Après l’alerte de Russ Feingold, Envoyé Spécial du Président Obama dans la région des Grands-Lacs sur une probable répétition des différentes tragédies connues par notre pays, le chef de la diplomatie burundaise a réagi ce lundi 3 mars.
Le ministre Laurent Kavakure dénonce un discours alarmiste de la part de ce responsable américain. Selon lui, Russ Feingold aurait exploité le discours de l’ADC-Ikibiri ou celui de l’opposition avant de délivrer sa déclaration. Il note qu’il y a aucun signe avant coureur d’un génocide à venir. « Nous ne sommes pas dans un contexte de guerre ou de négociation. Les problèmes ethniques ont trouvé des solutions avec l’accord d’Arusha. Les Barundi vaquent à leurs activités sur toute l’étendue du pays. Les problèmes au sein du gouvernement ou internes aux partis finiront par trouver des solutions. » Il rappelle qu’au Conseil de Sécurité des Nations Unies, il a été discuté du transfert des responsabilités du Bureau Intégré des Nations Unies au Burundi (BINUB) aux institutions spécialisées de l’ONU au pays. Et de marteler que les propos de Russ Feingold ne sont qu’un « discours alarmiste qui ne correspond pas à la réalité ».
Pour rappel, dans la foulée de l’alerte de l’américain, l’activiste Pacifique Nininahazwe a appelé à la mise sur pied d’une commission pour enquêter sur l’existence d’un probable génocide en vue au Burundi. Avant la déclaration de l’américain, au nom de l’ADC-Ikibiri, Léonce Ngendakumana avait écrit une lettre au Secrétaire Général des Nations-Unies pour alerter sur la dérive autoritaire du parti au pouvoir pouvant dégénérer en génocide, si la communauté internationale ne fait pas attention.
Le ministre tiendra le même discours après le changement de la constitution sur les ACCORDS d’Arusha, et ce qui suivre qui n’augure rien de bon?