Lundi 23 décembre 2024

Société

UB : les enseignants craignent une discrimination ethnique de l’administration

14/12/2016 10
Ce communiqué est signé par le président de ce comité, le Pr. Siméon Barumwete
Ce communiqué est signé par le président de ce comité, le Pr. Siméon Barumwete

«Le comité exécutif du SPEUB est préoccupé par une possible utilisation de l’argument ethnique à des fins politiques susceptibles de déboucher sur une éventuelle discrimination sur base ethnique et sur une éventuelle épuration ethnique dans l’administration». Cette crainte transparait dans un communiqué de presse du Syndicat du Personnel Enseignant de Université du Burundi(SPEUP), sorti ce mardi 13 décembre, et signé par le président de ce comité, le Pr. Siméon Barumwete.

Selon ce communiqué, le comité exécutif de ce syndicat réagit à une résolution du Senat du 14 juillet 2016, portant création d’une commission sénatoriale d’enquête sur l’état des équilibres exigés par la constitution. Des équilibres au sein de l’administration publique et parapublique, des administrations personnalisées de l’Etat, des services décentralisés et déconcentrés, comprenant le volet ethnique, régional et genre.

Apres analyse, ce comité pense que « la correction des déséquilibres devrait uniquement concerner les postes politiques et non techniques », tels que stipulé par la loi n⁰1/09 du 17 mars 2005 portant distinction des postes politiques et techniques.

Le SPEUB déplore ainsi «la tendance à privilégier un critère subjectif sans base scientifique par rapport aux autres objectifs d’aptitude au sein de l’administration».

Forum des lecteurs d'Iwacu

10 réactions
  1. Jean

    Demain, le système DD voudra instaurer ces quotas pour entrer à l’université comme étudiant!!!
    Pourquoi le sénat ne commandite pas ce recensement au sein de la sinistre SNR ou à la présidence? Ni kabiri narimwe tukumva bavuze ama équilibres éthniques muba taximan, les convoyeurs, les taxi-vélos, etc… Pauvre Burundi!!!

  2. nkuru

    Et jusqu’à ce jour c était quoi? La non discrimination ethnique? ??le ridicule ne tue pas

  3. Nduwingoma Pithagore

    Maintenant le personnel enseignant crie au loup parce qu’on pense a toucher à leur chasse gardée. Elle est lointaine cette période où ils faisaient croire au monde qu’ils sont les seuls à avoir les qualités requises pour transmettre les « connaissances ». Si le système i et u digne de l’aparteid a la sud-africaine,a été éradiqué ,les effets qu’il a générés continuent et peut-être continueront encore longtemps de faire des ravages à l’UB.Ce n’est donc aucunement un tabou pour les institutions de se pencher sur la question.Le seul regret est peut-etre le retard que cela a pris.

  4. Mahoro Placide

    A Hima Jeremy,
    Et si les Chassés d’aujourd’hui deviennent les Chasseurs de demain? Où le Burundi irait?
    Ne serait-il pas sage s’il y a déséquilibre de le corriger au fur et à mesure des recrutements et sur le temps qu’il faut, et oui pour appliquer Arusha, mais sans créer d’autres frustrations qui ne font que fabriquer les mêmes situations cycliques?
    Ne t’emportes pas trop, penses-y pout toi aujourd’hui et pour ta progéniture si tu l’aimes.

  5. Mthukuzi

    Le degré d’hypocrisie dans cette histoire de quotas trahit la mauvaise foi qui anime bon nombre de nos concitoyens. L’intorduction des quotas ethniques/régionaux a été concu pour répararer d’une part les désequilibres causés par l’exclusion, mais aussi pour assurer la représentativité de tous les groupes sociaux dans la politique, au sein des forces de sécurité et dans les administrations publiques.
    Peut-être y a-t-il copinage et autres formes de corruption dans le processus qui peuvent avoir des conséquences sur la qualité de l’enseignement – ce qui n’est pas vraiment étranger à ce gouvernement qui n’a que faire de la compétence – mais de-là dire que les professionnels du public ne devraient pas être concernés par le quotas est sans doute une preuve qu’il en faut.
    M. Barumwete n’est pas sans savoir que l’exclusion a longtemps été le mode d’emploi dans le recrutement à l’UB. Nous invite-t-il à accepter l’injustice du passé et vivre avec sans chercher à y remédier? Ou alors, veut-il nous dire qu’il n’y a pas de candidats « non traditionnels » qualifiés?
    Les quotas, c’est à prendre ou à laisser. Ou bien on demande à y mettre fin partout, ou alors on les accepte partout. On ne peut pas demander une chose et son contraire.
    Chers profs, le moins qu’on puisse dire est que vous n’êtes pas étrangers à la politisation et l’éthnicisation de votre institution.

