Ce classement mondial est tombé ce mercredi 5 décembre 2012 à Berlin : derrière la RDC classée 160ème et le Zimbabwe, 163ème, le Burundi porte l’indice 19.
Cette indication établie à partir de données recueillies par 13 institutions financières internationales comme la Banque mondiale, le Fonds Monétaire International et la Banque Africaine de développement est comprise entre zéro pour un pays « hautement corrompu » et 100 pour un pays considéré comme « très vertueux ».
Le Burundi occupe la même place que le Venezuela, Haïti et le Tchad, avec le même indice. Parmi les pays africains, il n’y a que la Somalie, le pays le plus corrompu au monde et le Soudan, classé 173ème, qui sont derrière le Burundi. « Rien d’étonnant pour un pays où les corrompus sont devenus plus forts que le pouvoir », s’indigne Gabriel Rufyiri, le président de l’Olucome. « C’est la dégringolade depuis 2005 où le Burundi était parmi les 30 pays les plus corrompus au monde », déplore-t-il.
Selon lui, la plupart des hauts dignitaires sont devenus des hommes d’affaires et s’attribuent des marchés avec des règles taillées à leur mesure : « Les instances et les lois établies pour lutter contre la corruption ne sont pas efficaces ou ne servent quelques fois que de couverture. Les dossiers de corruption cumulés et documentés tablent sur une somme avoisinant les 500 milliards de Fbu. C’est une perte énorme pour le pays et le contribuable », fait savoir le président de l’Olucome.