Selon le discours officiel tout va bien dans le pays. Rien ne devrait perturber la marche glorieuse du Cdd-Fdd vers la victoire électorale programmée des législatives, des présidentielles et des communales en cette année 2015.
Un putsch avorté
La tentative de putsch ratée de ce mercredi 13 mai 2015, selon le pouvoir, est bien entendu l’aboutissement des manifestations de rue qui agitent la capitale depuis bientôt un mois. Même les combats de janvier à Cibitoke en commune de Murwi sont liés à cette volonté de détruire une démocratie chèrement acquise. Fort heureusement, Dieu a protégé le Burundi et son leader bien-aimé et tout est rentré dans l’ordre.
La seule menace digne d’être mentionnée est celle d’El Shaabab. Qu’attend donc la communauté internationale pour appuyer un régime qui se dévoue de façon totalement désintéressée à la cause de la protection de l’humanité du terrorisme mondial ?
L’infiniment petit
Les mêmes responsables nous tranquillisent. Ceux qui s’adonnent à ces actes séditieux sont une portion congrue, un fétu de paille dans une meule de foin ; une quantité négligeable puisque plus de 99% de la population est derrière son président bien-aimé.
Que l’église catholique s’oppose au troisième mandat du président sortant et se retire de l’organisation d’élections mal préparées, cela ne mérite pas le détour. Qu’une partie des forces de l’ordre se soit mutinée – sous la forme d’un putsch ou de toute autre forme de sédition – ne relève que de la plaisanterie. Qu’une partie du leadership du parti au pouvoir entre en opposition est une question réglée dès lors qu’elle est remerciée par le président du parti. Que l’administration publique fonctionne au ralenti est anecdotique. Que les affaires soient paralysées dans le pays et les investissements disparus du paysage économique, n’a rien d’inquiétant. Que des centaines de milliers de paysans de toutes ethnies et de tout le pays fuient à l’étranger peut se résoudre par une simple déclaration soporifique. Que le monde entier, sans exception aucune, condamne sans ambages le forcing du président sortant à vouloir se représenter à sa succession est un non événement !
Des commissions d’enquête salvatrices
Mais cette minorité infinitésimale est néanmoins nuisible et destructrice. C’est pourquoi des commissions d’enquêtes vont être mises sur pied pour déterminer de façon juste et objective qui sont les responsables de la destruction des media privés avant tout redémarrage de leurs activités, qui sont les profanateurs de la clinique privée BUMEREC où des blessés ont été trainés des lits et des salles de soins pour être achevés on ne sait où, qui sont les auteurs du putsch manqué bien sûr. Peu importe que jusqu’ici personne ne sache qui sont les assassins d’Ernest Manirumva, peu importe que les assassins des sœurs de Kamenge soient toujours en liberté, que les massacreurs des manifestants soient félicités pour leur dévouement à l’ordre et à la paix. Il y a des priorités tout de même !
Tout va très bien Mme la Marquise !
pour ceux qui ne connaissent pas les paroles de la chanson ‘tout va tres bien madame la marquise’:
‘Paroles de Tout Va Très Bien (Madame La Marquise)
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Absente depuis quinze jours,
Au bout du fil
Je vous appelle ;
Que trouverai-je à mon retour ?
Tout va très bien, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien.
Pourtant, il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Un incident, une bêtise,
La mort de votre jument grise,
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Ma jument gris’ morte aujourd’hui !
Expliquez-moi
Valet fidèle,
Comment cela s’est-il produit ,
Cela n’est rien, Madame la Marquise,
Cela n’est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Elle a péri
Dans l’incendie
Qui détruisit vos écuries.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Mes écuries ont donc brûlé ?
Expliquez-moi
Valet modèle,
Comment cela s’est-il passé ?
Cela n’est rien, Madame la Marquise,
Cela n’est rien, tout va très bien.
Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise,
On déplore un tout petit rien :
Si l’écurie brûla, Madame,
C’est qu’le château était en flammes.
Mais, à part ça, Madame la Marquise
Tout va très bien, tout va très bien.
Allô, allô James !
Quelles nouvelles ?
Notre château est donc détruit !
Expliquez-moi
Car je chancelle
Comment cela s’est-il produit ?
Eh bien ! Voila, Madame la Marquise,
Apprenant qu’il était ruiné,
A pein’ fut-il rev’nu de sa surprise
Que M’sieur l’Marquis s’est suicidé,
Et c’est en ramassant la pell’
Qu’il renversa tout’s les chandelles,
Mettant le feu à tout l’château
Qui s’consuma de bas en haut ;
Le vent soufflant sur l’incendie,
Le propagea sur l’écurie,
Et c’est ainsi qu’en un moment
On vit périr votre jument !
