Le président de l’ABUCO (Association Burundais des Consommateurs) le déclare lors d’une conférence de presse tenue ce 31 août, à Bujumbura.
« Le Burundi, classé en dernière position en 2011, enregistre, cette année, un indice significativement plus faible de corruption, de l’ordre de 18,8%, le classant ainsi au deuxième rang des pays les moins corrompus de la Communauté Est-Africaine », déclare Noël Nkurunziza, président de l’ABUCO.
Il indique que, selon le rapport de Transparency International, l’Ouganda est le plus corrompu avec un pourcentage de 40,7. « L’indice pour le Kenya est de 29,5% et la Tanzanie 39,1%. Le Rwanda reste le pays le moins corrompu de la région avec un indice global de 2,5% », poursuit-il.
Pour Noël Nkurunziza, le classement du Burundi en 2ème position après le Rwanda parmi les pays les moins corrompus de l’EAC ne signifie que corruption est résorbée dans le pays. « Certains services les plus corrompus en 2011 l’ont été moins cette année. La police avait 77,8% l’an passé, elle a actuellement 63,3%. L’OBR qui avait 69,4% affiche 35,7%. Par contre, la justice burundaise a remonté de score, passant de 49,6% en 2011 à 63,3% en 2012 », démontre-t-il.
Au niveau régional, les six premiers services les plus corrompus, selon M. Nkurunziza, sont la police (Ouganda, Tanzanie et Kenya), les services de l’urbanisme kenyan, la justice et la police burundaises. « Ici, les deux ministères occupent la 1ère place avec un même score de 63,3% », déplore le président de l’Abuco.
Sans pouvoir expliquer les chiffres pour la police et la justice au Burundi, il fait savoir que ces deux secteurs occupent le 1er rang des institutions les plus corrompues enregistrées par l’Abuco.
L’enquête pour l’année 2012 portait sur un échantillon total de 9.303 répondants, choisis au hasard dans les cinq pays. Pour le Burundi, 1319 individus ont constitué l’échantillon, soit 14,1% des répondants de la région. Cette enquête visait les secteurs de la santé, de l’éducation, de l’eau et de l’électricité, la justice, la police, les services de l’urbanisme, les douanes, etc.
Le représentant de l’Abuco souligne que ces résultats concernent la petite corruption dont les répondants étaient les victimes.