  6. L’UB merite d’etre reamenagee car la plupart des etudiants Hutus ont ete chasses dans le passee par des professeurs monoetniques. A cet effet, ces postes ne peuvent pas etre consideres comme techniques. D’ailleurs je propose que tous les extremistes soient chasses de cette prestigieuse Universite pour permettre la science et le savoir de primer par rapport aux considerations ethniques qui ont ete observees dans le passee.

    • Voulez-vous justifier votre illetrisme francisé par « des professeurs monoetniques »? « Pfa wambaye impuzu. » Beaucoup de votre ethnie ont étudié et enseigné dans cette université jadis prestigieuse. A voir ce que vous écrivez, ou bien vous n’y avez pas mis le pied, ou bien vous avez triché et vous ne contribuez à perpétuer ce prestige.

      • Bakari

        @J.Nepo
        « Beaucoup de votre ethnie ont étudié et enseigné dans cette université jadis prestigieuse. »
        Université précieuse par le nombre de têtes d’étudiants tombées dans son enceinte depuis sa création. C’est cela qui a édifié sa notoriété!

        • Bakari

          « prestigieuse »; je voulais dire!

          • NDIKUMANA Jean-Claude

            Je me porte merveilleux pour dire que notre chere UB dorenavant reputee par sa qualite d’enseignement mais aujourd’hui non-classee par ce que vos idees ne la permettent pas de se classer parmi les Universites du Monde entier. Je suis aujourd’hui a l’Universite de Cape Town. Lesetudiants sont multi ethniques, multi raciales etc, et cette universite etait derriere la notre en termes de qualite mais grace a une entente et vision elle a pu evoluer. Je comprends ce qui dis que l’UB a ete longtps dirigee par les Tutsis mais UB etait de qualite et certains Hutus en ont beneficie de cette qualite tels que les Intellectuels de grade Prof,.Dr.Ir, Dr, etc que nous connaissons tous sans faux fuyants. On l’accepte. Aussi certains etudiants y ont peris, on le connait et on l’accepte. Mais aujourd’hui, malgre que la dirigeance a change, la qualite n’est pas a appreciee? On le Connait et on l’accepte. En tant que des generations qui ont savoure sur le met de cette instutition, nous pronerons que la competence soit mise en avant dans le recrutement des enseignants a l’UB car, ne vous en faites on recolte ce qu’on a seme. Peut-on recruter un vaurien pour enseigner a l’UB car il est Hutu ou TUTSI et pretendre sortir de vrais intellectuels professionnels competitifs sur le marche du travail? Revenions sur notre culture de nos encentres mes cheres freres. J’ai fait la technique a l’UB et mes enseignants etaient la plupart des HUTUS et les autres TUTSIS moins que les HUTUS. Durant les cours, je comprenai et j’appriciai un professeur selon sa competence de transmettre la science non pas parce qu’il est tel ou tel autre surtout qu’aujourd’hui, ils m’ont dote des connaissances exemptes d’ethnie qui me permettent de vivre et de faire vivre ma famille!!!!! Si je fanatisai les HUTUS ou le TUTSIS en ce temps et que les connaissances qu’ils me transmettaient seraient insuffisantes, puis-je aujourd’hui dire a mon employeur de me procurer du salaire parce que mes connaissances sont provenues du hutisme ou du tutsime? Je vous conjure mes freres et Soeurs Burundais de revenir sur la culture du respect d’hui, de l’amour du prochain et s’il le faut couper court avec ses vieilles histoires d’ethnie qui ne fassent que vous ruiner et ruiner votre patrie car Celui qui pense qu’il vivra mieux a l’absence de l’autre ethnie, il se trompe et trompe son coeur. Regardons, si les Tutsis auront peut-etre discrimines les HUTUS,et qu’apres X temps les hutus se sont revoltes et au lieu de jeter la hanche, ils veulent aussi discriminer les tutsis, apres Y temps les Tutsis reviendront et discrimineront les Hutus, etc quelle patrie….voulez-vous leger vos aimes enfants? Hutus, ne pensent pas que les tutsis ne reviendront pas au pouvoir pour se venger ce que vous voulez les faire aujourd’hui? Je vous assure, ils sont nombreux que vous ne le croirez pas et ils sont la plupart des onmipotents, Ils y arriveront comme a l’autre cote que vous connaissez apres 20 ans a l’exil.
            Mon conseil surtout aux jeunes generations, qu’ils soient hutus ou tutsis, n’ecoutent pas les politiciens assoiffes du pouvoir et du butin public!Aimez-vous comme des freres et Soeurs! Si vous vous chassez, vous n’aurez pas de paix durable, vous ne vous developperez jamais et notre patrie sera toujours en arriere et la famine nous balayera tous comme des mouches!
            Je vous remercie becoup chers freres et soeurs hutus, chers freres et soeurs Tutsis, chers Burundais!

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