Jusqu’à présent, le Burundi était le seul pays de cette communauté à appliquer un schéma thérapeutique particulier, d’où la nécessité de se conformer au protocole en vigueur dans la sous-région.
S’exprimant devant la presse ce vendredi 30 août, Dr Thaddée Ndikumana, directeur du Programme National Intégré de Lutte Contre la Tuberculose (PNILCT), a indiqué que, pour la tuberculose sensible, le malade prendra des médicaments tous les jours pendant une période de six mois .Auparavant, il recevait des soins intensifs pendant deux mois, mais les quatre mois suivants, il prenait les médicaments une fois les deux jours.
Concernant les enfants, la dose a été revue à la hausse. Le PNILCT s’engage à diffuser très largement l’information sur la facile solvabilité dans l’eau du comprimé jusqu’ici administré. Bien des malades écrasent encore le comprimé avant la prise.
Une nouvelle molécule, la moxyfloxacine, permettra la réduction de la durée et du coût du traitement des malades de la tuberculose multirésistante. Elle passe de douze à neuf mois.
Le Burundi est l’un des dix pays d’expérimentation de la thérapie à neuf mois pour la tuberculose multirésistante. Aujourd’hui, l’ex – sanatorium de Kibumbu a déjà admis deux malades. Il compte en recevoir soixante-dix pendant les deux années d’expérimentation du nouveau schéma thérapeutique.
Selon toujours la même source, en 2012, le ministère de la Santé Publique a enregistré 7.016 cas de malades de tuberculose sensible et 35 cas de tuberculose multirésistante. « Ces chiffres peuvent sembler inquiétants, mais ils le seraient davantage si le pays avait beaucoup plus de moyens de dépistage. Les chiffres de tuberculeux sont encore plus élevés dans la sous région », a affirmé Dr Thaddée Ndikumana.