Le port de masque est toujours obligatoire dans le transport en commun. Une des mesures de prévention contre la covid-19, exigée par le Comité national de riposte contre la Covid-19. Mais dans les bus, personne ne s’encombre plus de masque, celui qui le met semble être marginal.
« Nous devrions, nous les Burundais, remercier Dieu parce que nous n’avons pas de coronavirus ici chez nous », se flattent les passagers dans un bus lorsque l’état des lieux de la covid-19 est évoqué dans d’autres pays comme l’Ouganda et le Rwanda.
Sans masque, les passagers se bousculent pour entrer dans le bus, sans même se laver les mains. Il y a 6 mois le ministre de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique en même temps président du Comité chargé de lutter contre la propagation et la contamination de la Covid-19 a ordonné le port du masque dans le transport en commun et le lavage des mains avant d’entrer dans le bus. Mais aujourd’hui, un relâchement total s’observe.
Aucun passager ne porte de masque, même les chauffeurs et les rabatteurs ne mettent plus cet accessoire. « Certains le garde dans la poche, on ne sait jamais, les policiers peuvent vous tomber dessus », taquine un rabatteur.
La problématique de la covid-19 laissent les citadins perplexes : « Nous ne savons pas réellement si la covid-19 existe au Burundi. On en est toujours à 6 personnes mortes de la covid-19. On a même peur qu’on nous annonce des chiffres des cas positifs qui ne sont pas exacts», a lâché un citadin interrogé.
D’autres évoquent un « deux poids deux mesures » dans les mesures prises pour lutter contre la covid-19, notamment la suspension des soirées karaoké et les boîtes de nuit alors que les rassemblements religieux et sportifs sont permis.
Et le port de masque seulement dans le transport en commun : «Rien n’a été pris au sérieux. C’et à se demander si le coronavirus se trouvent seulement dans les soirées karaokés, les boîtes de nuit ou dans les bus et les taxis», s’interroge un passager.
Pareil pour les chauffeurs des bus et des taxis, ils doutent aussi de l’existence de cette pandémie au Burundi. Selon eux, depuis les décisions prises par le ministère de l’Intérieur, du Développement communautaire et de la Sécurité publique, ils n’ont jamais entendu dire qu’il y aurait l’un des leurs qui a attrapé la covid-19 : « Alors qu’on ne porte pas ces masques et on se lave pas les mains comme ils nous l’obligent. Je crois que la covid-19 s’en est allée d’où elle est venue, pourquoi continuer à porter ces masques ?», se demande D.N. un chauffeur des bus.
Aujourd’hui presque personne ne porte de masque dans les transports en commun, alors qu’il est obligatoire tel qu’annoncé le 12 janvier de cette année par le président du Comité national de riposte contre la covid-19. Cette mesure n’a pas encore été levée.
Communiqué de la Présidence de la République :
https://www.presidence.gov.bi/2021/06/21/washington-envisage-de-lever-les-sanctions-pour-les-burundais-dont-les-visas-avaient-ete-refuses/
« A la question relative à l’introduction du COVAX au Burundi, Son Excellence Evariste Ndayishimiye a précisé que pour le moment le Burundi ne songe pas à la vaccination car la population observe scrupuleusement les mesures barrières contre la COVID-19, ce qui fait que le pays enregistre même une réduction sensible du taux de contamination. »
La réalité du terrain est loin du discours de Neva.