialogue que nous entamons aujourd’hui avec une détermination et des volontés partagées ».

Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération a souligné qu’il faut se libérer du passé. « En tant que partenaires de longue date, nous devons éviter de rester prisonniers du passé pour pouvoir avancer ensemble dans une même vision et approche ».

Et de recommander l’accélération de ce processus de dialogue : « Nous n’avons pas le droit de traîner dans cet exercice de dialogue. Nous devons décoller nos pieds du sol et travailler d’arrache-pied afin de conclure ce dialogue dans les plus brefs délais. »

Pour le gouvernement, tout doit être fait pour atteindre des résultats rapidement. « Avancer, ce n’est pas regarder constamment en arrière, ou de graviter autour des mêmes points comme une poulie. Avancer signifie plutôt progresser, faire des pas en avant pour s’approcher du point d’achèvement ».

Et d’inviter ses partenaires européens à un jugement positif sur le bilan du gouvernement burundais : « Je vous invite à une lecture juste des efforts et avancées significatifs que le Burundi a déjà enregistrés dans tous les domaines de la vie nationale et de les apprécier à leur juste valeur »

Du côté de l’ambassade de l’UE au Burundi, c’est l’appel à un dialogue des petits pas qui fut lancé. Pour ce faire, Claude Bochu a cité Robert Louis Stevenson, poète et écrivain écossais : « L’essentiel est le cheminement » Pour M. Bochu, le cheminement est le leitmotiv des dialogues politiques. « C’est quelque chose qui existe dans une relation et les partenaires se voient et échangent sur des sujets divers. Donc, c’est ensemble qu’ils cheminent ».


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Agathon Rwasa : « Tous les indicateurs sont au rouge »

Pour le grand perdant des élections de 2020, les lignes ne bougent et ne bougeront jamais de la part du gouvernement burundais. Il en veut pour preuve que « depuis 15 ans que le parti de l’Aigle dirige le pays, tous les indicateurs sont au rouge ». Et de citer des administrateurs communaux qui agissent en dehors du cadre légal et ce, en toute impunité, une grâce présidentielle pour les prisonniers non appliquée, les prisonniers politiques qui restent derrière les barreaux, les libertés publiques malmenées, des postes nominatifs réservés exclusivement aux Bagumyabanga, etc. Le leader incontesté du CNL livre par la suite un verdict sans appel sur le régime politique actuel. « Ils ne savent que détruire, bâtir, ils ignorent ce que c’est »

Sur les négociations entre le Burundi et l’UE, l’ancien premier vice-président de la chambre basse du parlement se montre d’un pessimisme cinglant. « Nous n’espérons rien de ces négociations. Par contre, nous estimons que le gouvernement en sortira ragaillardi de ses méfaits car il se dira que ses crimes seront désormais couverts par la communauté internationale ».

Sylvestre Ntibantunganya : « Il faut un engagement pour la solidarité »

L’ancien président de la République retient comme élément capital un des aspects du discours tenu le 5 février par le président Ndayishimiye à l’issue des 30 ans de la charte de l’Unité nationale.  « Le discours tenu à cette occasion a insisté sur l’importance de préserver la vie humaine. C’est un signe évident d’engagement du président en la matière ».  Au niveau de la vie associative, M. Ntibantunganya juge que les choses évoluent avec notamment la levée récente des sanctions contre le PARCEM. Du côté de la liberté de la presse, il salue la rencontre organisée à l’initiative du chef de l’Etat à l’endroit des responsables des médias au cours de laquelle il a exhorté le CNC à rencontrer certains médias et voir si les sanctions pris à leur encontre peuvent être levées, ce qui, s’enthousiasme-t-il, a notamment abouti à la réouverture du forum des commentaires d’IWACU et la reprise des émissions de la Radio Bonesha. Celui qui dirigea le Burundi de 1994-1996 se félicite également de la rencontre entre les leaders politiques et le président de la République à Ngozi, ce qui, d’après lui, témoigne de son attachement au dialogue, … »

Sylvestre Ntibantunganya ne manque pas de formuler des recommandations à l’endroit de l’UE. « L’UE ne devrait pas s’attarder sur une vision euro-centrée des droits de l’Homme, de la démocratie, … et devrait tenir compte du chemin parcouru par le Burundi en la matière. ». D’ailleurs, souligne-t-il, l’UE elle-même ne serait pas totalement “clean” sur ces sujets-là. Et d’évoquer le rapport Duclert récemment rendu public et portant sur le rôle assez néfaste de la France quant au génocide de 1994 au Rwanda. « Donc, il faut y aller avec de la nuance, du respect mutuel et surtout un engagement pour la solidarité »

Gaspard Kobako : « L’ouverture politique reste encore assez minime »

