Tout en soulignant la nécessité d’un dialogue politique pour décanter la situation, le vice-premier ministre belge et ministre des Affaires Étrangères a catégoriquement dénoncé tout recours aux armes..
<doc24|right> « Un dialogue politique doit être entamé pour dissiper la méfiance et les malentendus » a indiqué M. Vanackere.Ttoutefois, pas « un dialogue pour mettre en cause le résultat d’un scrutin qui a été jugées par la communauté internationale comme valable, honnête et correcte!» Selon le chef de la diplomatie belge, « le peuple burundais a parlé et a désigné des responsables. Ceux-ci doivent écouter toutes les forces positives de cette nation y compris l’opposition et les partis politiques non représentés au parlement ».
En ce qui est de l’option armée, le vice-premier ministre belge n’y va pas par quatre chemins : « Il n’y a pas de place au Burundi pour une rébellion. Ceci n’est pas une option après le long chemin de violences que vous avez tous connus », a-t-il martelé devant l’assistance.
Quant à la coopération entre le Burundi et la Belgique, la plupart des projets en cours d’exécution résultent d’un programme indicatif de coopération signé à Bruxelles en 2010 en présence du Président Nkurunziza. « Un an plus tard, les premiers résultats dans le secteur agricole, l’éducation, la santé et la bonne gouvernance avec une attention particulière au secteur de la justice et de la fonction publique sont tangibles », affirme M. Vanackere. Un processus dans lequel la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption ont une place prépondérante pour le développement économique au Burundi : « D’importantes lois ont été votées, des mesures ont été annoncées et des institutions spécifiques ont été créées à cette fin », souligne-t-il.
Le ministre des Affaires Étrangères belge est aussi revenu sur la récente mise en place de la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, qui prête serment justement ce mardi devant le Parlement et tout le gouvernement burundais réuni à Kigobe. Et de lui rappeler les dossiers sensibles qui l’attendent : exécutions sommaires, cas de torture et violences sexuelles « inacceptables », avec en toile de fond un appui de la Belgique de 2 millions d’euros au programme OnuFemmes en 2011. Une occasion de rendre hommage aux activistes de la société civile qui se donnent corps et âme à leur combat, ainsi que le travail de plus d’une dizaine d’ONGs belges présentes au Burundi.