La persévérance et la détermination ont permis à Chantal Nizigiyimana, 40 ans, de créer Gashikanywa Specialty Coffee Washing, une usine de dépulpage et de commercialisation du café.
« Mes parents sont des caféiculteurs. A la récolte, on passait des nuits blanches aux usines de dépulpage. Depuis, je me suis sentie très attachée à cette culture », confie Mme Nizigiyimana. C’était la seule source de revenu pour la famille : « Après la campagne café, ma maman avait la chance d’avoir un nouveau pagne. Et pour les enfants, une occasion de manger de la viande et du riz.»
Native de la commune Tangara, province Ngozi, elle embrasse la filière en 1995, une année après avoir décroché son diplôme d’institutrice : « J’achetais du café cerise et washed.» Institutrice et commerçante, deux activités incompatibles selon elle.
En 2003, elle décide de se consacrer au café. Une aventure prometteuse, se félicite-t-elle : « J’ai eu mes propres plantations. Et pour être plus autonome, j’ai constaté qu’au lieu de vendre ma production aux dépulpeurs, il fallait construire mon usine. Gashikanywa Specialty Coffee Washing voit le jour.» Son mari lui apporte son appui.
Elle cherchera par après des associés pour plus d’efficacité. Malheureusement, ce mariage de raison n’a pas fait long feu car certains se sont désistés. Mais, Mme Nizigiyimana n’a pas baissé les bras : « Je les ai tous remboursé et pour le moment, je suis propriétaire de 12.000 caféiers ». Cette passionnée du café encadre 4.ooo caféiculteurs totalisant 50.000 caféiers
Teint noir avec ses grosses lunettes fumées, elle affirme qu’elle n’a pas le temps de se reposer lors de la campagne : « Quelques fois, je passe des nuits blanches en train de suivre les activités à mon usine.» Au moins 200 employés sont recrutés. Les femmes sont majoritaires. Pour leur permettre d’être autonomes financièrement, Mme Nizigiyimana les a rassemblées dans des coopératives. Objectif : leur apprendre des techniques modernes de culture du café. Elle débloque 11 millions de Fbu de salaire par mois.
Cette mère de sept enfants s’inspire des expériences d’ailleurs : «Nous creusons des compostières de 8 m sur 2 m avec 30 cm de profondeur. On y met les herbes, les troncs de bananiers, de la cendre et les déchets du café après le dépulchage ». D’après elle, avec le fumier obtenu, la production augmente. Chaque caféier donne au moins 20 kg. « Avec 200 caféiers, on a 4 tonnes. Mais avant, 1.000 caféiers donnaient difficilement une tonne», précise-t-elle.
Mme Nizigiyimana a initié la pratique du café sous l’ombre. Des caféiers sont plantés côté à côté avec des arbres qui, en grandissant serviront de « parapluie » les abritant du soleil. Leurs branchages serviront de fumier. 20.000 nouveaux plants ont été distribués en vue de renouveler les vieux caféiers. D’autres sont encore dans les pépinières.
Uwo muntu gloomy yaranyegewe nakabantara
Ivyo vyiyumviro sivyubaka uburundi
Bravo à madame Chantal.
Vive le changement!!
Urabona ama talents abanyabururi bari baranize!
Muga aho bigeze abo banyengonzi nabo ni bareke iyindi ntara izamuke…..
« Au moins 200 employes sont recrutes…. Elle debloque 11 millions de Fbu de salaire par mois.. ».
1. Ca reviendrait a environ 55.000 Fbu par mois ou 35,76 dollars americains par mois pour chaque ouvrier de l’usine Gashikanwa Speciality Coffee Washing (1 USD = 1538 Fbu).
De ces 35,76 dollars par mois ou 1,19 dollars par jour doivent se nourrir l’ouvrier et toute sa famille (ils pourraient avoir quelque autre source de revenue).
2. La Banque Mondiale ayant fixe le seuil de pauvrete (dans les pays en voie de developpement) a une consummation de 1,25 dollars par jour et par personne (= 1,25 pour madame, 1,25 pour monsieur, et 1,25 pour chaque enfant), il faudrait que l’Etat burundais adopte des politiques d’industrialisation et de l’emploi pour que le citoyen lambda du BEAU PAYS DE MWEZI GISABO puisse avoir un salaire equitable pour faire vivre et l’ouvrier et sa famille.
3. Bravo Madame Chantal Nizigiyimana pour creer des emplois et de la valeur ajoutee dans le secteur du café.
4. J’ai encore le souvenir du VRAI CALVAIRE qu’est/etait le sentier de la riviere Nyamuswaga jusqu’au haut de la colline Gashikanwa. Ma seule croix a porter etait ma petite valise (en carton?) rouge. Je devais traverser les communes de Tangara et Gashikanwa pour aller a l’ecole secondaire a Ngozi.
Merci.
Be mushirako infos contact pour des gens braves comme ca. Ndabakenera ntibobura ico bomfasha. Aba generaux bo nja ndabafise mu rubavu rwanje no ku mutima.
Bravo Madame. Si nombreux parmi nous pouvaient suivre votre exemple!
Courage madame, courage! Le Burundi a besoin de gens comme vous.