Mais, à part ça, Madame la Marquise,
Tout va très bien, tout va très bien’
Juste une image parmi des dizaines vues dans la presse étrangère : à gauche, une photo de Nkurunziza jouant au foot, à droite une autre photo, celle des réfugiés burundais désespérés qui meurent de faim et de choléra en Tanzanie. Le contraste est dévastateur. Inhumain. De là, on aimerait savoir si Nkurunziza lit la presse internationale et/ou s’il regarde les télévisions étrangères. Pas étonnant si ces terribles vérités lui soient cachées. Le président serait-il isolé dans sa propre bulle, pris en otage ? L’histoire nous le dira.
Kizigenza et ses suiveurs pensent que les Burundais sont des imbéciles.
C’est un mépris et bien sure que les autres politiciens Burundais nous ont aussi méprisé dans le passé,…..mais cette fois ci je ne crois pas que ça va passer.
Pour certains commentateurs comme Liliane,….nibaza ko afise ihahamuka kubera le passé et le présent de notre pays,….nuwo gufashwa (kumuba hafi). Il ne faudrait pas soutenir pour soutenir,…..il faut kuraba kure kuko cette histoire de violation des lois n’a rien de beau pour l’avenir du Burundi.
Turamutse tugitoreye umuti uyumusi,…..les autres Africains qui sont en train de tripoter les lois pour des interetes immediats,….. bataravye neza ejo bazoba baraho turi uyu musi et c’est nous qui les aiderons au moment où uyu musi batugira iciro ryimigani.
Mais la vie est ainsi faite,….c’est tour à tour malheureusement.
Nkurunziza est bien protégé par la police et l armée. De ce fait il fera tout ce qu’il veut. Il est temps de penser comment ces deux corps ne pourraient pas être utilisés contre le peuple aujourd’hui et dans le futur. On voit très bien que l EAC s en fout royalement sans parler de la communauté internationale.
Merci cher monsieur: une analyse à la fois pertinente et clair. Dans un style éminemment percutant et satirique…
Cela dit, deux questions me restent en travers de la gorge:
– que cherche ce ‘défenseur de la démocrate’ irrémédiablement grillé?
– quel est le produit servi à nos policiers pourqu’ils deviennent si écervelés, aveugles et déshumanisés?
De même avis. Cependant, on aurait aussi voulu entendre ce que le sage dit à propos des manifestations qui se sont localisées rien que dans la seule capitale, et plus encore, restées circonscrites dans les quartiers dits à prédominance « TUTSI »!!!!!????
Je ne dis pas que les populations rurales tiennent à coeur Nkurunziza! Loin de là!
Néanmoins, qu’on le veuille ou pas, cela montre que les masses rurales, à grande majorité, analysant ce qu’elles ont subies comme exactions avec le pouvoir UPRONA, et l’insécurité généralisée qui a caractérisée le pouvoir FRODEBU, ces masses trouvent encore le CNDD-FDD comme le moindre mal. Et je vous assure que le fait que la société civile et l’opposition aient donné crédit au coup d’état, une telle erreur à contribuer à renforcer encore les DD auprès de cette population rurale. Si jamais ces DD obtiennent un troisième mandat pour leur chef, vous verrez que la société civile et l’opposition vont sérieusement en pâtir et risque d’être anéanties durant ce mandat « douteux ».
Quant à la manière dont agissent les deux camps (DD – Société civile), nous voyons bien qu’aucun camps ne milite pour la démocratie. Chacun a un agenda caché pour ses intérêts et non pour le peuple. Surtout qu’il y a des rumeurs qui parlent de PER DIEM aux manifestants. Brûler les voitures et les gens, empêcher les enfants à passer le concours national, empêcher les gens d’aller au travail, ce n’est pas de la démocratie. Ceux qui le font sont dans le même paquet que ces policiers qui tirent à balles réelles. Tous ignorants de ce qu’est la démocratie.
@MINANI
« Ceux qui le font sont dans le même paquet que ces policiers qui tirent à balles réelles. Tous ignorants de ce qu’est la démocratie. »
Euh! Je crois que je viens de me rappeler de la différence entre démocratie et dictature: dictature= boucle-la!; démocratie= cause toujours! C’est ce que je comprends aussi dans votre commentaire!
Le grand et très regretté Nelson Mandela, dans son livre « Conversations avec moi-même », cite un extrait de ses notes prises le 16 janvier 2000 pendant la Conférence d’Arusha : « il existe une perception profondément enracinée, partagée même par certains analystes politiques très expérimentés et impartiaux, selon laquelle le vrai problème du Burundi est l’absence d’un leadership dynamique comprenant l’importance de l’unité nationale, de la paix et de la reconciliation, d’un leadership doté d’une vision, et ému par le massacre de civils innocents »…
Merci Iwacu, pour le vent frais qui souffle dans vos pages. Vous me laissez espérer que tout le monde n’a pas la tête pourrie dans votre beau et malheureux pays.
