Le ministère de la Fonction publique a radié la société « Culinary training agency Burundi » dont le siège était une cache de 101 femmes victimes de trafic d’êtres humains en partance pour les pays du Golfe.
« La société Culinary training agency Burundi (CTAB), une agence d’emplois privés, est radiée. Toutes les autres agences, bureaux ou services d’emplois privés sont suspendus jusqu’à nouvel ordre», peut-on lire dans cette ordonnance signé le 22 janvier par Domine Banyankimbona, Ministre de la Fonction publique.
Pour justifier cette radiation, la ministre accuse la CTAB d’avoir largement dévié de ses missions que lui confère la loi lorsqu’elle était en train de faciliter l’embauche de plus d’une centaine de Burundaises découvertes en cache dans son bureau dans des conditions inhumaines en date du 14 décembre 2020.
Elle a dit avoir pris en compte les rapports faisant état de traitement inhumain et dégradant dont sont victimes les ressortissants burundais recrutés et placés à l’étranger. Elle a rappelé que la protection des Burundais est une responsabilité de l’Etat.
Pour rappel, la police a parlé de démantèlement d’un réseau de trafic d’êtres humains au quartier ‘’Miroir’’ dans la zone Buterere, le 14 décembre dernier. Au total 101 femmes ont été trouvées au siège de CTAB qui les préparait pour s’envoler vers les pays du Golf. Le lendemain, l’Observatoire national pour la lutte contre la criminalité transnationale (ONLCT) a indiqué qu’il y aurait beaucoup de maisons facilitant le trafic d’êtres humains à Bujumbura.
Pour Prime Mbarubukeye, président et représentant légal de de l’ONLCT, la radiation de CTAB et la suspension d’autres agences d’emplois privés est salutaire. « C’est une des stratégies parmi toute une panoplie d’autres pour contrecarrer le trafic des femmes et des filles à destination des pays du Golfe. C’est déjà un pas de géant franchi en matière de prévention et de lutte contre la traite des personnes au Burundi».
Iwacu a tenté de contacter les représentants de « Culinary training agency Burundi » et d’autres agences d’emploi privé pour réagir à cette mesure, en vain.