Le tribunal de Grande Instance de Rutana a rendu son verdict ce mardi 15 septembre dans l’affaire des trois trafiquants d’enfants interceptés sur la colline Rongero en commune et province Rutana. Ils avaient été arrêtés le même jour alors qu’ils transportaient, avec eux, 16 enfants en provenance de la commune Bugendana de la province Gitega.
L’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT) se dit satisfait de la condamnation par le Tribunal de Grande Instance de Rutana des passeurs d’enfants vers la Tanzanie. Dans un communiqué de ce vendredi 18 septembre, son président, Me Prime Mbarubukeye appelle les autres juridictions à s’en inspirer et ce, en vue d’éradiquer la traite des enfants.
Onesphore Kirimwabagabo, exploiteur, a été condamné à 7 ans de servitude pénale. Quant à Aimé-Acquilas Keziyera et Dieudonné Manirakiza, passeurs, ils ont été condamnés à 3 ans de servitude pénale. Selon le défenseur des droits humains, cette sentence démontre à quel point le tribunal a pris « le taureau par les cornes » et a réprimé « une barbarie humaine avec célérité ».
Pour rappel, 16 enfants et leur transporteur, du nom d’Aimé Acquilas Keziyera, à bord d’un véhicule Toyota Hiace vers la Tanzanie, ont été interceptés par la police, en mission de contrôle routier. C’était le mardi 15 septembre, vers 11h, sur la colline Rongero en province de Rutana.
Pour Me Mbarubukeye, tous ces enfants, en provenance de la colline Cishwa, commune Bugendana, dans la province de Gitega, ont été victimes du trafic humain, à des fins d’exploitations. Ce défenseur des droits humains soutient que c’était sous le commandement d’un nommé Onesphore Kirimwabagabo âgé de 41 ans, résidant sur la même colline.
Le président de l’ONLCT interpelle les autorités à initier des politiques permettant aux jeunes d’accéder à l’emploi et surtout à promouvoir des activités visant la prévention de la traite des enfants.