Mardi 05 novembre 2024

Économie

Trois jours pour en finir avec les sous-locations dans les marchés !

03/08/2023 11
Trois jours pour en finir avec les sous-locations dans les marchés !
Evariste Ndayishimiye : « Pour pouvoir s’acquitter des taxes de l'Etat et le loyer de son bailleur, le commerçant fait lourdement payer ses clients. »

Pour le président de la République, les sous-locations dans les marchés entravent la bonne marche des activités commerciales. Il met en garde les administratifs et autres responsables qui se sont octroyés des échoppes alors qu’ils ne sont pas commerçants.

« Imaginez, des gens ont pris des échoppes dans les marchés et les font louer aux commerçants ! Ce ne sont pas des commerçants, mais ils font doublement payer les locataires qui font du commerce », a déploré le président Evariste Ndayishimiye, juste après son arrivée à Bujumbura en provenance de la Chine, ce mercredi 2 août 2023. Pour le chef de l’Etat, cela est une honte.

Il explique que pour pouvoir s’acquitter des taxes et impôts de l’Etat ainsi que le loyer de son bailleur, le commerçant fait lourdement payer ses clients. « Et nous allons dire que les prix ont grimpé alors que le commerçant est en train de chercher comment payer une personne qui a volé les biens publics. Vous comprenez que c’est un problème ! »

Le président Evariste Ndayishimiye a donné alors trois jours pour que les échoppes soient mises dans les mains des commerçants. Sinon, il promet de poursuivre les responsables et d’après lui, ils ne vont pas sortir gagnants de cette bataille. « C’est une honte, il y a même des autorités qui louent des échoppes. »

Le numéro Un burundais a déclaré que les échoppes appartiennent désormais aux commerçants. « Ils collaborent avec l’Etat, pas avec ceux qui volent les biens de l’Etat. » Il a ainsi demandé à la population de les dénoncer car, ils sont moins nombreux.

« Ne pas entériner le double paiement »

En attendant ce qui sortira de la décision de la haute autorité du pays, les commerçants exhortent l’Office burundais des Recettes (OBR) de ne pas entériner le double paiement. Les commerçants demandent à l’OBR de les approcher pour se convenir sur les loyers à payer car, d’après eux, cette institution a repris les mêmes loyers que ceux qui sous-louent les échoppes.

Les commerçants confirment la déclaration du président selon laquelle des autorités du pays trempent dans cette affaire. « Ce sont eux qui ont beaucoup d’échoppes et qui se trouvent dans de bonnes places dans le marché », confie une commerçante au marché de Cotebu. Elle ne croit pas que ces gens vont céder facilement ces échoppes à leurs anciens sous-locataires.

D’après les commerçants, il y a même parmi eux des hauts gradés de l’armée et de la police qui sous-louent des échoppes. « Ils sont dans les bureaux et en même temps, ils récoltent des sommes colossales dans les différents marchés », révèle un autre commerçant. Et un autre de se demander : « Ce sont eux qui ont du travail de l’Etat. Ce sont eux qui importent et exportent des marchandises. Alors, que fera un simple citoyen ? »

Pour un ancien commerçant, il ne sera pas facile de faire céder ces autorités qui ont des stands dans différents marchés. Mais, nuance-t-il, cela peut être possible si les plus hautes autorités s’investissent. Il fait allusion à l’époque du président Jean Baptiste Bagaza où, selon lui, le commerce était interdit aux fonctionnaires de l’Etat. « A son époque, même un grossiste ne pouvait pas détailler son produit. Un importateur ne pouvait détailler. Cela était interdit. »

Forum des lecteurs d'Iwacu

11 réactions
  1. Sylvestre Nshimirimana

    c’est simple. Nous avons tous constaté que Sebarundi est de bonne foi.
    Natore abagabo bamufasha bije mu ngiro kandi turazi ko bariho!

    • Yan

      Kumenya kubarondera nabwo n’ubuhinga!!!

  2. Anonyme

    Une autre sortie médiatique qui trompe et qui ne promet rien comme celles qui l’ont précédée.
    SEMPR devrait commencer par lui-même: depuis qu’il est devenu SEMPR, il a les champs et étangs de poissons sur toute l’étendue du Pays, clarification s’il vous plaît. Et en plus, il n’a jamais justifié ses richesses et celles de ses enfants devenus des investisseurs en un jour de Présidence de Papa ! Depuis la déclaration des biens promise dans deux semaines et qui n’a jamais eu lieu pour beaucoup, la promesse de poursuite en justice de ceux qui ont bâclé les projets de barrages de Kajeke, depuis le carburant, le sucre et le ciment qui manquent indéfiniment, les vols pour des missions massives de la famille présidentielle et de délégations nombreuses qui ne ramènent pas grand-chose au Burundi, c’est de l’espoir au désespoir, le système n’a pas changé, il a juste changé les maîtres.