Il semble par ailleurs que les lois et réglementations en vigueur (Sont notoirement illicites …) ne s’appliquent pas avec la même rigueur dans d’autres sites que j’ai pu consulter. On lit parfois des histoires abracadabrantes de conspirations au deuxième ou troisième degré, on y asperge du hima par-ci, du hima par-là. Peu ragoûtrant, vraiment.
Bon succès à vous, Iwacu – restez clairs et honnêtes.
liane
Mwica mureka ntaba ndakurahiye uzoba umpinyuza le 6 juin
Azoreka kuba ku musaga no mu nyakabiga kurya vyabaye kuri concours national ahandi azoba. None concours ntiyakozwe? Wibaza ko izosibigwamwo?
Saba ahubwo abari mu biganiro bumvikane amatora ajemwo bose vyoba vyiza gusumba
Nous pourrons toujours parler mais sous d’autre cieux les gems tels que Nkuru… (mbi) devraient etre chaties exemplairement… Mugabo ico ndababwiye n’iki cette milice imbonera n’abo ba polisi nibo bazomurya kandi ni vuba. Hama abantu bahemutse nka « Gaca » lors du coup d’etat… bazovyicuza gose
Tu manifeste pour la démocratie et tu soutiens le coup d’état? Quelle contradiction et malhonnêteté?
Merci JM
La culture de la médiocrité pronée par le FDD a permis d’en arriver là. On nous dit que ceux qui ont écrit la constitution ne savent pas ce qu’ils ont écrit et que ceux qui ont signé l’accord d.Arusha ne le maitrisent plus. Bref, Comme disait Mamane le président est le seul qui,comprend. Les autres vous suivez ou on vous liquide.
Nkurunziza n’a plus de discours. Je ne vois même pas pourquoi il faudrait faire attention à ce que cet homme dit.
Les institutions sont gangrénées par la corruption, les policiers rançonnent les gens dans les rues et les campagnes, l’insécurité est devenue récurrente. Bref, cet homme a échoué dans sa mission de mettre le pays sur les rails.
Pour sauver ses deux mandats au bilan désastreux cet homme aurait pu partir et laisser les burundais se choisir un leadership nouveau. Cela aurait pu enclencher un système de gouvernance basé sur l’alternance. Mais voilà cet homme croit que par ses imbonerakure et ses policiers il va nous faire accepter ces grimaces pour des élections au mépris de nos textes fondamentaux qu’il prétend pouvoir interpréter à sa façon.
Puisque Nkrunziza ne sait pas entendre les informations données dans la discrétion, il va falloir le lui dire devant tout le monde on va gukura urushi k-umunwa pour lui dire sans ironie ni fard qu’il doit partir. Nous le dirons aux experts juridiques de l’EAC, nous le diront au bureau de l’ONU au Burundi, nous le dirons aux ambassadeurs accrédités á Bujumbura : Nkurunziza et sa clique doivent partir, nous avons le droit de nous choisir une autre leadership.
Amatora ntaba reka guta akanwa buca turaba ubuhinga muzoshiramwo
Kimeneke
Araba nyabuna!
ntamatora liliane. vuga ubuginga muzokoresha ! hoho uri convencu ko vyoba ?
Tout est possible. Attendons voir.
Lialiane ndabona widigadiga muri ino midi kuri ino cite. Ejo bundi ubwanwa buzofuka umunwa. Ton président ne le sera plus jamais et………pôle ma soeur. Ariko uzobandanya ubaho mon bébé…..
C’est pas évident car c’est pas toi qui fait tourner le monde. Mieux vaut que tu te prépares à toutes les éventualités. Il peut partir comme il peut rester. La preuve en est que le 13 mai tu as trop dansé le pensant parti, mais hélas, il est encore là! Vaux mieux être prudent.
Moi, j’ai été visite le monde des ténèbres juste trente minutes apres après lui, et ce que je te dis est une réponses que tiens de la bas, mon frère. Crois-moi.
Mme Liliane et M. Kimeneke ne comprennent pas du tout l’ironie ascerbe contenu dans l’article de J.M. Ngendahayo !!! Leurs réactions sont déplacées. Plutôt à bon entendeur… « URABA WUMVA BIRENGE NI WE UBWIRWA »; ariko umengo Birenge nyene yashize Superglue mu matwi yiwe kuva atanguye kwitegurira amatora…. Comprenne qui pourra! dirait un Français de l’Île de France!!!
azoba azoba erega sa matora bazomuvuga ko yastinze geni izomusoma. oya azoba pe.