Hausse des prix de transport, manque de bus, suspension des voyages, les passagers qui se déplacent de la ville de Bujumbura vers l’intérieur du pays tirent la sonnette d’alarme. Pour les transporteurs, les prix officiels n’existent plus.
« Gardez votre argent. Vous reviendrez demain. On ne peut pas vous rassurer qu’il y ait des bus », communique un responsable d’une agence de transport aux passagers, ce 4 août après-midi. Ces derniers cherchent à acheter des tickets pour le lendemain après avoir raté leurs voyages.
Le parking des agences de voyage desservant l’intérieur du pays basé dans la zone urbaine de Ngagara était presque vide à 16 heures de ce 4 août. Pour certains responsables de ces agences, la situation est loin de se normaliser. « La situation empire davantage suite à la pénurie du carburant. Trouver du mazout est devenu un casse-tête », signale un agent d’une agence de voyage.
Pire encore, les prix de transport ne cessent de fléchir. « Les prix changent du jour au lendemain. Méfiez-vous des prix officiels qui n’existent plus. Nous aussi n’achetons plus du mazout au prix officiel. Personne n’accepterait de travailler en perte », indique un autre responsable d’une agence, sans vouloir préciser les prix aux passagers déjà désespérés. A titre d’exemple, poursuit-il, le prix pour Bujumbura-Gitega varie entre 15 mille et 20 mille BIF. Selon lui, ils varient aussi d’une agence à une autre. Et de conseiller les passagers à faire des voyages urgents seulement.
Pour ne pas rater leurs voyages, certains passagers font recours aux véhicules de type Probox ou coaster qui n’appartiennent pas aux agences. Pour y gagner une place, il faut d’abord entrer dans le véhicule avant de demander le prix.
Pour certaines provinces, le ticket de transport a plus que doublé. Par exemple, on doit payer 30 mille BIF pour le trajet Bujumbura-Muyinga et 20 mille BIF pour Ngozi alors que les prix officiels sont 13.500 et 9500 BIF respectivement. Malgré cette hausse des prix, des bousculades s’observent chaque fois qu’un véhicule arrive au parking.
« La situation est devenue incontrôlable. Ceux qui ont des voyages urgents n’ont pas de choix. On doit voyager bon gré mal gré. Malheureusement, il n’y a même pas des bus », indique un passager qui se rend à Muyinga avec le seul bus qui restait sur le parking à 16 heures.
Selon lui, on ne peut pas être sûr d’arriver à la destination avec ces moyens de transport non affiliés aux agences de voyage : « Le conducteur peut s’arrêter à Ngozi alors qu’il a des clients de Muyinga. On est vraiment fatigué de ce désordre ».
La chasse aux clients
Sur un autre parking près du marché de Cotebu, non loin du parking des agences, les voitures de type probox et Hiace font l’affaire. Ils ont pour destination partout « pourvu que le client paie le montant exigé ». Les prix de transport varient d’un conducteur à un autre. Certains transporteurs fixent des prix bas pour gagner plus de clients.
« Tu nous causes des problèmes. Soit, tu te soumets à nos prix ou tu quittes le parking », des conducteurs s’adressent à leur collègue, à point de se rentrer dedans. Ce dernier veut transporter les passagers de Gitega à 15 mille BIF alors que les autres exigent 20 mille BIF pour le même trajet.
Pour les passagers, cette mésentente entre les conducteurs est un avantage. Ils déplorent des spéculations sur les prix de transport sous prétexte qu’il y a pénurie du carburant. « Je suis au courant de cette pénurie. Le problème est que même ceux qui s’approvisionnent du carburant au prix normal se cache derrière la pénurie pour hausser les prix », fustige un passager. Il appelle les transporteurs à toujours respecter les prix officiels pour ne pas créer du désordre.
Le gouvernement DD a donné le marché pétrolier à un seul individu.
Il y a un petit groupe d’intouchables qui en profite. Mais le pays entier crève.
They will be no accountability. Nous allons continuer à chanter que nos sommes bénis des dieux dans les bikorane.
Tout comme d’habitude…
Chers « décideurs politiques »,
Il y a tout de même un souci. Il y a un désintérêt aux difficultés quotidiennes du petit peuple. Quand vous avez besoin de ses voix pour vous faire élire, il est là. Mais le voilà désemparé face aux difficultés dans leur vie au quotidien mais, pas de retour de l’ascenseur de votre part. Tout est devenu cher, y compris les produits de première nécessité. Ne vous sentez-vous pas gêné quand vous assistez à ces files interminables, des jours et nuits entiers, de ces hommes et femmes à la recherche d’une goutte d’essence? Mais non! Dès lors que vous êtes servis, il ne semble pas y avoir un problème. Or tout homme et femme de votre rang devrait se questionner, s’interroger, compatir ! Des solutions devraient être trouvées dans l’intérêt de tous.
Attention, le peuple peut être ce volcan capable de se mettre en éruption lorsque la pression devient insupportable. On n’est pas loin car trop c’en est trop avec cette carence de carburant des mois et des mois durant…
La guerre en Ukraine n’a pas fait tarir les stations mais a rendu le coup du carburants cher. Le peuple est prêt à payer le prix mais faut avoir le produit!
@Nshimirimana
« On n’est pas loin car trop c’en est trop avec cette carence de carburant des mois et des mois durant… »
Carence de carburent, carence de sucre, carence de viande, carence…, carence; Je suis de ton avis, la majorité des 12 millions est en carence et est comparable à un volcan qui va entrer en éruption, ou à une casserole à pression (appelée aussi Cocottes minute) qui est sur le feu.