Le porte-parole du Cndd rappelle la portée de l’appui budgétaire européen d’antan. « L’UE finançait le gouvernement burundais à hauteur de 52% au niveau budgétaire. C’est un déficit difficile à combler ». Surtout, déplore-il, que plus de 70% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. « Nos indicateurs ne sont point reluisants. Donc, le Burundi a intérêt à coopérer à nouveau avec l’UE pour gagner une certaine autonomie »

Côté bonne gouvernance, M. Kobako dit apprécier les efforts fournis par le chef de l’Etat en vue de combattre la corruption mais estime qu’il y aura sûrement des membres de son cercle qui ne vont pas lui faciliter la tâche. « Un corrupteur ne se convertit pas d’un coup », juge le compagnon de route de Léonard Nyangoma. Pour lui, il faudrait que le chef de l’Etat s’entoure d’une équipe suffisamment saine pour l’encourager dans cette lutte contre la corruption.

Pour ce qui est des libertés publiques, Gaspard Kobako précise que le chemin à parcourir est encore assez long, que les libertés civiles sont, selon lui, encore très limitées et l’ouverture politique encore assez minime.

Georges Nikiza : « Il y a une volonté manifeste d’aller de l’avant de part et d’autre »

Le porte-parole du Ranac parle de progrès majeurs du côté de l’Etat burundais. « Il y a eu de grandes avancées depuis 2015. De nombreux réfugiés en provenance des pays limitrophes sont rentrés, ce qui est un signe assez éloquent que le pays est assez stable. Des milliers de détenus ont bénéficié de la grâce présidentielle, ce qui exprime une volonté de désengorger les prisons »

D’après M. Nikiza, les persécutions et disparitions à caractère politique ont diminué.

M. Nikiza estime que tout le spectre politique devrait être invité à prendre part à ce dialogue avec l’UE compte tenu que « nous sommes concernés par les problématiques qui se posent ».

Et de se réjouir d’une volonté manifeste d’aller de l’avant des deux côtés. « Une volonté pouvant transcender les différends qui opposent les deux parties. ».

Le représentant du Ranac demande au gouvernement burundais d’améliorer sa situation en matière de respect de droits humains, de bonne gouvernance « afin que l’UE puisse à nouveau soutenir le pays et mettre ainsi fin à la pauvreté qui taraude la population, au manque de devises, etc. »

Abdul Kassim : « Il est important que l’accent soit vraiment mis sur l’unité entre les deux parties »

Le président de l’UPD-Zigamibanga dit croire en la force du dialogue. Parmi les actes qu’il salue de la part du gouvernement, il cite la libération des quatre journalistes d’Iwacu, la réouverture de la Radio Bonesha qui ouvre, selon lui, de nouveaux espoirs.

Pour la bonne gouvernance, le leader salue les efforts du ministre en charge de l’Intérieur « qui se bat pour qu’une partie des recettes de l’Etat auparavant détournées, retourne dans les caisses de l’Etat ».

Pour lui, il est important que l’accent soit mis sur l’unité entre les deux parties (l’UE et le gouvernement burundais), celle qui, selon le leader de l’UPD-Zigamibanga, doit notamment présider à une lutte commune contre la pandémie de la Covid-19.

Kefa Nibizi : « Nous espérons que ce dialogue puisse mener à une levée des sanctions de la part de l’UE »

Le leader du parti Sahwanya-Frodebu Nyakuri estime que l’UE et le gouvernement burundais ont des intérêts l’un vis-à-vis de l’autre. Et d’espérer que les accords qui résulteront des négociations puissent mener à une levée des sanctions de la part de l’union des vingt-sept. « Cette levée de sanctions permettrait des avancées en matière de coopération entre le Burundi et cette organisation régionale »

Gabriel Banzawitonde : « L’Etat burundais se doit de renforcer l’Etat de droit »

Le leader de l’APDR s’estime ravi de la fin de l’impunité pour les criminels et autres malfaiteurs qui, d’après lui, sont systématiquement sanctionnés. Il note aussi que la représentation de l’UE et ses pays membres a changé de visage et explique en quoi c’est bénéfique pour le Burundi. « Les précédents ambassadeurs produisaient de faux rapports sur le Burundi. Mais le nouvel ambassadeur incarne un changement de perspective ».

Le président de l’APDR réclame lui aussi la levée des sanctions de la part de l’UE et interpelle l’Etat burundais sur le renforcement de l’Etat de droit lié notamment, selon lui, à la mise en application de la grâce présidentielle récemment octroyée à plus de 5000 prisonniers.

Zénon Nimubona : « L’Accord d’Arusha doit être le pivot dans ce dialogue »

Le président du Parena estime que le non-respect de l’Accord de Paix d’Arusha est le moteur de la crise de 2015 ayant mené aux sanctions prises par l’Union européenne dans l’année d’après. « Tout devrait se baser sur le retour à cet Accord d’Arusha. D’ailleurs, l’examen d’un retour à cet Accord figure dans les recommandations des partis politiques formulées à Ngozi».

