Le message de la conférence épiscopale de l’église catholique incriminé par le CNDD-FDD mais salué par le gouvernement.
Le gouvernement du Burundi estime que le message délivré par les prélats catholiques est normal. « Personne ne devrait s’en inquiéter. « Tous les citoyens, y compris les évêques, ont le droit de s’exprimer sur les différents secteurs de la vie publique », a déclaré Prosper Ntahorwamiye, secrétaire général et porte-parole du gouvernement lors d’une conférence publique des porte-parole des institutions ce mercredi 25 septembre dans la province de Rumonge pour répondre aux différentes questions des journalistes et du public.
M Ntahorwamiye a également précisé que ce message délivré par les évêques catholiques est un signe que la démocratie s’est enracinée. « Je demande de le comprendre». Et d’ajouter que chacun a la liberté d’expression.
Le communiqué de la conférence épiscopale lu le 22 septembre avait provoqué un grand tollé, notamment au parti CNDD-FDD. En première ligne, Evariste Ndayishimiye, secrétaire général du parti avec accusé les évêques de « semer la haine».
De l’avis de Prosper Ntahorwamiye, ceux qui n’ont pas apprécié la manière dont ceci ou cela a été dit ont eu le moment de le montrer. « C’est la diversité d’idées dans la démocratie ». Il demande à la population de considérer avec intelligence et perspicacité le contenu de la déclaration des évêques catholiques.
Il a expliqué que le gouvernement et l’Eglise catholique sont en bons termes. « Elle soutient les initiatives du gouvernement dans les écoles, les hôpitaux et les orphelinats raison pour laquelle le communiqué ne nous inquiète en aucun cas.»
Jean Claude Karerwa Ndenzako, porte-parole du président de la République, abonde dans le même sens en saluant les initiatives de l’Eglise catholique. « Délivrer des messages est le travail quotidien des prélats que ce soit au Burundi ou dans d’autres pays ». Il s’est réjoui qu’ils aient remercié l’Etat pour ses efforts dans la préparation des élections et les appelle à contribuer pour son bon déroulement.
Le porte-parole du chef de l’Etat a également réagi aux inquiétudes des uns et des autres au sujet d’une candidature du président Pierre Nkurunziza en 2020. « Il reconnait que les gens ont entonné des chants qui l’appellent à se porter candidat à l’occasion de la clôture du flambeau de la paix à Rumonge. Par ailleurs, il y a même ceux qui le font par des correspondances. « C’est leur liberté d’expression mais son excellence le président de la République ne reviendra sur sa décision», rassure-t-il.
Au sujet de l’intolérance politique qui sévit dans le pays, Tharcisse Niyongabo, porte-parole du ministère de l’Intérieur explique que les jeunes affiliés aux partis politiques qui se méconduisent ne sont pas mandatés par la hiérarchie.