La population de la commune Ngozi accuse l’administration de l’obliger à participer aux travaux communautaires pour avoir une carte d’identité. Ce que conteste les autorités communales.
<doc6635|right>Apparemment, les grognes contre les travaux communautaires ne sont pas seulement à Bujumbura comme le veulent croire certains responsables politiques. Dans la commune Ngozi, aussi, comme Zacharie, qui affirme en colère "ne rien y comprendre : si tu ne participes pas aux travaux communautaires, tu n’as pas droit à la carte d’identité. Pourquoi ? En vertu de quelle loi cette punition est-elle appliquée ? "
A l’entendre, tout citoyen de la commune doit disposer d’un cahier dans lequel son chef collinaire approuver par une signature sa présence aux travaux communautaires, semaine après semaine : "Si tu n’en disposes pas ou que ton cahier est dépourvu de la signature du chef de colline, tes requêtes au bureau de la commune ne sont pas reçues".
Et à Térence de rappeler que quant il s’est présenté à la commune pour demander une carte d’identité, "on m’a exigé de présenter une attestation de mon chef collinaire, sans trop de précision quoi portait le document".
Le citoyen s’est rebiffé à la demande, puis a foncé dans les bureaux l’administrateur communal, qui a sommé son personnel de livrer le document souhaité.
Justement, celle-ci, Clotilde Caraziwe, semble perplexe : "Quelle corrélation y a-t-il entre les travaux communautaires et une carte d’identité ?", préférant voir dans ceux qui avancent l’obligation de participation aux travaux communautaires pour avoir le document "des gens qui veulent salir l’image de la commune."
Voilà donc Mme l’administrateur communal de Ngozi qui rappelle comment on obtient une carte d’identité : "Une contribution de 500Fbu est exigée pour la caisse du développement communal ainsi qu’une photo passeport et l’attestation de naissance. Rien de plus."
Mieux : en expliquant qu’à date, "aucune loi ne régit la pratique des travaux communautaires le samedi matin", reconnaissant qu’une "certaine opinion les conçoit sous une forme contraignante quant à leur exécution", Mme Caraziwe est catégorique : "Personne ne doit être incriminée de n’y avoir pas participé. Tout ce qui n’est pas interdit est autorisé!" Voilà qui a le mérite d’être clair.