Forum des lecteurs d'Iwacu

6 réactions
  1. Kagabo

    Je pense si l’UE est sensé de soutenir les pays lâ ou il y a la démocratie et le droit de l’homme, il ne donnerait pas un sou noire â l’ Uganda, le Rwanda, Cameroun, Congo Brazza,…..et j’en passe. Le problème au Burundi est le soi-disant UE ne voulait pas voir au pouvoir ce parti CNDD-FDD

    • Ngirente

      Monsieur Kagabo,
      Au moment ou on se dit que les planètes sont peut-être en train de s’aligner et que la bonne volonté se manifeste d’un côté comme de l’autre, essayons pour notre part d’éviter des propos qui fâchent! Prions surtout pour que la grâce du Ressuscité inspire les gens autour de la table!

      • Kagabo

        Franchement!!! Pourquoi n’est pas dire la vérité? je pense que souvent la vérité blessée, mais je sais très bien, même si notre démocratie a été mis en mal par les anti démocrates, le Burundi se positionne bien en ce qui est la démocratie en Afrique entier. Oui, je peux dire que ce n’est le meilleur dans toute l’Afrique, mais non plus le Burundi ne mérite des telles sanctions.

  2. Nshimirimana

    A ceux qui mettent encore en avant l’accord d’Arusha comme préalable à la normalisation des relations entre le Burundi et l’UE, j’avais envie de rappeler que parmi les partis politiques signataires des dits accords, il ne reste qu’un seul survivant « artificiel » qui participe encore de manière visible dans les institutions. C’est l’Uprona. D’autres partis ont, soit disparu de la scène politique , soit en coma politique très avancé. Par ce fait, l’accord est quasi caduc!
    Faut alors situer le débat à un autre niveau, celui de la bonne gouvernance politique et économique , notamment en valorisant par exemple les ressources non exploitées , ignorées ou dont le pouvoir se méfie! Il suffit de jeter un regard sur la richesse de la diaspora pour s’en rendre compte et c’est dommage ! C’est aussi le combat contre la corruption , l’impunité , etc… mais tout cela ne peut plus être des préalables mais des recommandations à l’attention du gouvernement . En effet, il est difficile dans le contexte actuel d’imaginer l’Union européenne et la France en particulier s’ériger en donneur de leçons en matière de respect des droits de l’homme si l’on sait ce que ce dernier pays a commis au Rwanda lors du génocide contre les tutsi .

    • Jereve

      Je respecte l’opinion de Nshimirimana. Voici la mienne: 1) Il a peut-être raison de dire que nous sommes passés du monopartisme de l’Uprona au monopartisme (de facto) du Cnddfdd. Avec une petite interlude du multipartisme du Frodebu. Mais c’est de la témérité de qualifier les autres partis de « moribonds ». C’est aux partis d’appécier, je pense seulement qu’il faut se méfier des eaux dormantes. 2) L’Accord d’Arusha était un dispositif pensé et mis en place pour éviter que les dirigeants ne succombent à la tentation de transformer le pays en « mpinga yanje » (propriété privée). Sommes-nous toujours à l’abri de cette tentation? 3) Nshimirimana est dans l’erreur en pensant que les graves maux tels la corruption, les crimes, la violation des droits et des libertés de l’homme sont à mettre dans la rubrique de simples recommandations. Mis à part l’UE, nous-mêmes burundais sommes les premiers à insister pour que l’Etat mettent la lutte contre ces maux dans ses engagements fermes. 4) Certains pensent que l’UE n’est pas bien indiqué pour donner des leçons sur les droits de l’homme. Mais voyons, la France vient de nous servir d’exemple en reconnaissant ses errements dans le génocide au Rwanda. Nshimirimana sait très bien qu’au Burundi on n’a pas que des petits saints: sommes-nous prêts à reconnaître nos erreurs?

  3. Balame

    C’est une bonne chose si l’UE pouvait soulager les privations et le terrible recul qu’ont entrainé cette suspension des aides.
    Le chemin restera long. Le pays est passé de 55% à 75% de gens vivant en dessous du seuil de la pauvreté. Cet état de fait ne peut etre imputé seulement à l’arret des aides étrangeres. Nous sommes aussi devenus l un des pays les plus corrompus du monde. Rangeons nous tous derriere notre president pour l aider à lutter contre ce fléau.
    Il a mis la lutte contre la corruption , comme priorité numero un.
    Congratulations dear President.
    Un message viral sur le whattsup prétend que tous les comptables communaux ont été virés.
    Ce serait toujours un pas vers la bonne direction.
    Quelques personnes font la fine bouche en disant qu’on s’attaque seulement aux petits poissons.
    De mon coté, je me réjouis, les gros poissons observent et tremblent.
    Soutenons notre président!!!!!.

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