Ce jeudi, 11 mars, le porte-parole du ministère en charge de la sécurité a déploré la persistance du trafic d’êtres humains malgré les efforts pour démanteler les réseaux criminels. Il a présenté devant la presse des documents de voyage de 89 victimes récemment interceptées Kenya.
Selon Pierre Nkurikiye, porte-parole du ministère en charge de la sécurité, c’étaient des femmes et elles étaient en partance pour les pays du Golfe. Il a indiqué qu’en date du 26 février, la police a accueilli à la frontière au poste-frontière de Kobero au nord-est du Burundi 89 femmes burundaises victimes de trafic d’êtres humains.
Elles ont été interceptées par la police Kenyane quand elles tentaient de rejoindre des pays du Golfe. « Ces femmes ont été relâchées pour regagner leurs familles respectives. Nous avons constaté que la plupart de leurs documents sont authentiques. Des enquêtes continuent pour savoir comment elles obtiennent ces documents de voyage afin d’établir des responsabilités de ceux qui seraient impliqués dans ce crime», a-t-il précisé.
Dans le combat contre ce trafic, M. Nkurikiye a présenté deux individus menottés arrêtés les 25 février à Kinama en mairie de Bujumbura. D’après lui, ils étaient en train de fabriquer de fausses autorisations de sortie du sol burundais.
Dans cette opération 7 passeports de l’EAC, 13 cartes nationales d’identité, 13 cartes jaunes, une grenade chinoise et un téléphone Android de marque Samsung Galaxie ont été saisis.
Très récemment, le 2 mars, la police a arrêté à l’Aéroport international Melchior Ndadaye un brigadier de police prestant au sein du Commissariat général des migrations.
Il a été appréhendé avec trois femmes victimes de trafic qu’il accompagnait pour faire des formalités de voyage afin de prendre l’avion pour les pays du Golfe. « Tout le circuit va être démasqué et toutes les personnes appréhendées», a-t-il promis.
Pierre Nkurikiye a expliqué que ce trafic est très lucratif. Pour chaque autorisation de sortie obtenue, la demanderesse doit payer 50 dollars et 300 dollars pour chaque personne transférée à l’étranger. « Cette pratique ternit l’image du Burundi à l’étranger. Il y a des femmes victimes qui viennent assiéger l’Ambassade du Burundi dans la région pour les rapatrier alors qu’en partant elles n’ont pas avisé».
Les enquêtes sont en cours, dit-il, pour identifier toutes les personnes impliquées dans ce trafic. Le porte-parole du ministère en charge de la sécurité espère que la police pourra mettre fin à ces pratiques.
« Le combat contre le trafic d’êtres humains comme d’autres crimes continue. C’est un crime commis en réseau entre Burundais et étrangers. Ce qui est bon, c’est que même la lutte doit se faire en réseau. Des victimes burundaises sont arrêtées dans d’autres pays et rapatriées au Burundi».
Pour moi, c’est moins l’image du Burundi qui est ternie que celle des pays esclavagistes du golf persique. Ces pays ont de tous temps pratiqué l’esclavage avec la plus grande cruauté, y compris à l’égard des pays chrétiens d’Europe (cf. histoire des razzias).
Tous les pays civilisés doivent s’unir pour lutter contre ces pratiques barbares d’un autre âge.
Que l’Etat créé les emplois pour son peuple.
Toutes les usines existant au Burundi ont été construites il y a plus de 30 ans.
Moins de paroles,beaucoup d’actes!
C’est vraiment dangereux pour Notre pays,ça ternit l’image de Notre pays IL faut que l’Etat mère agisse au profit de ses citoyens.
Ce qui m’attriste le plus dans cette histoire, c’est qu’il s’agit des victimes consentantes, rêvant de gagner des poignées de dollars dans l’eldorado du Golfe. Certaines de ces victimes dans la misère, leurs horizons bouchés. Elles essaient par tous les moyens, y compris les plus dangereux, d’en sortir. D’autres sont attirées par l’appât du gain, convaincues que l’herbe et plus verte au delà de l’enclos. Dans les deux cas, les réseaux mafieux se lèchent les babines et se remplissent les poches sur le dos de ces désespérés. Effectivement la solution est d’abord de couper le circuit des réseaux mafieux et les mettre hors d’état de nuire, ensuite c’est à l’Etat de prendre en main de A à Z les dossiers de demande d’émigration. Car il n’y a aucun mal à autoriser les citoyens qui le désirent à aller gagner l’argent ailleurs.
Sur les 89 victimes, il y avait seulement 7 qui avaient des passeports. Donc elles étaient au Kenya en attente des passeports pour s’envoler vers leur « Eldorado ». Il faut briser la chaîne par une bonne coopération entre nos deux pays!