L’organisation « ONLCT Où est ton frère » déplore une augmentation des victimes de la traite des êtres humains en 2020. C’est au moment où le monde célèbre ce jeudi 30 juillet la journée internationale de lutte contre la traite des êtres humains.
« Le chiffre des victimes a augmenté de 32,8% en 2019 », rapporte Prime Mbarubukeye, président de cet Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale(ONLCT) : où est ton frère.
Pour lui, c’est une augmentation sensible par rapport aux statistiques de des années antérieures. Il souligne néanmoins qu’au cours de la première moitié de l’an 2020, la situation a changé de cap. « Le premier semestre a été caractérisé par une accalmie car visiblement, le covid-19 a barré la route aux trafiquants. »
Selon Mbarubukeye, l’augmentation des victimes de la traite en 2019 s’explique surtout par la délivrance frauduleuse des documents de voyage : « Ils les octroient aux hommes, aux femmes et aux enfants mineurs sachant bel et bien que ce sont des victimes de la traite ».
La police appelée à être vigilante
Les victimes sont embarquées vers les pays du golfe, notamment Oman, Arabie Saoudite, Koweït, etc. Le président de l’ONLCT demande au gouvernement d’être rigoureux dans l’octroi des documents de voyage surtout envers les enfants mineurs. « La police doit être vigilante, surtout pendant la période qui suivra l’ouverture des frontières et des voies aériennes ».
En 2018, les organisations qui militent pour les droits humains ont demandé au gouvernement de mettre en place un cadre légal de coopération entre les pays du golfe et le Burundi sur l’échange de main d’œuvre. Iwacu a contacté la porte-parole du ministère en charge des relations extérieures pour savoir l’état d’avancement sans succès.