Jeudi 18 juillet 2024

Archives

Trois nouveaux visages à la CENI : qui sont-ils ?

05/05/2013 Commentaires fermés sur Trois nouveaux visages à la CENI : qui sont-ils ?

<img6322|right>{« Mon travail m’oblige à rester neutre politiquement »}

Jean Anastase Hicuburundi est né le 1er mars 1971 à Buyenzi, en mairie de Bujumbura. A six ans, le fils d’Antoine Bayeye et de Marie Laure Sinankwa entre à l’école primaire de la 14ème avenue Buyenzi, ex Foreami. En 1985, il commence l’école secondaire au Lycée Rohero, ex-Athénée de Bujumbura. Le jeune élève est très brillant. Il décroche le certificat de fin du premier cycle des humanités. L’internat l’appelle. Le jeune citadin est admis dans les dortoirs du Lycée Musinzira, ex-Athénée. M. Hicuburundi y fera trois ans avant d’entrer à l’Université du Burundi dans la faculté de Droit. Il termine à peine la 1ère année des candidatures quand la crise de 1993 éclate. Le jeune étudiant est contraint de perdre une année académique puisque les conditions sécuritaires ne lui permettent pas de continuer.

En 1996, il se fait inscrire à l’université d’Ouagadougou (Burkina Faso), Unité de Formation en Sciences Juridiques et politiques (UFR/SJP). Il décroche la licence. Il est accepté comme stagiaire au cabinet de Me Antoinette Ouedraogo (Burkina Faso) comme stagiaire. Ses prestations sont reconnues et Jean Anastase Hicuburundi y sera engagé. Le souci de se perfectionner est si fort que de 2000 à 2001, M. Hicuburundi retourne à Ouagadougou pour faire la maîtrise en Sciences juridiques, droit privé, option Droit des affaires.
A son retour, l’amateur du ballon rond travaillera comme juge au Tribunal du Commerce de Bujumbura. Trois ans plus tard, il sera nommé à la tête de ce tribunal. Il a été entre autres administrateur de l’Agence de Régulation et de Contrôle des Assurances (ARCA). En 2010, il est nommé président du groupe Technique de Travail sur l’indicateur Fermeture d’entreprise du Doing Business. A sa nomination comme commissaire de la CENI, il était vice-président de la Cour suprême du Burundi et membre du Conseil supérieur de la magistrature. Jean Anastase Hicuburundi avoue que sa nomination n’a aucun mobile politique. D’ailleurs, dit-il, il ne milite pour aucun parti.

<img6324|left>{« Je n’ai jamais été affiliée à un parti politique »}

Mère d’un garçon et de deux filles, Spès Caritas Ndironkeye est originaire de la province Mwaro, en commune Kayokwe. Elle fera l’école primaire tout près de chez elle, à Kibumbu. Quant aux études secondaires, la fille de Vital Bisabana et Isabelle Nkayangana fait la 7ème année à l’Ecole Moyenne Pédagogique de Kiganda. Pour la suite, elle sera orientée à l’Athénée secondaire de Bujumbura. Cadette d’une famille de quatre enfants, Mme Ndironkeye fera ensuite le Droit à l’Université du Burundi, de 1979 à 1983. Elle fait son stage au Tribunal de province Bujumbura. Côté professionnel, toutes ses connaissances avouent que c’est une bûcheuse. Elle occupe les postes de substitut du procureur de la République en mairie de Bujumbura, de substitut général près la Cour d’appel de Bujumbura, et de substitut général près la Cour suprême du Burundi. En 1993 après l’investiture du président Ndadaye, Spès Caritas Ndironkeye est désignée membre de la Cour constitutionnelle. En août 2000, elle est conseillère à la Cour suprême.

Fin 2000, elle décide d’œuvrer pour la société civile. Elle adhère à l’Association des Juristes catholiques où elle est responsable de projets. Il y a exactement cinq ans, Mme Ndironkeye assure la Coordination de cette association. Elle indique que sa nomination a été une surprise. La prochaine commissaire à la CENI est veuve. Elle avoue son caractère solitaire : « J’aime avoir du temps pour méditer sur certaines situations. » Elle reconnaît également sa faiblesse pour le sport. Son souhait le plus cher, c’est de voir toute la classe politique se réconcilier pour le bon déroulement des élections : « La qualité de notre travail dépendra de la contribution de tous les acteurs. »

<img6323|right>{Professionnalisme hors du commun}

Originaire de la région Moso du Burundi, Illuminata Ndabahagamye est née en 1956 à Ruyigi. Licenciée en Gestion et administration à l’université du Burundi, l’ancienne présidente du club de dance traditionnelle, est mariée et mère de deux jumelles et d’un garçon. Illuminata Ndabahagamye est détentrice aussi d’un diplôme d’enseignement D7 et plusieurs certificats : formation des adultes en méthodes participatives, techniques de privatisation, audit, contrôle et évaluation de la gestion publique, management des entreprises, etc.

Mme Ndabahagamye a un parcours professionnel impressionnant. De 2000 à 2012, elle est consultante indépendante dans l’élaboration de manuels de procédures, confection des business plan, conception des tests de recrutement, etc. Illuminata Ndabahagamye est aussi experte senior au Service chargé des Entreprises Publiques (SCEP) où elle a passé plus de 15 ans à donner assistance et conseils aux entreprises et au gouvernement. Au Centre de Perfectionnement et de Formation en cours d’Emploi (CPF), elle forme les cadres des entreprises et de l’administration et fait des études de recherche. Elle anime des cours sur demande des sociétés et bureaux d’études.

Par ailleurs, elle est membre fondateur de l’Association féminine d’Epargne et de Crédit (AFEPAC) et enseigne dans différentes universités publiques et privées locales. Elle enregistre à son actif, plus de 50 mémoires dirigés.
Quant à ses hobbies, Illuminata Ndabahagamye indique qu’écrire lui fait du bien, surtout quand il s’agit de culture. Elle aura déjà publié dans des revues et journaux des articles « la culture burundaise et le mensonge; culture et droits de la personne humaine au Burundi, etc. » Elle fait partie du groupe socioculturel Umudeyo qu’elle a présidé pendant quatre ans.

A nos chers lecteurs

Nous sommes heureux que vous soyez si nombreux à nous suivre sur le web. Nous avons fait le choix de mettre en accès gratuit une grande partie de nos contenus, mais une information rigoureuse, vérifiée et de qualité n'est pas gratuite. Nous avons besoin de votre soutien pour continuer à vous proposer un journalisme ouvert, pluraliste et indépendant.

Chaque contribution, grande ou petite, permet de nous assurer notre avenir à long terme.

Soutenez Iwacu à partir de seulement 1 euro ou 1 dollar, cela ne prend qu'une minute. Vous pouvez aussi devenir membre du Club des amis d'Iwacu, ce qui vous ouvre un accès illimité à toutes nos archives ainsi qu'à notre magazine dès sa parution au Burundi.

Editorial de la semaine

Dépités par nos députés

En décembre dernier, une députée a revendiqué, lors d’une séance de questions au ministre de l’Énergie, une station-service réservée uniquement aux élus, se plaignant d’être méprisée lorsqu’elle devait faire la queue. Ces propos ont profondément choqué l’opinion publique et ont (…)

Online Users

Total 2 260 users online