  3. Bite

    Je me demande le rôle des députés de la Mairie. Pourquoi ils se taisent. Ils pouvaient être les premiers a dénoncer ces malversations. Neva sera fatigué parce qu’il agit seul. Nous demandons au Maire de la ville et aux élus de mettre en place un comité indépendant de faire une recherche et proposer des solutions adéquates et définitives.

  4. Kabwa

    Il y a des questions qu’on élude.
    Le pays a été dirigé par un système, un parti.
    Il y avait des personalités à la tête.
    Ibi vyose vyakozwe Bari hehe?
    Il y a des gens qui se sont levés contre un 3ème mandat illégitime et désastreux.
    Qu avez vous fait d’eux?
    On a juste donné un titre surnaturel au patron qui a fait du Burundi le pays le plus pauvre et le plus corrompu au monde.
    Merçi au cas où vous publieriez mon cri decoeur.

  5. Jean Pierre Hakizimana

    Voici ce qui est fascinant du point de vue de l’extérieure du pays: Est ce normale que il faut le président, qui je me dis a des dossiers plus importants à traiter, pour régler des problèmes de quelques spéculateurs de stand de marchés! Je me souviens un jour President Obama dire ceci:  » Vous comprenez, sur mon bureau, j’ai que des problèmes dont personne en bas peut résoudre. Croyez moi, j’ai des gens hyper intelligents et compétents en bas ». Quelqu’un, quelque part au Burundi n’a pas fait son travail. S’il(elle) n’est pas virée, rien ne changera jamais.

    Bientôt vous allez demander au prédisent d’aller faire payer des loyers à vos locateurs de maisons?

    Quant aux commerçants qui acceptent de payer plus du double etc… laissez les travailler à la pertes. Vendez vos produits à partir d’une autre location plus competitive, conduisez ces corrompus en faillite! Apprenez à survivre. Arrêtez cette culture de jouer les victime. Les victimes meulent tjrs de fin! Battez vous, d’une manière soft pas, physique.

    Souvent on voit les gens parler du « patriotisme économique ». S’il vous plait, arrêtez de raconter n’importe quoi. A moins que vous êtes en train de me dire que le Burundi est devenu un pays communiste! Le patriotisme économique n’existe pas. Il y a des lois: Soit on les fait respecter ou on arrête de venir raconter des salades!

    • Yan

      Je suis de ton avis.

  6. Mahmoud

    Il n’est jamais tard pour bien faire.
    Pendant de longues années, il faut oser le dire, depuis l’arrivée du CNDD-FDD au contrôle de la gestion de l’état, un laisser-aller notoire s’est installé mettant en danger la vie de la nation en général.
    Cela a été accentué par le désordre qui était de mise et entretenu par l’appareil étatique depuis le plus haut du sommet car le leitmotiv était l’encouragement à l’enrichissement rapide peut importe qu’il soit illicite.
    Bien que décrié pendant ces longues années par les vrais patriotes, rien y fût, ces derniers pouvaient y même y laisser ou y ont perdu leur vie.
    Cependant aujourd’hui le Président actueĺ peut nous faire espérer le retour de l’ordre dans la bonne gestion des richesses nationales.
    J’interpelle donc tout bon patriote à répondre à son appel de l’aider à démasquer tous ces fossoyeurs des malheurs que traverse le pays.
    Pour ma part, je promets d’ores et déjà mon soutien à Sebarundi car unis nous vaicrons ces bandits en cravates sinon en gallons avec leurs acolytes.

    • Stan Siyomana

      @Mahmoud
      1. Vous ecrivez:« un laisser-aller notoire s’est installé mettant en danger la vie de la nation en général… »
      2. Mon commentaire
      L’ancien president americain Barack Hussein Obama avait declare devant le parlement ghaneen a Accra que l’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais elle a besoin d’institutions fortes.
      Avec des cadres du parti au pouvoir CNDD-FDD qui sabotent les initiatives du president Evariste Ndayishimiye, LE BURUNDI NE PEUT PAS RESOUDRE SES NOMBREUX PROBLEMES.
      Par exemple au Kenya, en Ouganda et en Tanzanie les partis au pouvoir ont un manifeste electoral ET C’EST CA QUE LE PRESIDENT ELU VA METTRE EN EXECUTION.

  7. Gacece

    Des intermédiaires, toujours des intermédiaires! C’est exaspérante à la fin!

    N’y a-t-il pas possibilité et moyen que les élus mettent en place des lois qui définissent des balises à ces pratiques ignobles et nocives?

  8. Kibinakanwa

    De quel ministre dépendent les marchés????
    Where is the accountability?
    Les poisons pourrissent par la tête.
    Si notre président est sincère dans son pilgrimage contre la corruption, il devrait punir en premier lieu l’hiérarchie.
    Aucun des bihangange qui dirigent ce ministère n’est innocent.
    Accountability and Accountability

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