Le ministère de la Santé publique confirme la recrudescence du paludisme fin mai et début juin dans tout le pays. Cependant, les provinces du nord-Est et du centre sont les plus touchées notamment Cankuzo, Gitega, Karusi etc.
«A la 22ème semaine de l’année, 282.993 cas ont été dépistés et mis sous traitement. Des chiffres plus élevés», a déclaré vendredi 14 juin, Dr Thaddée Ndikumana, ministre de la Santé.
Il explique cette situation par le réchauffement climatique, l’extension des rizicultures dans différents coins du pays. Il parle aussi de la pisciculture. «Cela a fait qu’il y ait une grande pluviosité provoquant ainsi une augmentation des moustiques».
Pour contrer ce fléau, des ‘‘cliniques mobiles’’ ont été mises en place. 360 prestataires de soins ont été recrutés pour appuyer dans le diagnostic et le traitement dans les villages. «Il y avait pas mal de cas qui n’arrivaient pas au centre de santé. Nous l’avons fait dans le but de secourir la population ». A la 23ème semaine, s’est-il félicité, seuls 198.163 cas ont été enregistrés, soit une diminution de 53%.
Il évoque d’autres mesures telles la distribution de moustiquaires imprégnées et la pulvérisation intra domiciliaire d’insecticides en cours dans la province de Cankuzo où plusieurs cas ont été relevés. Une campagne de distribution de plus de 6 millions de moustiquaires dans le pays début 2020 est envisagée.
Le ministre de la Santé privilégie une approche multisectorielle. Celle-ci consiste, dit-il, à mettre à contribution tous les ministères notamment le ministère de l’Intérieur dans l’éducation de la population pour le bon usage des moustiquaires.
Malgré cette recrudescence, le ministre de la Santé assure qu’il n’est pas encore temps de déclarer la malaria comme épidémie. La dernière fois que le gouvernement a déclaré l’épidémie de la malaria, c’était en mars 2017.