A l’Université du Burundi, les lauréats de la deuxième promotion du système de baccalauréat du département de Langue et Littérature françaises, Option communication sont en colère. Ils ont étudié et réussi le cycle en 2017, mais ils n’ont que des attestations de réussite jusqu’à ce jour.
« J’ai commencé le processus d’obtention de mon diplôme en 2021, mais je l’attends toujours », raconte E.N., lauréat de la Faculté des Langues et Sciences humaines au département de Langue et littérature françaises, option Communication. Sur son attestation de réussite, il est marqué que le diplôme lui a été délivré le 2 juin 2017. Quand il va demander le retrait de son diplôme, le service des étudiants lui répond qu’il n’est pas encore sorti. « Ils ne nous disent pas pourquoi nos diplômes ne sont pas disponibles », critique notre source. Il s’est déjà rendu au bureau des services académiques au moins 4 fois depuis 2021 sans pouvoir retirer son diplôme de bachelier. Les lauréats ont présenté des bulletins, des attestations de non recevabilité et d’autres documents nécessaires pour le retrait de leurs diplômes, mais ils attendent en vain.
Ces lauréats ne comprennent pas comment l’université du Burundi considérée comme le flambeau du pays peut enregistrer un retard comme celui-là dans l’octroi des diplômes. « Nous avons l’impression que nous avons perdu notre temps alors que nous avons fait une université publique respectée », commente E.N, affirmant que même les promotions qui ont suivi n’ont pas encore eu de diplômes.
Beaucoup d’opportunités ratées
Les lauréats concernés regrettent qu’ils ne puissent pas envisager aller poursuivre leurs études à l’étranger. « Sans diplôme, cela est inimaginable », indique C.N., un autre lauréat du département de langue et littérature françaises, deuxième promotion du nouveau système de baccalauréat. Une promotion qui était composée de plus de quarante-cinq étudiants. D’après nos sources, même l’attestation de réussite qu’ils ont eue n’est pas efficace pour faire la compétition sur le marché de l’emploi. Certains employeurs exigent un diplôme pour être sélectionné et de plus, elle n’a qu’une validité d’une année. « Tu te retrouves souvent en train de commander des attestations de réussite alors qu’elles coûtent de l’argent », ajoute CN. Et un de ces lauréats malheureux de se demander : « Comment d’ailleurs expliquer que tu n’as pas un diplôme alors que tu as terminé tes études il y a 7 ans ? »
DE, un lauréat de 2017 du même département, dit qu’il éprouve de la honte quand il raconte qu’il n’a pas encore son diplôme alors qu’il a terminé ses études il y a plus de 7 ans. Or, il a commandé ses diplômes en septembre 2017. À chaque fois qu’il se rend à la Direction des services académiques, il confie que la réponse est unique : « Les diplômes ne sont pas encore entérinés. » Il fait savoir qu’il a raté une chance de poursuivre ses études de master à l’étranger faute de diplôme. Son attestation de réussite a été rejetée. « En plus, j’avais investi beaucoup de moyens pour chercher une école. »
Les lauréats du Département de langue et littérature françaises, option communication s’accordent pour dire que l’attente de leur diplôme est longue. Ils ne comprennent pas surtout pourquoi c’est seulement leur faculté ou département qui est en retard dans l’octroi des diplômes. Ils demandent alors au Décanat, au Rectorat de l’Université du Burundi et à la Direction des services académiques de se pencher sur leur préoccupation.
Iwacu a voulu avoir plus d’éclaircissements auprès du Rectorat de l’université du Burundi et du ministère chargé de l’éducation, sans succès.
Je me souviens Des greves de ces etudiants reclamant la bonne preparation de l’option communication et Traduction avant leur introduction Dans La Faculte Des langues 2013-2014.
Voila Des consequences qui en suivent.
Je demande aux autorites de ces departments de suivre de pres cette anomalies.
Ce ne sont pas les lauréats de ces départements seulement. La faculté des lettres et sciences humaines est déjà morte. Il faut peut-être attendre sa levée de deuil définitive. C’est le même scénario pour le département d’histoire. Pire encore, pour le Master SPTD, les lauréats sont dans le dilemme total. Ils savent pas quoi ? Jusqu’aujourd’hui le secrétariat ne sais pas quoi écrire sur les bulletins combinés. Une faculté désorganisée.