D’après l’Ambassadeur De Loecker, l’UE se trouve actuellement dans une situation très difficile, dans une crise sans précédent dans toute son histoire depuis 1952. « Il s’agit d’une crise en même temps économique, financière ainsi que budgétaire et qui a des répercussions politiques » explique le diplomate.
Mais il reste confiant dans l’avenir car pour lui, l’Union est une organisation forte avec une ferme volonté politique de s’en sortir tous ensemble moyennant des réformes structurelles profondes pour s’adapter à un environnement international de plus en plus compétitif.
Mais d’après tous les analystes, la situation qui prévaut en Europe aura certainement des conséquences, notamment sur la coopération. M. De Loecker ne le conteste pas mais relativise : « Dans une situation de crise, certains remettent en cause l’assistance à des pays tiers. Mais jamais il n’a été question de remettre en question notre engagement envers les pays ACP pris dans le cadre de l’Accord de Cotonou. Nous gardons nos promesses. En ce qui concerne le Burundi en particulier, qui progresse sur la voie du développement, mais reste confronté à de nombreux défis ».
D’après toujours l’Ambassadeur, l’UE est et restera un partenaire fiable. Mais il prévient : « Plus que jamais, les citoyens européens et leurs gouvernements, veulent que les aides octroyées à nos partenaires soient utilisées d’une manière la plus effective et transparente possible, dans le cadre d’un Etat de droit et d’une bonne gestion des finances publiques au profit de la population. » M. De Loecker insiste : « le prochain programme d’appui budgétaire au Gouvernement burundais, s’il est approuvé par nos Etats membre le mois prochain, connaîtra des conditionnalités plus strictes que le programme précédent, notamment en matière de gestion des finances publiques. »